Qu'il est bon de ne rien savoir de ce The Promised Neverland lorsqu'on l'entame. N'ayant pas lu le manga (ce qui rend à priori la saison 2 amèrement indigeste), tout dans cette première saison ne fut que découverte. Ces 3 enfants et l'affiche en elle-même ne m'avaient jamais vraiment attiré. Comme quoi, une fois encore (cette salve de 12 épisodes à l'appui), il ne faut pas se fier aux apparences.
Car en apparence, nous n'avons là qu'un orphelinat de plus dans lequel des orphelins coulent des jours heureux, chouchoutés par leur "maman". Et, lorsque la bénédiction frappe, l'un d'entre eux est adopté, à la fois heureux de rejoindre une nouvelle famille et triste de quitter celle qu'il s'est constitué au fil du temps. Mais tout cela bien sûr, en apparence.
Si vous ne savez rien de l'histoire, le plaisir n'en sera que décuplé dès le premier épisode et ses révélations. La mécanique de l'ensemble est implacable car elle révèle très rapidement l'issu fatale de cette mascarade et nos héros ne sont que des enfants. Difficile donc de ne pas s'embarquer avec eux dans cette entreprise risquée faite de jeux de dupes, de planifications, d'hypothèses et de révélations.
Cette première saison est un délice de tension, d'espoir et de perversion, d'innocence et de noirceur qui ravira encore plus ceux qui ne savent pas du tout à quoi s'attendre. Et visiblement, cela est encore plus vrai pour la seconde saison puisqu'elle divise énormément les lecteurs du manga de ceux qui n'auront vu que l'anime. Malgré tout, on sent bien que ces nouveaux épisodes vont très vite en besogne car après une première partie qui prenait son temps, tout s'accélère et de nombreux éléments (personnages et univers) viennent s'ajouter à des ellipses narratives occultant des passages jugés nécessaires et intéressants par les lecteurs du manga. On sent donc une envie de conclure et pas de la meilleure des manières lorsqu'arrive le dernier épisode.
Pour autant, il serait dommage de passer à côté de cet anime si comme moi, jusqu'à maintenant, l'affiche qui prend finalement tout son sens après le visionnage, ne vous emballait pas plus que ça. Et si votre temps est compté, limitez vous à cette première saison qui se suffit finalement à elle-même. Entre l'affrontement stratégique de Death Note et la fuite préparé et orchestrée de Prison Break se situe ce pays imaginaire promis.