The All-devouring Whale est un donghua réalisé par le studio qui a proposé Super Cube plus tôt dans l’année, avec un contenu un peu plus fourni puisque les épisodes atteignent les 20min et plus pour certains. Si le premier affiche une patte graphique splendide, entre le dessin à la main et la peinture chatoyante, et un soutien fluide des CGI, le donghua retombe ensuite sur un trait ordinaire sans éclat. La 2ème partie, notamment, est précipitée et révèle une animation hachée et des séquences superflues. À l’instar de la production antérieure du studio, le climax final de 6min déploie ses capacités techniques, en partant un peu dans tous les sens, et avec une énergie pouvant rappeler Gurren Lagann. L’action est généralement agréable, mais les plans s’enchaînent succinctement sans qu’on les apprécie ; le montage est également confus avec des changements discordants d’angles de vue, et un défaut de lisibilité.
En ce qui concerne l’histoire, on passe pas loin du plagiat de Pokémon à la Palworld, avec ces combats de créatures magiques (des animaux spirituels) à capturer, manipuler avec les éléments, faire évoluer dans la bataille, des centres de soins distincts,... La majorité du scénario est un tournoi par équipe en mode Battle Royale pour déterminer le meilleur clan, ce qui sert aussi d’exposition aux personnages et à leurs compétences. Les facilités sont présentes dès le début (pas de “dressage” nécessaire), et il n’y a guère d’explications sur le fonctionnement de ce monde ; ce qui est omis permet d’arranger l'intrigue à souhait. Malgré l’aspect mature que l’on peut voir dans la violence des combats et les conséquences tragiques, l’écriture est surtout axée comédie, et dispense un humour puéril, généralement sous la ceinture. Le principal écueil est l’absence d’évolution du protagoniste : il est spontanément bon et transcende tous ses camarades ; même son changement de statu quo dans les premières minutes n’est pas pris comme une opportunité, mais comme un maigre obstacle alimentant le comique.