“J’adore le craquement du Vinyle au petit matin”

Attention, il s'agit de l'avis d'une personne qui n'a pas lu le roman de Virginie Despentes !
Vernon Subutex (Romain Duris), ancien disquaire de la mythique boutique “Revolver”, était le héros de toute une génération au milieu des années 90. Investi d’après lui, d’une mission sacrée, il pouvait en un regard savoir quels étaient le ou les styles musicaux correspondant au client qui franchissait les portes son antre. Avec sa bande de potes, Vernon n’était pas là pour changer le monde, mais simplement là pour le vivre en musique, mais tout ceci, c’était avant ! Aujourd'hui,
Vernon n’est plus qu’un naufragé, celui d’une époque révolue. Au chômage et jeté à la rue par les huissiers, Vernon reçoit une invitation pour le concert d’un ancien ami d’antan, un certain Alex Bleach, une rock-star en déclin. Au cours de la soirée (bien arrosée et fumante), Alex se met à nu devant Vernon en enregistrant sur trois cassettes Super 8, une sorte de testament funeste. Au matin, Vernon se réveille avec la gueule de bois, sans souvenir de la veille, devant le corps inanimé d’Alex. Les trois cassettes en poche, Vernon arpente alors les rues de Paris à la recherche de la vérité, de sa vérité !! Tiré du roman de Virginie Despentes, “Vernon Subutex” entraîne le spectateur dans un parcours initiatique, voire même une sorte de quête mystique, menée par un homme qui ne se reconnaît pas dans le présent. À la fois tragi-comédie, drame, vaudeville et thriller cette mini-série de 9 épisodes n’hésite pas à dénoncer le monde tentaculaire et opaque du Show bizness (scénaristes loufoques, producteurs TV véreux, festival de Cannes, Pornographie….). “Vernon Subutex” emprunte autant à la nostalgie et à la mélancholie d’un passé que l’on idéalise toujours, qu’aux nouvelles technologies, tels que les réseaux sociaux pour faire avancer l’histoire, l’histoire d’un personnage à la dérive qui doit faire la paix avec son passé si il veut aller de l’avant.