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--> The Haunting of Hill House : un chef d’œuvre d’horreur et d’émotion


L’horreur nous connaissons. Un jump scare par ci, un jump scare par là. A croire que ces dernière année le genre ne se définissait que par « Faire peur ». Mike Flanagan, le réalisateur de The Haunting of Hill House, apporte une démarche créative qui fera tout le talent de sa série. Il décide de retourner aux basics en montrant que l’horreur a un but bien plus profond que l’épouvante et que les fantômes peuvent prendre bien des formes différentes. L’horreur la plus efficace n’est pas effrayante, elle est douloureusement triste.


Vous allez avoir peur. Vous allez angoisser et même sursauter. Mais plus les épisodes passent et plus ces sensations s’effacent pour laisser place à d’autres sentiments. L’intelligence de The Haunting of Hill House est de mettre en avant des fantômes bien plus néfastes que ceux qui peuplent le manoir. Ici les revenant les plus dangereux sont ceux du passé de la famille Crain : les souvenirs qui se sont accumulés et qui ont laissé des cicatrices à chacun de ses membres.


The Haunting of Hill House est bien plus qu’une série horrifique. C’est un drame psychologique sur le traitement du deuil et les traumatismes de l’enfance. Chacun personnage va tenter d’avancer en pensant leurs blessures comme ils le peuvent. Nell est dépressive, Luke est un drogué…


The Haunting of Hill House c’est une histoire avec des personnages, des émotions et encore bien d’autres choses qui ont su nous toucher grâce au travail incroyable réalisé derrière la caméra de Mike Flanagan.


Pour nous conter l’histoire de la famille Crain, le réalisateur a abandonné toute surenchère pour se concentrer sur sa mise en scène. Je n’ai jamais vu de gros plan aussi oppressants. Quel sens du détail ! L’épisode six par exemple est un vrai bijou. Il offre un plan séquence de plus de vingt minutes où le travail sur la fluidité de la caméra est incroyable. Et puis il y a également cette façon de jouer avec l’arrière-plan pour offrir une profondeur de champ mettant en valeur la maison et ses couloirs angoissants (regardez attentivement, il y a plein de fantômes qui s’y cachent). Rajoutez-y la musique des frères Newton et vous obtiendrez une véritable poésie à l’atmosphère aussi macabre qu’hypnotisante. Sublime.


The Haunting of Hill House est une série aussi complète et complexe. Ne cherchez pas, vous ne trouverez pas mieux, aussi bien sur le petit écran qu’au cinéma. Réussir à faire de cette série un chef d’œuvre moderne est pour moi l’hommage le plus parfait qu’il pouvait être rendu au roman de Shirley Jackson. Merci.

Celine_Online
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le 19 oct. 2018

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