Ca commence comme ça : une liste de fantasmes d'ado plongée dans un bain de comédies romantiques débiles. C'est peut être le passage le plus original pour une série assommante de banalité.
Une jeune adulte complètement déconnectée du monde navigue dans un univers faussement réaliste, fait des rencontres superficielles et traine son ennui sur 10 épisodes en couchant avec un mec qui se maquille un peu façon the cure.
Ca cause, ça cause, ça fornique gentiment, ça s'essaie à l'humour, mais c'est bien trop gentil pour que la moindre scène n'imprime une émotion forte dans votre cortex cérébral.
On a surtout envie de lui donner des petites claques pour la réveiller, cette pimprenelle égocentrique qui se déplace d'épisode en épisode sans faire de vagues.
Le titre de la série est absurde : rien n'est "too much" dans cette histoire. Au contraire, ça n'avance pas, aucune scène ne surprend, n'émeut, ne transporte. Tout est mou. Ca aurait dû s'appeler : "too loose", le jeu de mots aurait été cool, ironique, légèrement méchant.
Ca manque de rythme : tout est lent, ennuyeux et sans enjeu. Il n'y a aucune magie, aucun romantisme, aucune émotion inversée.
Certains événements sont clairement imaginés pour donner du rythme, mais on ne peut pas y croire ( l'épisode 9 est d'une débilité sans nom ).
Quand au dernier épisode... Je ne pensais pas qu'ils tomberaient dans une conclusion aussi cheesy qu'irréaliste, avec des personnages caricatures dont les décisions immatures n'ont pas de sens.
En bref, une série sans intérêt, qui se voudrait représentative d'une génération mais qui surfe surtout sur l'aura de Lena Dunham et de sa série iconique Girls, qui était autrement plus forte.
Le syndrome Netflix, encore et toujours, qui nous donne des shows tièdes pour occuper le vide de nos existences trop confortables...