Un élève peu doué
Warning, spoil spoil spoil, jusqu’au dernier épisode. à ne lire que si vous n’avez pas vu la série, ou si vous n’en avez rien à foutre (mais alors, pourquoi lire ça ) J’ai un problème avec Stranger...
le 26 juil. 2016
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En allant un samedi embrasser ma nièce chérie, je remarque sur le mur de sa chambre les posters de la série Stranger Things. Elle m'en vante les qualités avec accumulation de "génial-trop stylé", et ajoute que c'est aussi pour les adultes. Je me renseigne... Gros succès, bons avis. Ok c'est parti, j'avale les 3 saisons.
Comme je suis de la génération "Les petits Génies" de 1983 et que j'ai bien aimé Super 8 (avant que J.J. Abrams ne soit pris de coliques et inonde Star Wars), j'adhère spontanément au concept. Une bande de préados à bicross, en prise à la remontée de créatures Lovecraftiennes...on va se poiler.
Après 3 saisons et une agglomération de références aux classiques, je suis finalement assez déçu. Malgré quelques scènes vraiment efficaces dispersées çà-et-là, et une espèce de grand ancien protéiforme dégueulasse à souhait, Stranger Things ne décolle jamais du simple hommage à une pop-culture révolue. La série souffre d'un manque cruel d'implication créative et d'originalité. Le montage est soit trop convenu, soit mauvais. Certaines situations sombrent dans la connerie pure, comme ce policier qui ne supporte pas que sa fille adoptive roule des pelles à son petit ami, alors qu'ils ont passé 2 saisons à affronter des créatures venues d'une autre dimension... D'ailleurs le traitement des personnages adultes est débile. Pas un pour rattraper l'autre. Et le jeu de Winona Ryder, on en parle ? D'ailleurs peut-on sérieusement parler de jeu ? Peut-elle seulement parler ?
Heureusement chaque fois qu'il apparaît, le personnage de Dustin sauve la mise, injecte de la fraîcheur à l'ensemble. C'est pour moi la pépite de cette histoire.
Quant à l'univers musical, les créateurs osent des références assez burnées comme Joy Division, Echo and the Bunnymen ou Psychedelic Furs, mais les dévoient, ou les sous-exploitent. Tout finit noyé dans une banalité brouillonne qui laisse une impression frustrante d'inachevé. Quel dommage !
En passant je voudrais savoir pourquoi la série est affublée d'un avis 16 ans et plus, alors que la fanbase doit reposer sur les 10-15 ans...
Stranger Things peut tenir longtemps comme ça, fédérant les plus jeunes racolant les plus âgés. Nous adorons monter sans effort dans le petit train de la nostalgie. Nous devenons un peu cons quand même! Ou américains tout simplement.
Créée
le 3 oct. 2021
Critique lue 137 fois
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