Palais de soie, scénario en toc

"Yanxi Palace: Princess Adventures ? À croire que le mot “adventures” a été glissé dans le titre pour la déco, comme un ruban sur une boîte vide. Ce spin-off de six épisodes est visuellement somptueux, c’est vrai : les costumes sont dignes d’un musée, les coiffures tiennent par miracle, et les décors brillent comme les bijoux des personnages. Mais alors, dès qu’un personnage ouvre la bouche… c’est un autre délire.

L’intrigue ? Une sorte de battle royale version "mean girls" en robe de soie. Deux pimbêches qui se disputent un prince mongol à la personnalité aussi consistante qu’un biscuit détrempé, des rivalités cousues de fil blanc, et des dialogues qui hésitent entre le ridicule et le soporifique. La narration est un désastre, le tout emballé dans un twist final qui fait lever les yeux au ciel plus qu’il ne surprend.

Les personnages féminins ? Tous sortis du même moule : peste, hystérique ou manipulatrice (parfois les trois à la fois). Et l’héroïne, censée porter la série ? Elle met en scène une opération digne d’un spectacle de marionnettes dans un recoin hanté du palais pour effrayer ses rivales. Du grand théâtre ? Non, de la grande farce.

Quand le générique de fin débarque, on se dit qu’on vient de regarder une bande-annonce étirée d’un univers auquel on n’a plus aucune envie de s’intéresser.

Je ne sais pas comment est "Story of Yanxi Palace", la série mère acclamée pour sa richesse narrative et sa réalisation soignée, mais une chose est sûre : après ce spin-off bâclé, je n’ai ni le courage ni l’envie de me lancer dans ses 70 épisodes. Alors si vous aimez les dramas historiques chinois, peut-être que Yanxi Palace version originale mérite qu’on s’y penche. Mais pour Princess Adventures, passez votre chemin et remerciez-moi plus tard.