Ma Sorcière Bien Aimé : The Animation

Je suis un homme simple. S'il y a une adaptation d'un shonen issue du Jump, j'y jetterais un coup d'oeil, ne serais-ce que par curiosité. Ce qui ne m'empêchera pas de potentiellement arrêter en cours de route (comme je l'ai fait avec Mission Yozakura Family).

Du coup, tout ce que je savais de Witch Watch c'était que c'était une comédie romantique avec des personnages ayant des pouvoirs magiques au sein d'un lycée. Sur le papier ça remplissait quand même pas mal de clichés, notamment dans une période où les titres d'exorciste et d'urban fantasy se pressaient au portillon dans le jump. De plus la série se tapait des milieux de classement au sein du magazine, ce qui ne présageait pas non plus que ce soit un chef d'oeuvre.

J'ai maté les 24 épisodes de la première saison et ... c'est une très bonne surprise. Il raconte les aventures de Morihito un lycéen qui se trouve un descendant d'ogre (les ogres japonais, ceux qu'on appelle Oni, pas ceux qui trainent sous les ponts) qui doit protéger Nico une sorcière dont il est le familier. Seulement la série devient très vite un animé comique sur une colocation de lycéens ayant tous un pouvoir lié au folklore. A l'ogre et la sorcière vient s'adjoindre un tengu, un Loup Garou, un vampire et une métamorphe, tout ce petit monde formant une colocation.

Même si la série possède une sorte de fil rouge (ainsi qu'un arc avec un méchant sur la fin de la première partie) elle excelle surtout en étant une comédie avec des pouvoirs. Au coeur des gags, on trouve souvent des intrigues à la Ma Sorcière bien aimée où quelqu'un a un problème et où Nico va essayer de les résoudre par un sort magique qui aura une conséquence inattendue et souvent gaguesque. Avec l'idée qu'elle ne cache pas ses sorts, vu qu'on est dans un monde où être une sorcière est une simple curiosité notable acceptée par la population.

Et c'est dans l'humour que la série s'en sort le mieux. On imaginait avoir fait le tour de ce genre de blagues mais en réalité, l'auteur trouve un moyen inattendu pour qu'un pouvoir devienne un fardeau à l'image de l'épisode génial sur l'accélération du temps. La série fonctionne aussi sur le fait que malgré leur pouvoir, les personnages ont des hobbies de lycéens : ça monte sa chaine youtube, ça pose des takes à la con (notamment toute une histoire autour du fait de relaver un jean) ça tente d'avoir des petits jobs ou d'aider les clubs du lycée.

La série dévoile d'ailleurs une bonne galerie de personnages atypiques (les plus bizarres étant dans le BDE du lycée.) Je ne me remettrais pas aussi du gars dont la particularité est d'être "un personnage issue des livres pour apprendre l'anglais" où celui-ci semble avoir autant de personnalité qu'un cale-porte et où chacune de ses remarques sont une platitude ou une phrase sans intérêt.

Witch Watch a été créé au moment où le Jump encourageait l'humour référentiel sur ses franchises (Me & Roboco en étant le plus parfait exemple) et au départ la série en avait un paquet, notamment autour d'une prof otaku. Avec le temps le personnage évolue pour se créer carrément sa propre intrigue autour de la création de mangas. Il y a même tout un épisode sur le fait de présenter son premier manga dans une convention qui m'a rappelé les galères que j'ai vécu lorsque je vendais des livres auto-édité derrière mon stand.

Au niveau de l'animation ça reste très chouette avec quelques petits coups de génies de temps à autre (je me souviens de l'épisode où les personnages deviennnent tous des bonhommes de papiers.) Au niveau des génériques, le tout premier est assez génial, mais c'est une musique de Yoasobi sur un visuel de Megumi Ishitani, autant dire les deux . Le second opening est pas mal non plus avec la petite danse de ses personnages sur les 1 – 2 – 3 – 4.

Une saison 2 est dores et déjà annoncée et j'en serait.