Saison 1 : Très bonne intro du contexte, bons personnages au traits de caractères creusés, situations de conflits moraux bien campés et traités, la première saison s'offre le luxe d'effets spéciaux appliqués et de décors souvent grandioses pour accentuer le plaisir des histoires et de l'Histoire. Après le démarrage en trombe, la saison traverse une inquiétante phase d'épisodes stand-alone qui bien que formellement attrayant (un jour sans fin revisité par exemple) nous font craindre la tendance série des années 80 avec des épisodes indépendants et interchangeables. Heureusement, le dernier tiers recentre bien les débats avec force retournements de situations plus ou moins imprévisibles mais aussi une résolution de crise décevante car peu ambitieuse.
Un cliff prometteur pour la saison 2.
Saison 2 : Plus décevant, le second chapitre annihile en grande partie les efforts de l'introduction. La trop grande place prise par les membres de l'enterprise dans les rôles prépondérants gache en effet le contexte mis en place. Les protagonistes que l'on avait pu apprécier, excepté Michael et le bon perso de Michelle Yeoh, se voient renvoyer dans des seconds rôles pas des plus utiles. Par ailleurs, la physionomie voyage temporel manque de renouvellement et le ton est plombé par des gimmicks récurrents un poil agaçant (Ce levé de chaise de Pike et avancée décidée vers l'écran tous sourcils froncés...), un rythme souvent lent et des moments englués dans du sentimentalisme sirupeux sur fond de violons terriblement difficile à supporter. Reste à savoir si la conclusion tout de même épique va permettre de se reconcentrer sur ce qui faisait l'originalité de la première saison ou si la voie du classicisme trekien va garder le dessus...