« There's a lot of beauty in ordinary things »

Malgré une première saison relativement plate et fort similaire à sa grande sœur, The Office UK, la série parvient à maintenir un très bon niveau durant les huit saisons suivantes.

Le pari n'est pourtant pas gagné quand Steve Carell, incarnant ce loser sympathique qu'est Michael Scott, quitte le show après sept années de bons et loyaux services. Mais après une transition maladroite, personnifiée, entre autres par Will Ferrell – que j'abhorre – Ed Helms parvient à reprendre le flambeau avec brio et à maintenir le cap.

Pendant neuf saisons présentées sous la forme du mockumentary, on suit le banal quotidien des employés d'une compagnie vendant du papier. Pas ultra sexy comme pitch, il faut l'accorder. Mais c'est là que réside la force de cette série qui nous dépeint de manière décalée les déboires et les joies de personnages hauts en couleurs. Ce Dwight qui est si bizarre qu'il en est attachant, Michael Scott qui est si horripilant qu'il en devient hilarant et puis... Jim&Pam qui est sans doute un des couples les plus attachants du petit écran. Un couple très réaliste, avec des problèmes qui le sont tout autant et dont la communication est la devise. Deux personnages sains d'esprit pour contrebalancer la douce folie des autres.

Comme de nombreuses séries d'une telle longueur, certains écueils n'ont pu être évités, notamment des sujets qui sont abordés dans un, voire plusieurs, épisodes et sur lesquels on ne revient pas (par exemple, le contrat bien étrange passé entre Angela et Dwight ou encore le sort qui est réservé à Erin après la projection du documentaire). Mais honnêtement, on leur pardonne bien ces petits défauts, parce que, contrairement à la majorité des productions du genre, les personnages et les situations ne deviennent jamais frustrantes, ou s'ils le deviennent, le problème est vite résolu.

Bref, une série « feel good » de qualité avec une écriture pratiquement exempte de tout défaut, mais surtout avec des protagonistes qui pourraient être tellement agaçants et réduits à de simples stéréotypes s'ils n'étaient pas tous si attachants.