Comme le bon vin

Au début, c'était un peu la série que je regardais, sinon en cachette, du moins sans m'en vanter. Sympathique, mais assez banale : elle ressemblait à tant de séries juridiques déjà vues et revues, tout en étant d'assez bonne qualité comparée à nombre de ses homologues. En réalité, The Good Wife est peut-être l'une des seules séries qui s'améliore au fil des saisons. Progressivement, les cas sont plus originaux, plus travaillés, tout en s'effaçant pour laisser plus de place à une histoire suivie autour des personnages principaux. Alicia, le personnage principal, se complexifie et prend une véritable épaisseur psychologique.
La saison 5, qui est en cours de diffusion, est un vrai bijou : une réalisation virtuose, une intrigue qui vous tient en haleine, des acteurs toujours excellents. Grâce aux affaires judiciaires, la série porte également un regard intéressant sur des sujets de société très actuels : GPA, adaptation du droit à l'ère d'Internet, écoutes des agences gouvernementales.
Ne vous laissez pas décourager par la saison 1 : comme le bon vin, cette série se bonifie avec l'âge. Et elle vaut vraiment la peine de s'accrocher.