On sait que ce projet de série The Witcher est assez mais médiocre, mais là il y sont allé fort quand même. S'en est presque admirable une telle incapacité à produire quelque chose de, ne serait-ce que, correcte.
Je ne lui reproche même pas sa forme. Le budget est insuffisant, tant pis. Les séries n'ont pas attendu d'avoir de l'argent pour avoir de l'ambition. Mais là, même l'ambition n'est pas tenue. Parce que les grands enjeux sont présent, mais en décalage avec la médiocrité de l'histoire qui nous est racontée. On peut réussir à bien raconter une histoire déjà vu. Alors pourquoi tout est aussi plat ? On a un groupe de personnage qui se créé malgré lui à partir du troisième membre, cherchant à récupérer un trône volé à base de "je tue le calife pour devenir le calife". C'est ça qui est censé porter les promesses de cette série ?
Parce qu'en vrai c'est pour ça qu'on est là. L'héritage du sang ne nous promet pas seulement de raconter un évènement majeur de l'univers, mais trois : la création du premier Sorceleur, la Conjonction des Sphères et la naissance de la Chasse Sauvage (oui parce que dans l'univers de la série, tout ça a eu lieu en même temps). Et en soi c'est pas raté, à part le dernier. C'est juste quelconque, oubliable car provoqué par des évènements inintéressants qui, eux, ne valent pas la peine d'être raconter. C'est dommage parce que c'est pas trop mal filmé, on a des jolies plans qui nous montre ce monde d'il y a mille ans, forcément moins abimé par la civilisation.
D'ailleurs parlons en de ça. Y'a un problème avec les elfes de cette série, et ça depuis la première saison de The Witcher. Dans sa volonté d'inclusivité mercantile, Netflix met de la diversité partout. De façon totalement stupide car chaque ethnie possède la culture qui lui est lié dans notre vrai monde à nous (le blanc chauve est un viking, l'asiatique est une guerrière mongole...). Du coup, on a du mal à comprendre ce qui les différencie des humains. Dans ce monde, les elfes sont victimes de discriminations ; mais vis à vis de quoi ? Ils ont la même morphologie que les humains, la même diversité ethnique, la même durée de vie. La seule différence c'est les oreilles pointues. Mais pourquoi cet élément précis justifie une discrimination, alors que les humains côtoie déjà des gens aux physiques différents tout les jours et partout ?
Il y a bien quelque chose de réussi quand même, c'est l'avant dernier scène qui montre les conséquences de ce qu'il s'est passé sous une très belle musique de Bear McCreary (fallait bien quelqu'un avec du talent dans ce merdier). On ressent bien ce sentiment doux amer d'avoir vaincu dans la douleur en sachant que l'avenir reste incertain. Preuve, encore une fois, que ce n'est pas l'histoire qui compte, mais la façon dont on la raconte.