Quand on sait ce que George Lucas doit au cinéma et à la culture japonaise, cette série apparaît comme une évidence.
Là où la postlogie décevait avec énormément de batailles spatiales, de vaisseaux mais peu de véritables duels au sabre laser, cette série fait la part belle aux jedi et à leur philosophie.
Ainsi, il est intéressant de remarquer que les visions apportées par ces studios japonais tournent beaucoup autour des jedi/sith et de leur arme, le sabre laser. Au contraire, l'aspect « bataille spatiale » est quasiment absent des neuf épisodes. Rien de surprenant toutefois dans le fait de voir cette arme au centre des intrigues, venant du pays du bushido, des samouraïs, avec l'honneur comme valeur centrale. On retrouve donc souvent ces thématiques abordées dans les différents court-métrages présentés.
The Duel : Une esthétique très particulière et adulte, une intrigue digne d'un film de Kurosawa, le tout transposé dans l'univers Star Wars, avec en prime une utilisation inédite et vraiment classe d'un sabre laser. 10/10
Tatooine Rhapsody : Une histoire qui tranche un peu avec les autres, de par son histoire plus fun et légère, et par le ton employé, comique et enfantin. 7/10
The Twins : De loin, le moins bon et le plus invraisemblable. On est ici sur du n'importe quoi : combat au sabre laser dans l'espace, un sabre/fouet extensible à l'infini, utilisation de la vitesse lumière dans un duel, … Un combat grandiloquent, sans beaucoup de sens, qui ravira néanmoins les plus jeunes fans de shonen nekketsu. 5,5/10
The Village Bride : Histoire un peu trop dense pour une si petite durée, le court-métrage se contente de passer rapidement en revue des événements qui auraient pu couvrir un film entier. 7/10
The Ninth Jedi : Certainement l'une des histoires qui ressemble le plus à du Star Wars comme on le connait. Et de nombreux combats au sabre, un régal ! 9/10
T0-B1 : Quand Astroboy rencontre Pinocchio chez Star Wars. Une histoire naïve et mignonne mais assez oubliable. 6,5/10
The Elder : Le meilleur car le plus fidèle à l'univers. Le court-métrage trouve le parfait équilibre entre l'héritage culturel japonais et l'univers de la saga. On nous présente une relation padawan/maïtre très crédible et un antagoniste vraiment marquant. 10/10
Lop and Ochou : Ici, il est question de filiation, de famille et d'honneur ; préoccupations récurrentes dans les œuvres culturelles japonaises traitées ici sous le prisme Star Wars. 7,5/10
Arakiri : On retrouve à nouveau une intrigue qui aurait pu devenir un film de Kurosawa : despote au pouvoir et guerrier solitaire qui accompagne une héritière cachée. 7/10
Pour conclure, Star Wars : Visions est une vraie bonne surprise, qui n'évite cependant pas le principal problème de ce genre de format : l'inégalité entre les différents court-métrages présentés.
Malgré tout, quand on a été, comme moi, frustré par le peu de vrais duels au sabre laser proposés par Disney dans la postlogie, on en redemande carrément!