- Afin de protéger leur ville des dealers et des entrepreneurs locaux, les membres d'un club de motos sont prêts à tout. Dans ce contexte critique, Jax Teller est partagé entre l'amour qu'il porte à sa confrérie et l'appréhension grandissante qu'il nourrit en voyant l'anarchie et le banditisme qui règne dans son club.
Quand on sait que c'est Kurt Sutter qui a scénarisé cette série, on est en droit de se demander ce qu'il a avec les anti-héros.
Pourquoi toujours nous montrer cette Amérique sale, remplit de défauts, que les autres séries ont tendances à oublier.
Il y a ici une série qui aurait pu tomber très vite dans la caricature. Ou dans la saison de trop. Et même si la saison finale peut paraitre poussive, les trois derniers épisodes permettent de se rendre compte qu'elle était inévitable.
Sons of Anarchy fait partie des séries (au même titre que Breaking Bad ou The Shield) où l'on oublie rapidement que nos personnages principaux, bah ce sont les méchants en fait. Ce qu'il fait qu'on trouve sympathique ces personnages qui pourtant sont en dehors de la loi et que l'on va détester ceux qui restent le plus droit possible.
Et c'est dans cet aspect là de la série qu'on va malgré tout trouver des personnages plus attachant que d'autre, comme Bobby ou Chibs. Tout deux, droit dans leurs bottes mais qui sont prêt à se salir les mains pour le club.
La finesse d'écriture de certains personnages reste bluffante. Et l'ajout de Jimmy Smits à la saison 5 va être extrêmement bénéfique à la série et sera le personnage le plus attachant jusqu'au final.
Surement le meilleur personnage ajouté à la série.
Pour sublimer cette grande série qu'est Sons of Anarchy, le chanteur White Buffalo va être fortement utiliser. Ce chanteur de Rock-Country va être parfait pour accompagner les moments dramatiques, ce qui sera d'ailleurs troublant, à croire que les morceaux ont été faits spécialement pour la série (a l'exception de la reprise de House of Rising Sun qui pour le coup a été fait pour).
Alors que les évènements ne feront qu'aller crescendo, la bande de bikers va progressivement diminuer. Et nous laisser avec un final touchant et surtout inévitable.
La série va osciller entre les moments assourdissant d'émotions et ceux de violence.
On nous trace ici une fresque sur une Amérique sale, raciste, difforme.
Une Amérique abimée, qui tente de se maintenir debout mais qui reste continuellement à genoux.
Où les gangs font la lois, mais où chaque actions sera punit.
Personne ne survit à la faucheuse.
Il y a des séries à tester, à regarder une fois dans sa vie.
Et Sons of Anarchy fait clairement partie des séries inévitables où j'ai pris des années avant de les voir. Et je ne regrette pas ce visionnage.