Si Ulysse 31 était un vaisseau spatial, ce serait un mélange entre une frégate grecque et un synthétiseur des années 80, perdu dans les confins cosmiques avec une IA dépressive et un héros en bottes moulantes.
Le pitch ? Ulysse, version capitaine de l’espace, défie les dieux de l’Olympe pour sauver son fils Télémaque et une bande d’enfants cryogénisés, ce qui, dans la mythologie grecque, revient à dire “je veux des problèmes, Poseidon”. Résultat : le voilà maudit, errant dans l’espace, chaque épisode étant une revisite d’un mythe antique avec des lasers, des néons et beaucoup de gros synthé.
Visuellement, c’est du pur rétro-futurisme 80s, avec des robots stylés, des vaisseaux anguleux, et des divinités plus hostiles qu’un service client après 18h. Tout est saturé, dramatique, lentement contemplatif, et pourtant totalement épique. Le générique à lui seul mériterait une place au Panthéon audiovisuel, avec sa voix grave qui te hurle dans les tympans : “Ulysse, Ulysse revient d’un long voyage…” (et nous, on chante direct).
Côté ambiance, c’est de la SF métaphysique pour enfants qui te colle des angoisses existentielles à 8 ans. Les dieux sont flippants, le vide de l’espace est permanent, et Nono le petit robot est le seul à injecter un peu de légèreté dans cette odyssée poético-glauque. (Même lui, on sent qu’il a fait un ou deux burnouts dans la soute.)
Mais Ulysse 31, c’est surtout un OVNI télévisuel franco-japonais d’une audace folle, qui mixe mythologie, science-fiction, philosophie et esthétique capillaire intergalactique. Oui, parfois c’est lent, voire flou côté narration. Mais franchement ? C’est beau, c’est étrange, c’est culte.
En résumé, Ulysse 31, c’est Homère version space opéra new wave, un trip mythologique cosmique qui t'apprend que défier les dieux, c’est chaud… mais que le style, lui, ne meurt jamais.