Qui ne connaît La guerre des étoiles aujourd'hui ? Les enfants ? Cela tombe bien car Disney leur a préparé une resucée maison mélangée de Pirates des Caraïbes. Tant qu'on est sur les standards bankables des 45 dernières années, hein, faisons dans le ragoût fourre-tout.
La série (8 épisodes à ce jour) s'adresse donc clairement aux enfants modernes, égalise le propos racial à l'extrême puisqu'un mini "Elephant man" vient s'agréger à un trio de mômes "United colors of Benetton", laissant peu de place à une ségrégation dont on pourrait même avoir chargé Georges Lucas dans son célébrissime premier opus de cosmopéra en 1977. Ô tempora, ô mores !
Les dialogues sont convenablement gnan-gnan, faisant parler alternativement les enfants comme des écoliers un peu attardés ou comme des adultes de soap-opéra. Un fourre-tout, vous dis-je. Le scénario est conforme aux aventures impliquant des enfants selon les standards. Ni extraordinaire ni mauvais, il comporte les nécessaires scènes d'action avec courses-poursuites terrrrrrifiantes et acrobaties dans des toboggans et des manèges que tout un chacun pourra à loisir retrouver après la file d'attente à Disneyland, Neuneuland ou ailleurs. Quant à l'état d'esprit, il faut bien qu'il soit un minimum aligné sur les fondamentaux étasuniens, et l'argent y occupe une place de choix, voire de roi.
En bref, avec des moyens techniques impressionnants qui vaudront sans doute un hochement de tête approbateur de Georges Lucas, cette série peu originale mais bien rythmée tape dans le mille d'un public d'enfants qui, se montrant bien plus indulgents et moins critiques que leurs aînés, n'y verront briller que les étoiles, les carlingues des vaisseaux spatiaux et les mille feux du trésor du capitaine pirate !