Une série trop longue et trop prévisible sur un policier véreux de Baltimore. On ne découvre rien, on n'apprend rien, sinon que la justice est laborieuse et que les crapules sont des hommes médiocres, ordinaires.
Il aurait été intéressant de creuser les causes des actions de ces ripoux : leur passé, leur manque d'éducation, un trauma quelconque.
A aucun moment on ne dévie de la ligne : un groupe de flics pourris menés par une grande gueule est espionné par le FBI pour qu'ils tombent.
Tout est précis, lent, détaillé. Les critiques sur le système américain sont celles que l'on retrouve dans la plupart des séries policières adultes depuis 20 ans.
Comme on sait dès le début qu'ils vont se faire arrêter, il faudrait quelque chose en plus pour garder notre intérêt : de l'humour, de la mélancolie, des remords, des personnages...
Rien de tout cela. Des flics, trop de flics, les gentils enquêteurs contre les méchants corrompus.
Dans un documentaire on aurait la vie qui éclaterait quelque part, dans un détail, un imprévu, un trait ironique.
Cette série était imaginée, inventée, construite, elle ne respire pas. Elle est sérieuse comme une pierre tombale, triste comme un croque mort.
Le personnage principal est antipathique, asocial, transparent. Comme on ne voit pas sa famille, on ne s'attache pas à son quotidien, on subit épisode après épisode ses magouilles et ses conneries. Il n'y a pas de débordement, pas de surprise, pas d'audace. Une série comme un rapport de police, terne, factuel, laborieux, ennuyeux.