Le monstre qui est en nous

Et bien, je n'en attendais pas grand chose de cette série en lançant le premier épisode et je fus agréablement surpris par la qualité indéniable de cette dernière.

Reprenant le thème des infectés mainte fois exploité par le passé, Sweet Home se démarque par une certaine originalité dans la façon dont les personnes sont contaminées, n'étant pas un virus ordinaire et contagieux comme c'est souvent le cas et se focalisant plus sur le monstre qui sommeille en nous, monstre apparaissant bien souvent plus par le désespoir le plus profond ou un désir exacerbé. Les monstres brillant par leurs originalités et leurs variétés représentent d'ailleurs bien la personnalité, le vice, ou le désir des personnes contaminées. Ce bestiaire fait penser par ailleurs aux jeux Resident Evil pour le diversité et leurs aspects parfois inattendus. On peut également évoquer dans leur forme et leurs mouvements un certain hommage aux 80's, tout en animatroniques ou maquillage oldschool, aussi hideux que leur mise à mort bien gore évoquant des classiques comme Evil Dead. Dommage que les créateurs de cette série n'aient pas été jusqu'au bout, mélangeant ce cachet à l'ancienne avec des CGI pas toujours des plus convaincants.

Niveau mise en scène, c'est nerveux, on ne s'ennuie pas une seconde, les décors et l'ambiance visuelle sombre et crépusculaire donne un cachet agréable à cette intrigue sans compromis et barrée pleine de rebondissements portée par un casting convaincant et dont le développement assez fouillé permet un attachement certain aux différents personnages.

Vu le final superbe qui viendra clore Sweet Home, l'espoir d'une deuxième saison se fait ressentir grandement, tant il reste une part de mystère encore à exploiter à l'avenir, comme l'origine de ce virus plus proche d'une certaine malédiction qu'une maladie, et surtout ce qu'il adviendra des personnages encore présent dans l'intrigue, laissant une porte ouverte à beaucoup de possibilités.