Star Trek: Voyager
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Star Trek: Voyager

Série UPN (1995)

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Bon les p'tits gars vous avez devant vous un type qui a vu tous les épisodes de Star Trek de 1966 à 2020, alors si vous voulez des clefs pour décider s'il vous faut regarder Voyager ou pas, je suis là pour vous les balancer dans la face.


Déjà c'est la série qui a failli me faire abandonner mon marathon dès sa saison 1, notamment à cause d'un épisode qui ressemble à du Derrick avec des acteurs déguisés en oiseaux où un des protagonistes doit prouver son innocence dans un crime passionnel suite à une liaison adultère avec une femme fatale qui a un bichon.
Je persévère, pourvu d'un masochisme qui ferait courir un cénobite dans les jupons de sa mère, et découvre qu'il faut attendre la saison 4 pour que ça devienne du joli. Jusque là l'excellent potentiel du programme (un vaisseau perdu à des dizaines d'années lumières de chez lui, devant trouver des ressources sans cesse, discipliner son équipage hétéroclite, explorer, rencontrer de nouvelles espèces, dont beaucoup sont belliqueuses, le tout en cheminant vers son bercail...) est parasité pas beaucoup de maladresses.


Le plus gros problème reste la majorité des personnages principaux.
Par soucis de bien faire, la production engage un consultant pour respecter la culture d'un personnage amérindien (Chakotay, ou Chipotle pour les intimes, le 1er officier). Ce zèle est aussitôt foutu en l'air par le fait que le consultant en question ne connaisse rien à ladite culture et improvise en mode yolo, faisant débiter à Chipotle une série de phrases pré-construites assez racistes. Gros retour de bâton.
Tom Paris, le jeune prodige qui a des soucis avec son papa (Un Riker pré-pubère) aurait pu être mieux étoffé si un problème de royalties n'avait pas forcé les scénaristes à le réécrire vite fait au lieu de reprendre le perso de Nicholas Locarno, tel qu'il fut introduit dans TNG.
B'Elanna Torres, l'ingénieure en chef, est assez insipide, mais ce n'est rien en comparaison de Harry Kim, dont le seul signe distinctif est que sa maman lui manque.


Heureusement ceux-ci sont contrebalancés par d'autres, tels que Le Docteur (joué par l'excellent Robert Picardo), qui à la manière de Data dans TNG questionne notre humanité dans sa quête pour la toucher du doigt, tout comme 7 of 9, qui elle tente de la regagner après les mutilations physiques et mentales subies dès son enfance.
Tuvok, le 2eme meilleur vulcain de la franchise, avec cette retenue caractéristique qui donne un poids tangible à tout rapport personnel lorsqu'il est souligné.
Janeway, à la fois mère bienveillante et Godzilla avec un chignon quand quelqu'un menace son équipage, etc...


Si vous abandonnez aux 2-3 premières saisons, vous n'en tirerez pas grand chose, malgré quelques idées cools, comme les vidiiens : un peuple affligé par une épidémie appelée la Phage, qui dévore leur chair et les force à utiliser leur technologie chirurgicale pour prélever sauvagement des organes sur quiconque croise leur route comme des trafiquants de bas étage, avant de se les greffer vite fait mal fait, ce qui leur donne des gueules composites assez dégueulasses, surtout si vous regardez en mangeant de la semoule.


Par contre si vous tenez jusqu'à l'arrivée des Borgs, là tout devient plus harmonieux et mène vers une conclusion satisfaisante qui ne vous fera pas regretter votre voyage.


Donc soit vous y allez franco, soit vous êtes timide et comptez vous arrêter au 1er dos-d'âne, alors vous aurez mieux fait de vous couper une jambe. Avec le recul j'en garde un bon souvenir, et le dernier plan me met toujours du baume au cœur. Mais ça se mérite sa mère.


PS : Le thème principal de Jerry Goldsmith est un des plus beaux de la saga.
PPS : 2020, alors que Discovery est en cours, j'arrête Star Trek après un grand nombre d'heures consacré à cette franchise qui a profondément marqué la culture populaire. Un joli écart en dehors de mes habitudes qui aura su m'imprégner. Je retourne à mes autres facéties.

Nhoj
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le 6 déc. 2020

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Nhoj

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