Fan de la jeune détective de Neptune, mais refroidie par le film supposé conclure la saga en 2014, je ne savais pas si je devais me réjouir de l'annonce d'une saison 4.
Spoiler : bah non.
(et des spoilers, il y en a dans cette critique... Warning pour qui ça gêne).
Vero, qui lançait la carrière de Kristen Bell y a 15 ans, semble n'avoir pas évolué en ce début de saison 4. Elle a vit toujours à Neptune, aidant son père à débusquer les maris volages, et tuant le temps entre deux enquêtes par une ballade avec son chien. Elle vit une relation bancale depuis 10 ans avec Logan, l'ex de sa meilleure amie morte, et leur couple oscille entre violentes disputes et scènes de cul, les bases d'un amour équilibré.
Le fil conducteur de cette saison sera la présence d'un terroriste poseur de bombes qui terrorisent les springbreakers de Neptune. Le suspens est insoutenable puisqu'on se doute de l'identité l'assassin dès le milieu de l'épisode 1. Il faudra cependant 8 épisodes à Véro et son daron pour élucider l'affaire. Parce que le Papounet perd la boule, mais aussi parce que c'est bien pratique pour glisser des caméos des vieux copains de miss Mars. Quelle joie de revoir Wallace, désormais coach et père de famille... Léo, le flic devenu agent du FBI... Weevil, badboy en galère qui a le plus morflé pendant le gap entre saison 3 et 4 (et rencontré un mauvais chirurgien ?) ...
Des aventures folles introduites par un tout nouveau générique, où le côté teenager rock a fait place à une cover mièvrounette sur fond de dégradés girly.
Vous le sentez, qu'ils ont bien fait de rappeler tout le monde, non ?
Le scénar, qui se veut réaliste, perd toute crédibilité quand on fait le cumul des cadavres autour de l'héroïne, après la mort de sa BFF et la disparition de sa môman (saison1), la mort de la moitié de sa classe et la disparition de son premier amour pour devenir un clandestin mexicain, son viol sous roofies (saison 2), le viol sous roofies de ses nouvelles camarades de classe (saison 3), et la mort d'encore pas mal de gens de son entourage dans le film (que j'ai oublié sitôt l'avoir vu d'où l'absence de détails). En bref, partout où Mars passe ses amis trépassent, et la ville de Neptune aurait sérieusement pu voter en référendum une injonction de ne plus approcher après le départ de la demoiselle à la fac.
Mais mieux, le seul moyen pour qu'enfin le personnage envisage de vivre sa vie genre, ailleurs, c'est l'épilogue magistral de cette saison 4, avec un twist qui n'a surpris personne même à St Tropez :
l'assassinat de Logan
.
C'est bien connu, une femme pour s'épanouir doit n'avoir aucune attache. Du coup,
on zigouille son mec et affuble une nouvelle assistante de 16 ans à son père
(qui finalement ne perd plus la boule), et Vero peut désormais rouler librement vers de nouvelles pérégrinations.
Le projet des producteurs ? Envisager une suite, avec des enquêtes à la Sherlock, mais du coup pour cela,
la détective DOIT être célibataire
.
On attendait mieux de ce revival, une intrigue à la hauteur des deux premières saisons par exemple, et une Veronica adulte, toujours un peu névrosée, mais plongée dans une nouvelle vie passionnante, et pourquoi pas mariée avec Logan pour la touche culcul la praline qui va bien... Je pense que ça n'aurait pas rendu la jolie blonde moins badass ni moins crédible.