The Lord of Dramas
6.8
The Lord of Dramas

Drama SBS (2012)

Thèmes : Drama / Télévision / Tournage / Romance
Féminisme : 60% / Romance : 70 % / Bromance : 10 % / Paternalisme : 0%
*


Anthony Kim est un producteur de dramas de génie qui ne recule devant rien pour réussir. Un jour, à cause de son matérialisme et de son égoïsme, il provoque un accident lors d'un tournage, à la suite de quoi il est renié par ses pairs.
Trois ans plus tard, bien décidé à faire son grand retour, il mise tout sur la scénariste Lee Go-Eun et son idée de drama noir…


Je viens juste de terminer “The King of dramas” (parfois appelé “The Lord of dramas”). J’avais vu des images et j’étais curieuse de ce drama qui raconte le tournage spectaculaire (et épuisant) d’un drama. J’aime bien les histoires de “film dans le film”. Je n’ai pas été déçue, j’ai été absorbée par le récit, très drôle la plupart du temps, intéressant de part son thème et aussi sur le fond. Les comédiens étaient vraiment formidables, surtout les garçons (Kim Myung-min et Choi Si-won, tous les deux interprétant deux types arrogants, chacun dans son genre, qui vont évoluer au fil de l’histoire vers un peu plus d’empathie).


Nous suivons donc ce personnage, assez infect au premier abord, obsédé par l’idée de revenir au sommet. La première partie de la série développe les unes après les autres ses difficultés à mettre son drama sur les rails (trouver un financement, rechercher les deux acteurs principaux, empêcher le male lead de quitter la série, l’auteur de signer avec l’ennemi, trouver un financeur…). Cette première partie est un peu trop axée sur la confrontation avec celui qui l’a remplacé à la tête de son ancienne maison de prod (le directeur Oh) qui veut à tout prix le faire tomber… C’est assez répétitif car dès qu’un problème est résolu, un autre survient.


Alors que la seconde partie est plus “reposante” de ce point de vue là : on est davantage focus sur le déroulé du drama (le drama dans le drama je veux dire) et sur les personnages et leurs interactions.


La série est pleine d’humour. C’est bien sûr avant tout une comédie romantique. On compte avec deux couples potentiels : Anthony et Go-eun bien sûr et aussi les deux leads du drama dans le drama (Kang Hyung-min et Sung Min-ha). Si elle n’est pas super intéressante, Kang Hyung-min est vraiment un idiot congénital avec un égo surdimentionné qui est très très drôle. Choi Si-won est excellent. Et finalement, cet immature qui traîne toujours une peluche de chien derrière lui va grandir en tant qu’être humain et en tant qu’acteur au cours de la série. Tout en restant l’imbécile qu’il est !


Le couple principal (Anthony et Lee Go-eun) possède un gros potentiel : l’alchimie entre les deux comédiens (Kim Myung-min, que j’adooore, et Jung Ryeo-won, que je ne connaissais pas du tout) est évidente et leur couple fonctionne super bien. Leurs scènes sont vraiment savoureuses, comme celle dans le camion lorsqu’ils se retrouvent perdus en pleine nuit d’hiver…


Le personnage de Lee Go-eun, je l’ai adoré. Jung Ryeo-won a juste le physique parfait pour le rôle. Elle a ce visage et ce look de girl next door idéal pour jouer Lee Go-eun, à la Sandra Bullock dans While you were sleeping. La fille mal fagotée (sa garde-robe, c’est la mienne), mal peignée (cheveux attachés ou détachés, c’est ma coiffure) mais chaleureuse, radieuse, lumineuse, intelligente, indépendante et qui reste sur ses valeurs. Elle est l’antithèse d’Anthony, toujours super bien looké, et qui est au début de la série, le type le plus odieux du monde : sûr de lui, ambitieux, prêt à tout pour obtenir les meilleurs points d’audience et à régner sur le monde de la fiction télévisuelle sud-coréenne.


Anthony est bien entendu le personnage le plus fouillé de l’histoire, le plus intéressant (sans ça, j’imagine que Kim Myung-min serait allé voir ailleurs !) : il chute de son piédestal pour repartir de tout en bas, mais toujours aussi déterminé et prêt à tout pour revenir au sommet. Mais petit à petit, le spectateur, d’abord effrayé par son comportement, le découvre de plus en plus humain. Son contact avec Lee Go-eun va petit à petit le transformer.


Le thème de la série est super intéressant (le monde des dramas et leur création) et la série n’enjolive pas les choses et nous dépeint un monde où les décisions prises sont souvent dictées par la loi du porte-monnaie et où les artistes sont assujettis à des hommes d’affaires (pas beaucoup de femmes dans les décisionnaires !) qui ne cherchent que la rentabilité comme dans toute entreprise. Alors qu’en face, il y a des auteurs et des créateurs, des gens qui ont encore une âme… On a un bon aperçu de ce milieu de requins où se décide à naviguer ce petit poisson naïf et idéaliste, Lee Go-eun, apprentie scénariste, que va venir chercher le féroce Anthony Kim...


La série donne un bon aperçu de l’envers du décor et c’est intéressant : on sent tout la sueur qui se cache derrière les paillettes. En témoigne le travail acharné de Lee Go-eun sur les scripts de chaque épisode, qu’il faut parfois reprendre à la dernière minute car l’actrice principale devient subitement moins disponible ou parce que l’égo de l’acteur phare ne supporte pas d’avoir moins de lignes de dialogues qu’elle... On suit également Anthony qui se démène de bout en bout pour résoudre les -nombreux- problèmes de toutes sortes qui surviennent...


Et Kim, contre toute attente, va se découvrir une âme. Il n’est pas mauvais à la base (on s’en rend compte dès le début lorsqu’il


donne une grosse enveloppe à la famille de l’homme mort sous sa responsabilité),


mais il a vendu son âme au diable. En revenant brusquement à la case départ, son but est de faire son comeback, mais repartir avec une petite équipe, c’est autre chose, c’est plus intime, c’est plus humain. Et l’arrivée de l’ange Lee Go-eun va venir tout chambouler. Il va avoir besoin d’elle pour aboutir. Et la miss a du caractère et des principes… C’est ce que j’ai aimé aussi chez l’héroïne : elle ne se laisse pas faire. En témoigne


ce seau de jus d’orange qu’elle balance à la figure d’Anthony au cours du second épisode...


La série est vraiment très dynamique, très drôle, chaleureuse et elle se suit avec beaucoup de plaisir. Anthony et Go-eun forme un couple très attachant et Hyung-min est le plus bel imbécile que j’ai vu depuis longtemps dans une série. J’ai aussi beaucoup aimé l’ironie de la fin avec


Anthony, ce personnage détestable au début, qui peu à peu avance vers la lumière (symbolisée par Go-eun) pour finir par devenir foncièrement sympathique. Et alors que tout va bien, voilà qu’il apprend, dans les derniers épisodes, qu’il devient aveugle comme sa mère avant lui. Et si le scénario laisse au spectateur l’espoir d’une guérison (un traitement expérimental est en cours en Floride), Anthony n’en bénéficiera pas. Il deviendra aveugle en même temps qu’il sortira totalement de l’ombre au bras de Go-eun, en route pour une nouvelle aventure (la production de séries audio).


Pour résumer une comédie légère, pleine de rebondissements, avec des moments d’émotion, d’excellents comédiens, une très jolie romance et une héroïne avec laquelle on est facilement en empathie en tant que spectatrice. La série jette également un regard pertinent sur le monde de la production de drama et rend hommage à ces multiples acteurs de l’ombre : scénaristes, producteurs, créateurs qu’on ne voit pas.


*Voir page d'accueil de ma liste pour plus d'explications : https://www.senscritique.com/liste/Kdramas_vus/2850094

ElizzZed
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le 19 août 2021

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Aglaé Brisetin

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