Une série aux 3/4 parfaitement réussie, mais avec 1/4 quand même raté...

Cette série, pendant 30 à 35 épisodes, est dans la veine du premier opus de "Nirvana en feu", et venant de moi qui ait visionné 4 fois la série du talent divin avec un égal émerveillement, ce n'est pas un mince compliment. Comme dans "Nirvana en feu", le héros doit venger sa famille et réparer une injustice contre des adversaires puissants avec comme seules armes une extraordinaire capacité d'anticipation et une formidable adaptabilité opportuniste qui en fait un maître es intrigues et complots. Et donc on assiste à une succession de machinations et conspirations menées de mains de maître totalement jubilatoire.

Évidemment, "La légende de Zang Haï" n'est pas tout à fait à la hauteur de "Nirvana en feu" (mais je ne devrais pas comparer, à mes yeux, "Nirvana en feu" est un tel must indépassable que toute comparaison risque d'être un peu injuste). Il lui manque notamment la puissance émotionnelle (ici, on est plus dans une sorte de sentimentalisme) et les antagonistes manquent un peu de subtilité et de précision dans leur caractérisation par rapport au modèle que je lui impose. Mais c'est quand même une des série les plus passionnantes que j'ai visionnée ces dernières années.

Mais cela vaut pour les 35 premiers épisodes environ. Les 5/6 derniers épisodes sont par contre carrément décevants. La bascule, pour moi, est au moment de la révélation de l'ultime ennemi, le "boss final". Le héros qui était époustouflant par sa capacité à toujours avoir le contrôle de la situation et un temps d'avance sur le spectateur perd alors tous ces moyens et se met à être balloté par les évènements, devant sa survie à l'intervention de tiers. D'abord, le spectateur devine bien avant Zang Haï l'identité de cet ultime ennemi, et alors qu'il savourait jusque là par anticipation le plaisir de savoir que le héros allait pouvoir tourner toutes les situations, même les plus hasardeuses ou dangereuses en apparence, à son avantage, il est alors obligé de constater avec désolation (dans mon cas en tout cas) qu'il se précipite dorénavant tête baissée dans les pièges les plus grossiers.

A partir de son emprisonnement à Donghaï, le héros reprend un peu du poil de la bête, mais la magie est gâchée et ses manœuvres paraissent un peu plus tirées par les cheveux.

Et puis la conclusion est vraiment sans intérêt. Ni tragique, ni joyeuse, elle n'est pas même un peu émouvante. Pour des personnages qu'on a accompagnés pendant 40 épisodes, les adieux auraient pu avoir un peu plus de panache...