Strange Cookie débute avec les bégaiements d'une première série, d'une réalisation étudiante d'élèves à l'Actors Factory. Mais lorsque l'on enchaîne quelques épisodes, et qu'on commence à connaître les personnages et à les apprécier, la série nous emporte. Les épisodes sont courts et se laissent regarder. Donc si un épisode ne nous a pas vraiment emballé, les autres s'enchaînent et on finit par tomber sur une perle. Car certains épisodes sont des petits chefs d’œuvres. Et il est nécessaire d'avoir suivi l'ensemble de la série pour les apprécier à leur juste valeur.

Le thème commun à tous les épisodes ? Le malaise.

On suit les aventures de Bastien, jeune loser ressassant sa rupture avec Célia, qui vivote avec un petit boulot en attendant de percer un jour en tant qu'acteur. Autour de Bastien, un cercle d'amis constitué de personnages bien différents, mais qui dégagent chacun une belle dynamique, et donnent lieu à diverses situations savoureuses.

Chaque rencontre entre Bastien et ses amis donne lieu à des situations de malaise où le spectateur en vient parfois à se cacher le visage derrière les mains ou à mettre pause tellement il ressent de la honte. Strange Cookie est très fort pour ça !

Le charme de cette série est avant tout de partir de situations simples, assez ordinaires, mais avec une poésie et un esprit décalé qui font mouche. On se reconnait tous dans des personnages, dans des situations que la série nous raconte. La réalisation est assez sobre, en noir et blanc, filmé un peu à la manière de série comiques comme Brooklyn Nine-Nine. Les dialogues sont bien écrits et le jeu d'acteur est impeccable.

Si la série est d'abord comique, elle sait aussi y faire sur un registre plus dramatique. L'épisode 26 : « Open Space » en est un bel exemple.

J'ai adoré suivre cette série qui m'a parfois fait pleurer de rire, et il me tarde de découvrir les futurs projets de Bastien Garcia et de sa bande !

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