Sword Art Online
6.2
Sword Art Online

Anime (mangas) Tokyo MX (2012)

ALERTE MARY SUE LES ENFANTS ! CECI N'EST PAS UN EXERCICE !

Tirons un peu sur l'ambulance, ça faisait longtemps...
Sword Art Online, ou l'histoire d'un looser tro d4rk et renfermé du nom de Kirigaya Kazuto (qu'on appelera Kirito car c'est son pseudo) qui devient un putain de héro transpirant le Mary-Sue et qui trouve l'amour dans un RPG en réalité virtuelle massivement multijoueur.


Oui, Un looser, Kirito est un gros looser, c'est une information qui nous est délivrée vite fait au début de l'anime et qui se confirme par la suite. Kirito n'a aucune relation sociale IRL, il entretient une relation parents/enfant et cousin/cousine déplorable. Bref, ce mec est plus ou moins un Hikikomori ; Un cas social repéré au Japon au début des années 90 qui est très bien résumé (bien qu'édulcoré) par le personnage qu'est Kirito dans la vie réelle.


Donc, pour rappeler vite fait ce qui fait la particularité du jeu Sword Art Online, c'est un jeu en réalité virtuelle qui se joue à l'aide d'un casque qui intercepte les signaux nerveux de votre cerveau et les redirige vers le système pour que ça soit votre avatar qui bouge, et non pas votre vrai corps, ce qui fait donc que vous êtes immobiles tant que le casque de réalité virtuelle sur votre tête est activé. En d'autres termes, vous êtes prisonniers du jeu tant que vous ne le désactivez pas.


Ainsi, avec ces données en tête et trèèèès bien expliquées en prologue (mauvaise idée), notre protagoniste Kirito, peu après avoir lancé le jeu, se rend compte que OH MON DIEU PLOT TWIST il ne peut pas se déconnecter du jeu, plus tard, le programmeur du jeu lui même vient donner à lui ainsi qu'à tous les autres joueurs des des informations supplémentaires, premièrement, ils ne pourront se déconnecter du jeu si et seulement si ils battent tout les boss jusqu'au dernier. Deuxièmement, si leurs points de vie tombent à 0 et ainsi meurent en jeu, ils meurent également dans la vrai vie. Troisièmement, si quelqu'un de l'extérieur essaie de les déconnecter de force en retirant l'alimentation, ils mourront tout de même. Bien ce que plot twist ai perdu toute sa saveur de par sa prévisibilité (et puis de toute façon sans ça il n'y aurait pas d'enjeu), il reste assez bien expliqué, et l'auteur nous épargne le "ta gueule c'est magique" en ce qui concerne la mort des joueurs dans la vraie vie.


Franchement, si vous voulez mon avis, l'anime, en partant de là, aurait pu devenir, à défaut d'un chef d’œuvre intemporel, un anime très intéressant et sympa a regarder. Sauf que c'était sans compter sur les personnages qui sont terriblement plats et ennuyeux et sur le découpage du premier Arc en pleins de petites histoires sans réel rapport les unes avec les autres si ce n'est Kirito (petites histoires qui ne sont, au final, là uniquement pour montrer à quel point "olalah Kirito il est trop fort").


Parlons un peu du découpage du premier Arc de l'anime. De mémoire, l'intrigue étant finalement assez simple, l'auteur à eu la trèèèès bonne idée (oui, c'est du sarcasme) d'insérer plusieurs petites histoires, intégrant donc à l'univers des personnages féminins qui, certes, sont développés pendant l'épisode qui leur sont consacrés, mais qui, par la suite, ne servent qu'à enjoliver le décors de mignonnes petites bouilles aux yeux rivés sur le grand fantastique Kirito qui n'a peur de rien et blablabla...


Si vous ne l'avez toujours pas compris, je vais tacher de me faire comprendre en des termes plus clair. Au gré de ses aventures, Kirito va rencontrer divers personnages féminins qui vont toutes plus ou moins tomber amoureuses de lui, et bien qu'il finisse par trouver l'amour avec Asuna (qui donc est un peu plus développée que les autres filles, mais j'y reviendrai après), il est clair qu'elle n'est finalement qu'une membre un peu surélevée dans la hiérarchie du harem autours de Kirito. Et finalement, c'est ça qui a rendu cet anime si mauvais... Tout ce putain d'univers tourne autours de Kirito. Kirito par ci, Kirito par là. Il est omniprésent dans l'oeuvre même quand on se passerait volontiers de lui, vous pourrez me rétorquer que c'est normal car il est le personnage principal de l'oeuvre, ce à quoi je répondrai qu'il n'est pas seul. Les personnages sont légions dans SAO, et pourtant, à cause de leur manque cruel de développement, ils sont relégués au simple rang de faire valoir pour le tout puissant seigneur Kirito


C'est d'ailleurs une tâche d'encre d'autant plus encombrante et impardonnable qu'elle recouvre des tentatives d'insertions de thématiques très intéressantes (rappelant Matrix) telles que "finalement, ce monde là n'est il pas préférable au monde réel ?" ou encore la volonté du créateur de Sword Art Online de créer un monde meilleur, une société meilleure. Ca, en plus du fait qu'au final, l'anime est beau ! Oui oui chers amis ! L'anime est beau ! L'animation est très fluide et réussie. Quand à l'ost, elle est sérieusement grandiose, pas au niveau d'un Kill La Kill ou d'un Clannad, mais sans déconner, si elle n'était pas rattaché à un anime aussi médiocre. Je l'aurai téléchargé sur mon téléphone !


Parlons un peu du deuxième arc maintenant, qui en passant a la réputation d'être un gros étron, même au sein des fans de SAO, c'est dire à quel point ce truc c'est le démon.
Donc, Synopsis: après avoir été libéré du monde de Sword Art Online, Kirito se rend compte que Asuna, elle, n'est toujours pas réveillée. De plus, elle est promise en mariage à un riche jeune entrepreneur qui, suivant les traces du créateur de Sword Art Online, a créé son propre jeu, Alfheim Online. De plus, suite à la solution la plus simpliste que j'ai jamais vu de faire avance le scénario, Càd le méchant dévoile sans ambage son plan au gentil (non, c'est pas une blague), Kirito apprend qu'en réalité, l'esprit d'Asuna a été transférée dans Aflheim Online, et qu'elle est la prisonnière du créateur de Alfheim Online.


Et attendez, on en est pas encore au meilleur morceau. Parmi touuutes les possibilités devant Kirito pour se battre contre ce méchant qui a clairement fait quelqu'un chose qui a valeur d'aveux devant lui. Son choix est... De s'acheter le jeu pour le terminer également, afin de sauver Asuna. Non non, c'est pas une blague. Le protagoniste a devant lui quelqu'un se rendant coupable (en droit français tout du moins) de séquestrations avec circonstances aggravantes, puis par la suite de corruption de mineur (un joli mot pour désigner la pédophilie sur les mineurs de plus de 15 ans), et son choix est d'aller affronter son ennemi sur SON terrain... Je vous laisse vous rendre compte d'à quel point cette décision est stupide. C'est comme si vous faisiez un concours de sorcellerie avec le diable et que le perdant devra remettre sa vie dans les mains du gagnant.


Vous pourriez me dire que c'est pas la réalité, que c'est juste pour que l'histoire continue. Et je vous répondrais que c'est un choix idiot, même pour une fiction ! Car premièrement, l'enjeu du deuxième arc est moindre ! Effectivement le créateur de Alfheim est une raclure et on ne peut pas s'empêcher de le détester, effectivement Asuna est en danger (j'en reparlerai après) et l'auteur nous donne envie de la voir réunie avec Kirito à nouveau. Mais en terme d'enjeu, ce n'est rien comparé à la vie de centaines de milliers de personnes ! Deuxièmement, en faisant ce choix, l'auteur de SAO nous prouve une fois de plus que Kirito est un looser dans sa vie IRL, et qu'il ne peut que se battre sur un terrain que j'appellerai semi conquis dans ce cas précis, c'est à dire les jeux vidéos. On aurait pu donner à Kirito de la profondeur, on aurait pu faire en sorte que ça ne soit pas qu'une petite merde IRL transformé en Mary Sue dans les jeux vidéos, mais à la place, on a préféré se concentrer sur un autre personnage que je vais me faire un plaisir de tailler joyeusement à l'aide de ma plume assassine.


Sugu, la petite cousine de Kirito, a voulu s'essayer aux jeux vidéos afin de comprendre l'engouement que son cousin avais pour ses derniers, ainsi que pour se rapprocher de lui. (if you know what I mean clin d'oeil forcé) Ainsi, elle s'essaye à Alfheim Online sous le pseudo Leafa (parce que leaf ça veut dire feuille et que son personnage est une sorte d'elfe Sylvain, subtilité toussa...) et, comme par hasard, tombe amoureuse du personnage de Kirito, tout en ignorant qu'il est le personnage de son cousin (alors que c'était méga obvious m'enfin bon), alors même qu'elle est également amoureuse de ce dernier...


inspire profondément Pour rappel, la communication de Sword Art Online en France avait laissé entendre que le premier arc était là pour cibler les joueurs et les problématiques auxquels ils peuvent être confrontés (le fait d'être un hikikomori (qui pourtant n'est pas réservé aux hommes mais bon passons), de préférer les mondes virtuels plutot que la réalité, etc...), tandis que le deuxième était là pour cibler les joueuses et les problématiques auxquelles elles sont confrontées. Qui, si j'en crois cet arc... Se limitent à des problèmes sentimentaux...
...
Sérieusement ? Vous auriez pu parler de pleins de trucs différents concernant les joueuses, comme le harcèlement, le sexisme sous diverses formes, quitte à caricaturer à l'extrême (après tout,nous connaissons tous ce cliché - qui n'en est pas vraiment un - sur les MMORPG de fantasy qui proposent des armures pour personnages féminins complètement insensées). Mais à la place, vous instaurez un dilemme sentimental autours d'une cousine incestueuse qui ne sait pas quoi choisir entre une personne qu'elle ne connait pas IRL ou son propre cousin (sans oublier le mignon p'tit gars à la coupe au bol qui est secrètement amoureux de Sugu) ! C'est ça la représentation de la femme dans les jeux vidéos qu'on nous sort ? Sérieusement ? Et puis merde quoi ! Depuis quand un personnage féminin a-t-il besoin de tomber amoureux pour exister ?! C'est quoi cette logique ?!


Maintenant, parlons d'Asuna, et plus particulièrement du traitement qu'elle a reçu dans cet arc...
Basiquement, c'est une princesse Peach, elle ne vit qu'au travers de l'espoir que son preux chevalier Kirito ne vienne la sauver... Bon, j'exagère un peu, elle essaie de s'enfuir à un moment, mais est capturée par des modérateurs qui ont des avatars ressemblant à des escargots roses géants... et... Qui la tripatouillent avec leurs tentacules (non non c'est pas des blagues) avant de la refoutre dans sa cage (oui, sa cage). Par conséquent, de femme forte et mille fois plus intéressante à suivre que Sugu (pas vraiment difficile vous me direz), elle est passé au rang de pauvre princesse en détresse qui a absolument besoin de son chevalier pour survivre... Décidément je me demande si l'auteur de SAO a déjà parlé à une femme ne serait-ce qu'une fois dans sa vie...


Enfin bref, au bout du compte, vous vous y attendez, suite au combat de boss le plus bullshit que j'ai jamais vu, invoquant le Deus Ex Machina le plus bullshit que j'ai jamais vu (j'insiste), Kirito sauve l'avatar d'Asuna (Wah, grosse victoire) alors que cette dernière était sur le point de se faire violer (de mieux en mieux) par le créateur de Alfheim Online. Puis, en preux héro, il se rend à l'hopital où elle était hospitalisée et rencontre le réel créateur de Alfheim Online, venu le tuer en personne. Et là, plot twist, l'auteur nous apprend qu'en réalité, Kirito est autant un Mary Sue dans les jeux vidéos que dans la vraie vie. Car il n'a aucune difficulté à contrer une homme faisant deux fois sa taille et armé d'un couteau, que Kirito retourne contre son adversaire avant de le laisser pour mort. Et là, super, il retrouve Asuna, bisoux bisoux, tout le monde est content, youpi, happy end, toussa.


Au final, avant d'écrire cette critique, je donnais 5 à cet anime, car selon moi, les thématiques que l'auteur a essayé d'aborder étaient intéressante, et la mise en scène (animation + direction artistique + musique) était suffisante pour monter cet anime jusqu'à la moyenne, malgré les personnages insupportables. Mais finalement, en écrivant cette critique, le scénario m'est apparu comme beaucoup trop simpliste et mal exploité, laissant trop le beau rôle au protagoniste, et mettant trop en arrière plan d'autres personnages, qui auraient sans doute aimés être développé autrement qu'au contact de Kirito.


Considérez donc que les 3 points que j'ai donnés correspondent simplement à la qualité de la mise en scène. Considérez également que, dénué d'animation et de musique, et sans même l'avoir lu, le light novel ne mérite selon moi pas plus de 1.

Eclair-Bleu
3
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le 27 août 2016

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2 j'aime

Eclair-Bleu

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