Dans le paysage audiovisuel des séries adolescentes, Young Royals est une petite pépite suédoise cachées dans le volumineux catalogue Netflix. Les premières minutes passées, exit les scénarios rocambolesques à la Riverdale, Elite et compagnie. Ici les ados sont traités comme de vrais ados. Entre acné, appareil dentaire, faciès juvénile, on ne masque pas les « imperfections » par des filtres. Au contraire, on les sublime pour donner à chaque personnage une identité propre et complexe.
On s’accordera à dire que si la sexualité a toujours eu une place dans le récit adolescent, ici, pas question de glamouriser ou d’objectifier ces personnages. La caméra reste fidèle à la dynamique des couples, les rapports pouvant alors être tendre (Simon/Wilhelm), ennuyeux, voire désagréable (Felice/August).
Et si par moment, la série perd de son réalisme dans la manière un peu maladroite de mettre en scène la monarchie suédoise, ça n’est jamais l’élément le plus intéressant. Le personnage principal, brillant plus par sa sensibilité que son statut. Mention spécial à Redving Ryding extrêmement touchant dans son interprétation de Wilhelm.
On aurait aimé que les personnages secondaires soient plus développés -notamment Sara, jeune femme asperger et souffrant de TDAH qui mérite plus de temps à l’écran- mais 6 épisodes ne sont pas suffisant pour ce coup d’essai. Espérons que Netflix renouvelle la série pour une seconde saison.
P.S : ne pas se fier à ma note (6,5). Je recommande vivement cette série !