Curieux depuis sa sortie de voir cette série. Dès que j'active ma semaine d'essai chez Paramount +, c'est la première chose que je regarde.
Et je ne suis pas déçu. Voilà une série qui tient sa promesse : Stallone est le boss.
Pas l’underdog, pas Rocky le rookie, mais le made man, le mafieux sorti de taule et qui veut rattraper le temps perdu.
L’homme aux sourcils en forme de ^^ excessivement prononcés.
Sylvester Stallone, 77 ans dans deux jours — j'écris le 4 juillet 23 —, c'est simple : même quand il mange une glace, même quand il regarde à travers une fenêtre, il crève l'écran.
Dwight Manfredi, pour avoir protégé ses amis de la mafia new-yorkaise quand il a plongé, a passé vingt-cinq ans in the joint ; ils ne se sont pas spécialement préoccupés de lui et, à sa sortie, n'ont aucun boulot à lui proposer.
Et le voilà exilé à Tulsa, Oklahoma. Un petit coin tranquille, bien à l'abri des goodfellas, qu'on appelle en français "affranchis". Jusqu'à son arrivée : sa première réaction quand il arrive en ville est "it belongs to me". Voilà le décor planté sommairement.
Du côté new-yorkais, du moment qu'il fait remonter le tribut requis, on ne se soucie guère de ce qu'il fait. En l'occurrence, Dwight à peine débarqué de l'avion met en coupe réglée un magasin de CBD, qui devient rapidement le front avéré d'un bon vieux trafic de vrai cannabis, avec du vrai THC dedans.
Sur la façon dont progressivement le mafieux de Tulsa et ceux de New York en viennent à s'embrouiller, je n'en dirai pas plus ; mais je remarquerai que le nouveau capo new yorkais, Charles "Chickie" Invernezzo, n'est autre que Domenik Lombardozzi aka l'ami "Herc" de The Wire — même si initialement, avec sa moumoute, je l'avais pris pour Sean Astin le Hobbit.
Invernezzo, Lombardozzi. Manque plus qu'Ugo Tognazzi pour que la bande de Zorros soit au complet.
Dwight "le général", à Tulsa, séduit des femmes, fait de la fonte en salle, et recrute petit à petit sa propre famille, embryon de mafia tulsienne — si ça se dit.
Mention spéciale dans la famille pour Bad Face, un Indien ayant une certaine influence sur l'histoire, mais qu'on ne voit hélas que dans un seul épisode. Soit l'acteur était indisposé, soit il a été éjecté. Who knows.
Par ailleurs, Dwight et sa troupe ont affaire à un gang de bikers locaux, avec à leur tête un pur taré. Mais là non plus, je ne dirai rien.
Enfin, la fin de cette première saison, que je ne raconterai pas davantage, est un parfait cliffhanger, qui vient relancer une intrigue qui semblait autrement arrivée à son — heureux — terme : ça la foutait mal, aussi, pour un mafieux.