The Story of Saiunkoku
7.6
The Story of Saiunkoku

Anime (mangas) NHK (2006)

Cet animé est à la base une série de romans nous entraînant dans une fiction médiévale. Dans l’ensemble, j’ai apprécié cet animé, même si la saison 2 m’a peut-être parue plus réussie que la première. En outre, bien que tout soit relativement bien amené, l’animé peut parfois se révéler un peu lourd, avec des points qui auraient pu être moins longs sans doute. Je vais essayer de procéder par saisons, même si je ne sais pas si j’arriverais à me souvenir de tout pour être franche.

Saison 1 :
Cette première saison suit dans un premier temps le parcours de Shuurei en tant que concubine de l’empereur. Mais son rôle va plus loin que cela, car en effet, elle doit surtout motiver l’empereur qu’on qualifie de stupide et non apte à endosser ce rôle. Mais cet animé choisit de mettre en évidence deux aspects : à savoir l’intrigue liée à la politique et celle liée peut-être plus à la situation amoureuse, même si celle-ci dans l’ensemble m’a semblée assez en retrait. Ce qu’il est intéressant de noter, c’est que la place de l’empereur n’est pas forcément bien vue par tout le monde. On découvre donc un milieu où l’hypocrisie est assez présente. En somme, malgré des longueurs, il se passe quand même pas mal de choses. Les rebondissements sont assez nombreux et permettent de capter l’attention.

En dehors de cet aspect, il y a un autre point qui est abordé et qui fait débat durant presque tout l’animé, à savoir la condition des femmes. Shuurei, une fois qu’elle n’est plus dans le gynécée impérial souhaite ardemment passer le concours de fonctionnaire seulement réservé aux hommes. On constate que les mœurs à cette époque ont du mal à faire face aux changements. Ainsi, le rôle de la femme n’est pas de travailler. Cet aspect est présent pendant presque toute la première saison, ce qui parfois peut créer une espèce de monotonie. Mais, en dépit de tout, je pense que ce n’est pas pour rien qu’on en parle à une époque où les clichés ont encore la vie dure. On voit donc également le parcours de Shuurei pour se faire accepter en tant que femme dans un métier réservé aux hommes. Certes, cela n’est pas nouveau, mais au vu du contexte historique, on peut quand même admirer sa ténacité, surtout qu’on lui ne facilite pas la tâche.

Concernant les interactions entre les personnages, il y en a pas mal. Peut-être qu’il y a trop de personnages d’ailleurs, et parfois, je dois avouer que j’avais un peu de mal à retenir tous les noms comme ils se ressemblent. On reste quand même dans un animé de type harem, mais pas non plus lourd comme dans certains animés de ce type. Shuurei est donc entourée d’hommes, mais ce n’est pas comme si elle devait fondamentalement choisir. Ils apparaissent plus comme des alliés en outre. Quant à sa relation avec Ryuuki, elle est faite de drôlerie le plus souvent. L’empereur se fait passer pour bête alors qu’il est très intelligent en fait. On voit donc comment Shuurei au fur et à mesure, va le pousser (parfois brusquement) à prendre son rôle en charge. Leurs échanges amènent souvent le rire, mais je ne peux pas dire qu’au niveau des amours, il y a une avancée. Car si on connaît tout de l’amour que lui porte Ryuuki, du côté de la jeune fille, ce n’est pas aussi clair. J’ai d’ailleurs pensé que cela allait peut-être s’améliorer avec la saison 2. Le personnage de Shuurei est loin d’être sot, et on appréciera ce type de personnage d’ailleurs, mais elle est peut-être trop idéaliste, ce qui fait que souvent, elle a des discours trop « beaux » en fait. Cela doit être dans sa manière d’être, mais peut-être que certains pourraient être agacés par ce trait de caractère. Mais son tempérament de battante est intéressant.

Saison 2 :

Je l’ai trouvée un peu mieux que la saison 1. Globalement, cette saison offre beaucoup plus de rebondissements, et l’arrivée de nouveaux personnages permet d’apporter une certaine bouffée d’air frais. L’intrigue dans un premier temps est essentiellement centrée sur Shuurei et Eigestu qui sont devenus gouverneurs de la Province Ran. Ce passage n’est pas inintéressant, mais comme pour la saison 1, il pêche parfois par des lourdeurs scénaristiques.

En outre, on a l’impression qu’on revient un peu au même schéma que dans la saison 1 : une partie plus consacré à l’aspect « travail » avec leurs rôles de gouverneurs, puis ensuite, je dirais qu’on est dans une transition où on découvre d’autres personnages, pour revenir à une intrigue plus complexe où une multitude de sentiments sont présents. L’animé a donc parfois un peu mal à trouver son équilibre. Mais j’ai quand même apprécié le fait qu’on oscille toujours à travers des thèmes sérieux comme les luttes de pouvoir ou encore les intrigues politiques. Il y a, pour ma part, un aspect résolument moderne qui n’est pas déplaisant.

Mais j’ai trouvé que cette saison faisait plus la part belle aux notions d’amitié dans l’ensemble. De même, les personnages secondaires paraissent un peu plus mis en avant, et on découvre plus leurs ressentis. J’ai beaucoup aimé le personnage de Tan-Tan par exemple qui apporte une petite dose d’humour et d’air frais, sans compter qu’il est très perspicace en dépit de ce que l’on dit de lui. Tout comme, j’ai aimé découvrir des facettes inattendues de Seiran beaucoup plus amusantes. En somme, j’ai envie de dire que l’intrigue laisse la place à une succession d’intrigues.

Le côté romanesque est toujours peu présent, même si la fin de l’animé y revient.

Toutefois, ce qui porte l’animé en incluant les deux saisons, c’est sa portée humoristique. On joue beaucoup sur le comique de situation, de mots ou de gestes. Cela donne apporte aussi un certain charme à l’animé.

En ce qui concerne les graphismes, je les ai trouvés plutôt agréables avec une insistance particulière sur les décors. Et l’ambiance un peu fleurie par moment (les nombreuses pétales de cerisier qu’on voit fréquemment) permet de revenir à quelque chose d’assez « shôjo » je dirais. Bien évidemment, certaines « fangirls » devraient fantasmer sur les nombreux bishônen qui parcourent l’animé.

Un animé plutôt frais, drôle, avec un peu de romantisme par moment. Certes, il a quelques faiblesses, mais dans l’ensemble, c’est un animé qui reste intéressant à regarder et pas gnangnan en plus.
Heyden17
7
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le 18 févr. 2015

Critique lue 440 fois

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