Les bons films sur les sports mécaniques se comptent sur le bout des doigts, alors une série entière, pensez donc…! elle est néanmoins étonnamment bien réalisée avec beaucoup de moyens déployés (y compris numériques bien sur) et des comédiens qui donnent le meilleur d’eux-mêmes.
Le rythme sait rester dans l’ensemble assez élevé (il n’y a que 6 épisodes) nonobstant quelques scènes inutiles sur la vie affective du pilote (à savoir qu’il lève aisément de la bombasse haut de gamme de par son statut de super star au Brésil… puis dans le monde).
Les courses sont bien restituées également, de même que l’ambiance générale, celle des années 80, une période très spectaculaire de l’histoire de la Formule 1 avec beaucoup de fortes têtes parmi les pilotes, y compris Senna le prétentieux très imbus de sa personne. Car en effet, la série ne sait faire que ceci : un panégyrique, une idolâtrie permanente de l’enfant prodigue qui a toujours raison, partout, tout le temps…
Ses manoeuvres et son comportement (indigne) sur la piste, tout est « justifié » et de toute façon, si ça ne l’était pas, il y avait un complot derrière à l’origine, à savoir Balestre qui tire les ficelles de la F1 et entrave Senna tant qu’il peut ! tout comme Prost dépeint ici comme arrogant et caractériel alors que ce sont les traits qui définissent en priorité Senna !
Arrivé à la fin de la série, nous ne l’aimons pas, ce Senna encensé à outrance, déifié, c’en est devenu carrément désagréable. Alors qu’en vrai, nous pardonnons à Senna, ce pilote émérite, cette grande gueule de gamin immature, né avec une cuiller en argent dans la bouche ! il fait partie de ces personnalités légendaires du sport et cette série ne lui rend décidément pas honneur.