Sweet Tooth
6.3
Sweet Tooth

Série Netflix (2021)

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Dès les premiers instants, nous sommes directement plongés dans l’atmosphère de la série. La voix du narrateur aide le spectateur à entrer dans le récit comme un guide qui va progressivement disparaître pour laisser les personnages nous guider par eux-mêmes. La tension monte rapidement dès les premières minutes et pose le cadre dans lequel vont évoluer les acteurs. Le parallèle entre les différentes manières de vivre face à la pandémie crée des variations dans le rythme de lecture et de la narration. Le spectateur subit une montée en pression de l’action puis redescend d’un coup pour laisser place à une atmosphère plus paisible et rassurante.


En 10 minutes, nous sommes en possession de toutes les clés pour comprendre la suite du récit au point où il en est. Nous nous retrouvons confrontés aux mêmes questions que les protagonistes peuvent se poser.


Après cette introduction, l’épisode 1 diminue fortement en action pour laisser place à une atmosphère plus contemplative et paisible. Cette perte de rythme joue en faveur de la narration et permet de s’attarder plus longtemps sur l’histoire de Gus, le futur personnage principal. L’idée des hybrides sert de fil conducteur à la narration et sera au centre du récit tout au long de la série.


Dans de nombreux plans, on retrouve les codes de certains films d’évasion/exclusion de la société tels que Into the Wild de Sean Penn. Chaque scène est marquée par une lumière englobante qui permet au spectateur de plonger au mieux dans l’ambiance de la scène. Combinée au jeu des acteurs et surtout à celui de leur regard, nous sommes amenés à cerner l’importance et l’impact qu’à l’action sur le personnage de Gus.


Il est important aussi de parler du parcours initiatique que Gus vit tout au long des épisodes. Même s'il reste un enfant, nous retrouvons chez lui de vraies réactions d'adultes qui s’opposent fortement au caractère joueur du petit garçon. Sa quête le mène dans une grande aventure marquée par l’innocence de son personnage. Le personnage de Tommy Jepperd apporte dans le récit le soutien et le réconfort à Gus et joue un rôle vraiment important dans la suite du développement du jeune hybride.


En ces temps de pandémie, Jim Mickle, offre une série qui aborde des thématiques qui actuelles tout en y ajoutant une dimension fictionnelle qui guide le récit. Le visionnage de cette série nous fait prendre conscience de notre réalité et des différentes visions du monde auxquelles nous pouvons nous confronter.


Pour finir sur cette revue, un seul point qui pourrait être relevé après un premier visionnage. À mon avis, la façon dont a été traité le doublage en français peut poser question. Il est compréhensible et les dialogues ne diffèrent pas tellement de la version originale, mais parfois, la manière de parler d’un personnage ne s’intègre pas forcément bien dans l’ambiance de la scène.


Dans l’ensemble une très bonne série qui mérite d’être visionnée et qui donne envie de s'intéresser davantage aux romans de Jeff Lemire dont l'histoire est inspirée !

3Thomas1
7
Écrit par

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le 6 juin 2021

Critique lue 750 fois

3 j'aime

3Thomas1

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3

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