1. Un ton humoristique qui détonne dans l’univers Sonic
Sonic Boom mise tout sur l’humour et l’autodérision, ce qui tranche fortement avec les autres œuvres de la franchise. Ici, Sonic et ses amis se comportent comme des caricatures d’eux-mêmes : Sonic devient sarcastique, Knuckles est transformé en brute stupide, et Eggman devient presque un colocataire envahissant plutôt qu’un vrai méchant. Ce ton parodique fonctionne au début — certaines répliques sont vraiment bien écrites — mais il finit par desservir l’intensité et la dimension épique qu’on attend d’un univers Sonic. L’action passe au second plan, ce qui peut frustrer les fans de la première heure.
2. Des personnages secondaires (trop) réinventés
La série introduit Sticks, un nouveau personnage, et donne une place importante à des figures comme Orbot et Cubot. Si ces choix apportent un peu de fraîcheur, les personnalités de base des héros classiques sont parfois méconnaissables. Knuckles, en particulier, est réduit à un gag ambulant, loin du gardien fier et courageux qu’il était dans Sonic 3 ou Sonic Adventure. Amy est modernisée, certes, mais son rôle oscille trop entre love interest et cheffe de groupe. Ce traitement léger des personnages affaiblit leur profondeur et leur héritage.
3. Une structure d’épisodes répétitive qui limite l’impact global
Chaque épisode suit le même schéma : un petit conflit, une situation absurde, un retournement comique, et retour à la normale. Si cela convient à une série destinée à un public jeune, cela empêche toute réelle progression narrative ou émotionnelle. Pas de suspense, pas de conséquences durables, pas de grands enjeux. Le monde de Sonic Boom reste figé, et l’univers semble tourner en rond, même si quelques épisodes sortent du lot avec des gags plus inspirés.