Tanya the Evil par Payn

Les japonais ont tendance à penser que plus le script est baisé, et plus c'est bien. Bin pas vraiment pour le coup. Le pitch de base tiens sur un timbre poste :

Dieu réincarne un salarié japonais misanthrope en petite fille allemande dans une version magique de la première guerre mondiale

Et c'est tout... l'animé n'est pas franchement dynamique, il n'y a aucune péripétie puisque Tanya la psychopathe réussi tout, tout le temps, et dés que l'ombre d'un problème se ramène à l'horizon il est immédiatement annihilé avec une prière, des effets magique arc-en-ciel et une balle. Un personnage unilatéral qui reste fou et mégalo tout du long sans changer, ni évoluer, à tel point qu'on pourrai mater les épisodes dans le désordre que ça changerai pas grand chose au visionnage. D'ailleurs il n'y a jamais de développement de personnage, tous hormis Tanya ont des design parfaitement aseptisés et ne servent qu'a décorer le scénario puisque l'auteur ne semble pas savoir quoi faire avec son univers à part des stratégie militaire mal expliquée et mis en scène. La majorité des combats se passent dans les nuages et nos troupes de sorciers ne sont bon qu'a volé, avec un tel potentiel on aurai pu espéré des sorcier au sol avec tout un tas de pouvoir, de stratégie, de contre-offensive... bah non, uniquement des combat aériens dans les nuages ce qui est assez redondant au bout de la troisième fois quoi.

Ce qui est dommage c'est qu'a aucun moment l'âme de Tanya n'entre en contradiction avec sa condition, entendez par là que y'a pas de quiproquo vis à vis de son âge et sexe réel, pas de référence à notre propre réalité... rappelons bien que c'est un japonais de 30 ans dans le corps d'une gamine, et cet aspect n'est pas abordé ou avancé comme une problématique (ou au moins un effet comique). En fait Tanya pourrait tout aussi bien être une simple enfant surdouée et barjo que ça changerai absolument rien à l'intrigue.
Et l'intrigue je l'ai pas vu, en fait je ne comprends pas bien le but de l'animé puisque Tanya n'a aucun autre objectif que... bah tuer et commander. Elle n'a aucun pote, aucun amour, aucun attachement à rien, en fait c'est une coquille vide qui fait la grimace et tape sur des adultes qui, là aussi, ne sont jamais, mais vraiment j**amais** choqués qu'une merdeuse de 10 ans commande tout le monde ou parle avec autant d'aisance devant les personnalité les plus puissante du monde, pour l'univers tout entier c'est normal et acquis parce que "elle a la médaille des ailes d'argent donc voilà".

En fait sur le papier l'animé sonne badass et donne envie, mais la production n'en fait rien d’intéressant, c'est vide de substance ou d'enjeu, vide d'écriture ou de réflexion. On se contente de suivre une malade mentale qui erre dans un monde anachronique, et en tant que spectateur il est impossible de s'identifier, d'avoir de la compassion ou de l'envie puisque Tanya est une poufiasse sans cœur qui n'arrive même pas à avoir un humour cynique ou ordurier, elle est détestable, antipathique et vantarde. Certes on pourra me citer "Alucard" dans la série "Hellsing" qui coche tout ses cases là, oui, mais dans ce cas précis on a pas peur pour lui mais pour ses compagnons, et les antagonistes sont tous haut en couleurs et aussi taré que lui, alors que Tanya n'a pas son équivalent, de Némésis ou d'ennemi bien défini, et ne profite jamais de son statut quasi divin pour faire des blagues ou des diatribes enflammé en hurlant pour amuser le spectateur...

Alors certes la bande originale claque, l'opening est mortel, les décors sont jolis, parfois l'animation se bouge le cul et c'est plutôt culotté de faire la première guerre mondiale version harry potter, mais à un moment faut réussir à raconter des trucs avec un personnage principal qui se caractérise par autre chose que faire des grimaces.

Tanya the Evil c'est une idée de génie avec un potentiel maximal qui fait le minimum.

En tout cas cette saison 1 m'a surtout donné l'impression d'un long prologue facultatif, il est pas impossible qu'une nouvelle saison assume enfin le délire mais j'y crois pas trop.