Nostalgie-Men
Bon là j'avoue mon objectivité est partie loin, très loin, elle est partie dans mon enfance où je découvrais avec mes quelques CD des X-Men des années 90 un univers pop, coloré, plein de héros qui se...
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le 20 mars 2024
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"Enough", rugit Magneto, avant de plonger toute la planète dans le noir. Il en a peut-être assez, mais cette suite de la cultissime série animée de 1992 (qui a installé dans la culture populaire le line-up de X-Men le plus connu, qui a marqué toute une génération par son esthétique nineties qui tache, qui a un générique démentiel reposant sur l'incroyable idée de donner une esthétique anti-héros voire "vilains" aux mutants de Xavier, bref un immense banger gravé dans la mémoire des enfants de l'époque) m'a fait prendre conscience que moi, je n'en avais pas assez. J'en veux encore, en fait.
Bon. Pourquoi '97 ? Parce que le postulat fou de cette série, un peu dans le même délire que Cobra Kai pour Karate Kid, est de reprendre l'histoire là où elle s'était arrêtée il y a plus de 20 ans. Mais contrairement à Karate Kid, pas d'ellipse, on est vraiment juste après la fin de la série. Charles Xavier a été assassiné, et face à ce séisme, l'humanité apprend à vivre avec les mutants, un peu comme l'assassinat de Martin Luther King aurait mis fin à la ségrégation raciale aux Etats-Unis. Mais comme dans la vie réelle, cette suite nous montre que ce n'est pas si simple. Et du coup ?
Et du coup bah la série intègre toute une série d'événements qui n'avaient pas encore été intégrés à l'univers animé X-Men, qu'il s'agisse d'événements antérieurs à la première série (l'introduction du clone de Jean Grey, Madelyne Pryor) ou postérieurs (les événements de Genosha, miroir fictif bien trop pertinents à des événements actuels du monde réel), le tout évidemment réorganisé pour s'intégrer dans le canon de cet univers. Osé.
Osé parce que du coup, la série fait référence constamment à des événements survenus dans une série de plus de 60 épisodes arrêtée il y a plus de 20 ans, même si elle fait évidemment des efforts narratifs pour qu'un spectateur contemporain ne se sente pas trop perdu (à l'époque quand je regardais les épisodes à la télé je n'ai évidemment jamais su suivre l'intrigue du début à la fin sans interruption). Pourtant la sauce prend sans trop de difficulté, et le résultat est juste fou, parce que du coup le scénario peut se permettre un rythme soutenu, une intrigue qui traverse tous les événements choisis de manière organique, le tout en quelques épisodes de 30 minutes. C'est ouf à regarder, la série est vraiment généreuse, y compris d'ailleurs en clins d'oeil, easter eggs et caméos (Morph se change en tout plein de personnages Marvel, on a des arrières-plans où se baladent au calme plein de personnages, même des références qui ne parleront qu'aux enfants des nineties, à l'image de cette MJ Watson version Spider-Man des années 90 qui passe par là complètement par hasard à un moment). Pour un fan de l'univers, c'est impossible de s'ennuyer.
Là où j'ai de petites réserves, c'est d'une part sur certains doublages qui en font vraiment des caisses, et d'autre part sur le rendu visuel qui fonctionne extrêmement bien la plupart du temps, mais pas toujours. En fait ces deux points sont liés à la vision bien particulière de la série, qui se veut une continuation esthétique de sa prédécesseuse y compris dans ce qu'elle peut avoir par moments de cheesy ou cheapos, mais parfois c'est compliqué quand même. Genre le doublage de Storm, pour moi ça passe pas, elle me sort constamment de la série. Très souvent ça donne des moments vraiment excellents parce que la série se permet un ton encore plus noir en reprenant des arcs qu'on aurait pas mis, ou pas comme ça, dans une série animée des années 90 mais avec des personnages qui balancent des punch-lines de surhommes en slip, ce qui est goldé. Y a un cachet très particulier à regarder des héros en costume des années 90 réalisés en animation moderne résolution 4k s'écrier des dingueries du style "FOOL, I AM STORM, MISTRESS OF THE ELEMENTS" ou "I've been longing for years to say my two next words, Xavier : SHUT UP" (notez que Xavier se prononce ici "Ixavier", c'est le docteur X, pas le docteur CZ) et ratatiner la gueule à une tripotée de bad/good guys, mais parfois c'est juste un poil too much, alors que la série est vraiment très premier degré.
Je conclurai d'ailleurs là-dessus : ce premier degré est une vraie bénédiction, surtout pour l'univers mutant, dont la cohérence repose sur le fait que ce sont des enjeux complexes. Le "style MCU" où rien n'est jamais vraiment assumé ("hahaha sorry guys, c'est tellement silly nos histoires, prends-toi une blague ou dix sur le fait que les histoires de super-héros c'est quand même super con dans notre film de super-héros"), ça va deux minutes. Et je trouve que Marvel Animations s'en sort bien mieux à ce niveau, sans doute parce que les créatifs ont un peu plus de liberté que dans les grosses productions cinématographiques. Qu'il s'agisse de ce X-Men '97 ou de Friendly Neighbourhood Spider-Man, on tient deux séries où les enjeux qu'on présente au spectateur sont un minimum respectés, et donc le spectateur aussi. Parce que oui, je trouve ça quand même irrespectueux de dire à quelqu'un "lol, on te sert de la merde, mais mange quand même jusqu'à la fin stp".
Bref, j'ai adoré et je recommande sans hésiter.
Créée
le 24 juin 2025
Critique lue 27 fois
Bon là j'avoue mon objectivité est partie loin, très loin, elle est partie dans mon enfance où je découvrais avec mes quelques CD des X-Men des années 90 un univers pop, coloré, plein de héros qui se...
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le 20 mars 2024
12 j'aime
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Show In-cro-yable !! À peine sortie - c’est un classique!!Il y’a aura un avant et un après Xmen 97 c’est le moins qu’on puisse dire !Quand Marvel décide [enfin ]de travailler c’est LOURD !!!Mais oui...
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le 15 mai 2024
3 j'aime
Alors on commence avec le premier épisodes.Je suis pas fan de l'animation qui manque la touche 2d que je préfère.Pour l'histoire c'est classique mais un peu trop bavard par moment.C'est potable pour...
le 20 mars 2024
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