Saiki K. est un drôle d'anime en trois saisons actuellement sur Netflix.
Pour ma part, après avoir regardé la première saison, j'en ai un avis assez mitigé...
Pour être honnête, c'est une série dans un genre qui ne me plaît habituellement pas, le "slice of life", ces récits souvent sous forme de comédie suivant les hauts et les bas de la vie relativement normale des protagonistes. Mais je suis arrivé au bout de mes séries préférées du moment.
Là où la série se démarque, c'est que son héros a des pouvoirs quasi-divins : depuis la naissance, il a développé des compétences surnaturelles pour quasiment tout : télépathie, psychokinésie, psychométrie, téléportation... Le hic : il aspire juste à vivre une vie d'écolier moyen, bien décidé à ne jamais attirer l'attention et ne se servir de ses pouvoirs que lorsque la situation l'exige.
La série suit donc, dans une sorte de train-train ronronnant, Kusuo Saiki ainsi que ses amis du collège, leurs aventures ainsi que des situations plus ou moins loufoques l'amenant à user de ses superpouvoirs.
Les personnages principaux sont des caricatures de stéréotypes populaires des shōnen ou shōjo mangas, on y retrouvera par exemple le loubard au grand cœur, le fada de sport toujours prêt à dépasser les limites, ou la jolie fille narcissique de la classe souhaitant avoir tout le monde à ses pieds... et bien sûr, un héros aux pouvoirs exceptionnels, dans le rôle-titre.
L'animation en général est plutôt de bonne facture. Le style graphique, les effets sonores et les doublages sont dans l'ensemble réussis. L'ensemble a quand même de la gueule et parvient à donner du caractère au tout.
Le comique de situation engendré par le héros, quasi-démiurge, pourtant aux prises avec des scènes de la vie quotidienne un peu débiles, ne fera rire qu'à condition d'apprécier l'humour un peu "méta" (c'est une série qui parodie beaucoup les clichés de la japanimation, voire de la société japonaise en général).
Ce qui rend mon avis mitigé est que l'intrigue mise absolument tout sur la carte de la parodie et de l'humour pince-sans-rire du héros principal, un peu blasé et qui casse constamment le quatrième mur pour s'adresser directement aux spectateur-ices par la pensée.
Il n'y a pas vraiment d'évolution du scénario, et la série enchaîne les épisodes comme autant de sketches qui n'ont que très peu à raconter, à l'exception de l'apparition occasionnelle de quelques nouveaux personnages. On sent comme un gros potentiel pour cette histoire, mais la série semble ne jamais vouloir l'exploiter.
Je n'ai pas encore fini de regarder les 3 saisons sur Netflix, mais pour ma part, c'est la raison pour laquelle cette série reste pour le moment au rang de celles que je ne regarde que quand il n'y a rien de plus intéressant dans le catalogue. Bien faite, divertissante (ce qui est déjà bien, on s'entend), mais manque d'un petit supplément d'âme pour vraiment faire partie des plus grands.