The Liberator
6.5
The Liberator

Dessin animé (cartoons) Netflix (2020)

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Cette mini série relate un morceau de la vie du 157ème régiment d'infanterie. Plus précisément, de quelques hommes (8-10), dont le Capitaine Sparks, au milieu de milliers d'hommes qu'elle a vue passer.


Si je note que 5/10, ce n'est évidemment pas pour l'histoire, puisqu'elle est vraie, mais, pour en partie le scénario, l'illustration et la photographie, puis la réalisation. Le casting lui, se tient.
Je sais que cette critique ne va pas forcément plaire, mais je pense que c'est un sacré challenge d'en faire une. Alors, en toute franchise, voilà ce que j'en pense :


- Le scénario :
Le scénario est construit sur un histoire vraie, donc il pourrait ne rien à avoir à en dire. Mais sur plus de 500 jours de combats qu'a subit la 157ème, on ne réalise que 4 épisodes de 45 minutes, dont le premier est principalement un flashback sur la préparation à la guerre. Je reparlerai d'ailleurs de ce passage en réalisation.
De fait, ces 4 épisodes ne constituent qu'un regard de guerre sur une quinzaine de jours au grand maximum. Trop peu pour se plonger dans l'ambiance d'un régiment. Le scénario est mou, et on a l'impression que seule la finalité de l'épisode est prioritaire pour les auteurs.
En comparaison, la mini série de référence, Band Of Brothers, s'étale sur 10 épisodes d'une heure, et arrose plus d'une centaine de jours dans un rythme plus soutenu et emballant.
« The Liberator » restera une œuvre moyenne scénaristiquement. (5/10)


- L'illustration et la photographie :
Point noir du film, le budget. Pour une production américaine il est clair que ce film n'a pas été tourné sur terrain à 90% du temps. C'est plus du studio, motte de terre et effets spéciaux. Et pour camoufler l'ensemble, la production a eu l'idée de génie de grimer l'image, et de faire passer ça pour un film d'animation, voire un « dessin animé ». Que nenni, il y a bien des acteurs derrière une caméra, et une équipe d'illustrateurs qui a grossi et noirci les traits et les ombre, aplatit les couleurs, et monté les contrastes. De fait, l'image s'apparente à du dessiné sur des acteurs qui ne le méritaient peut être pas. Cette technique a pour effet de cacher les imperfections, mais par contre, elle n'empêche pas les erreurs manifestes de réalisation. De plus, on y a ajouté un filtre fixe en arrière plan, censé donner un aspect plus vieux au déroulement. Seulement, sur une vieille péloche de film, la vétusté bouge avec le film, elle ne reste pas fixé en arrière plan. Verdict, la technique, même si elle est originale pour un film de guerre, ne colle pas du tout avec l'ambiance, et donne même un mauvais rendu. (4/10)


- La réalisation :
Le PLUS IMPORTANT pour un film de genre, c'est bien la réalisation. Et là, concrètement, ils sont vraiment passé à coté. On pourrait créer une liste non exhaustive de toutes les erreurs commises sur ce film, et la liste est longue.
Déjà, on va reparler du flashback dans le 1er épisode. Si tout le film a été tourné en 16/9ème, la partie flash back aussi. Jusque là, c'est normal me direz vous. Mais alors, pourquoi avoir voulu rajouter un « vignetage », raté qui plus est, dans les angles ?
Pour être clair, uniquement dans cette séance, les angles ont été arrondis (mais pas noircis), pour faire effet « film d'autrefois ». Seulement, autrefois, le vignetage était produit par l'effet de zoom avec des objectifs à focale mobile qui arrondissait et noircissait les angles, mais en rien sur des plans larges !
Dans le camp des erreurs, on verra des barrières en bois qui se lèvent toutes seules, des bottes au dessus de la surface du sol, voire carrément en dessous, des jeep qui roulent dans des rivières sur des rochers et des cailloux sans aucune difficultés, des pneus qui ne bougent pas quand la voiture avance, et au suprême, des plans larges en rotation totalement saccadés, et très dérangeant pour l'œil. Il y a aussi peu d'interprètes dans les scènes, à croire qu'en 1940 tout le monde parlait ricain 1ère langue.
Comme je disais, la liste des erreurs est trèèèès longue.
Bref, une réalisation en dessous du reste, qui ne mérite qu'un 3/10.


En Version Française, le doublage est affreux, car si en réalisation il n'y a pas d'interprète, sachez qu'en doublage, ils ont carrément oublié les accents. Mais, TOUS les accents. Si je devais inclure une note de doublage, elle n'excèderait pas 3/10


- Le casting :
Enfin, il reste le jeu d'acteur, qui par contre, est bon, même si il est presque éteint, parce que fortement impacté par le grimage de la réalisation. On a par contre l'impression d'un tassement de l'image quand les soldats courent, mais c'est à mettre, aussi, sur le compte de la mauvaise réalisation. (6/10)


Si on additionne l'ensemble (5+4+3+6), on atteint à peine la moyenne avec un 18/40 pour cette mini série. La sentence, 5/10.

Metares
5
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le 11 nov. 2020

Critique lue 2.6K fois

9 j'aime

Metares

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