Guy ritchie a fait son travail, il a "conçu" ce qu'attendait le public de lui pour Sherlock Holmes.
Il mis du neuf dans du vieux, que ce soit par sa mise en scene... le jeu des acteurs, le montage, le rythme, les dialogues. C'est à coup sur la formule qui marche, mais vraiment pas originale si on ne la traite que de façon brute : Pirates des caraibes par exemple. Alors que Jango,dans le meme exercice est un superbe film.
A l'instar de la serie Jekyll, pour Sherlock, les auteurs ont incorporer du vieux dans du neuf de façon magistrale, simple et efficace. La serie repose sur le personnage de Sherlock (sans dec?) qui déteint sur le montage, les cadres, nous donnant donc la sensation d'etre dans sa tete, de le cotoyer réellement, aussi, en étant attentif, les déductions nous paraissent naturelles. L'incorporation de la mise en scene via la personnalité de son personnage (pas en permanence), c'est assez brillant.
Premiere fois que j'apprecie Martin Freeman qui ne m'avais jamais convaincu. Tous les acteurs sont bons. Moriarti est un choix interessant. benedict cumberbatch est excellent, et rend le concept du héros cool charismatique tete de con d'une facon pas nouvelle, mais plus aboutie que ces nombreux prédécesseurs. (Larry Paul, Dr House, John Doe, ect...)
Qui oserait prétendre ne pas connaitre, ne pas avoir entendu parler du détective coiffé du deerstalker, avec sa réplique culte destinée le plus souvent à son compère : « élémentaire mon cher watson. »
Et bien ceux qui le connaissent pour ces deux détails ne connaissent pas le vrai Sherlock Holmes. En effet, sa coiffe n’est apparue que dans les illustrations de Sidney Paget (l’homme qui a mis une image sur les mots, donnant vie une seconde fois à Sherlock et presque toute la galerie de personnages des Romans), et concernant sa phrase fétiche, elle est apparue pour la première fois en 1929 dans le film, les exploits de Sherlock Holmes.
Aussi, la série Sherlock diffusée sur BBC depuis le 25 juillet 2010, est un petit bijou narrant les aventures du célèbre détective, et jouit d’une certaine fidélité aux aventures du héros de Sir Arthur Conan Doyle mais s’affranchit aussi du support, en transposant des deux compères dans notre monde, sans tomber dans la facilité de transformer Sherlock en un « les experts à Londres. »
Ces deux comparses sont formidables, sincères dans leur jeu, et sont les deux penchants extrême d’une amitié qui ne marche que par sa complémentarité.
Le rythme est soutenu, certes, sur les trois saisons, un ou deux épisodes sont en dessous, mais il suffit généralement d’une réplique qui fait mouche, le thème de Sherlock, et nous revoilà embarqués avec l’homme au cache poussière le plus connu d’Angleterre.
Les aventures de Sherlock sont « mixées » et sortent condensées, sous forme d’épisodes, 3 épisodes de 1h20 par saison.
A la difference d’un Elementary, où apres un long brainstorming, la meilleure idée qu’ils ont eu selon les développeurs, est de rendre Watson femme, et à la différence d’un Sherlock version Guy Ritchie, certes emprunt d’un charme mais qui ne tient pas la route, par son incapacité à ne pas faire autre que du spectaculaire, Sherlock, est une série, trop courte, policière, rythmé, drôle, charmante, haletante, qui vous donnera un coup de peps et vous embarquera dans le génie mégalo de Bennedict Cumberbatch.