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Cover Les meilleurs films d'Oliver Stone

Les meilleurs films d'Oliver Stone selon Flibustier_Grivois

D’Oliver Stone, je ne connaissais que quelques films m’ayant très modérément marqués dans les années 90. Il fallait donc les revoir, ne serait-ce qu’à l’aune de mes goûts et connaissances vingt ans plus tard. Et puis il y a tous ces films cultes que je n’avais jamais osé aborder…

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18 films

créee il y a plus de 3 ans · modifiée il y a 3 mois

JFK
7.5
1.

JFK (1991)

3 h 09 min. Sortie : 29 janvier 1992 (France). Drame, Historique, Thriller

Film de Oliver Stone

Flibustier_Grivois a mis 9/10.

Annotation :

Œuvre symbole d’un réalisateur en colère s’agissant des tensions mondiales, de la guerre qui emportent les âmes des mauvais mais surtout des bons, et surtout en ce qui concerne les mensonges, stratégies et politiques de son propre pays, JFK constitue un film dense, chargé, mais aussi didactique et éclairant tant il se livre à un décryptage permanent de l’un des évènements les plus connus et dramatiques de la vie politique américaine. Très long, sans doute trop pour son propre bien (3h30 pour la version que j’ai trouvée), le métrage ne s’essouffle toutefois jamais et réussit à rendre effarant ce qui constitue sans doute l’un des plus gros mensonges d’Etat. Si l’on se doute que Stone a probablement écarté certains éléments ou personnages de l’affaire qui ne l’arrangeaient pas dans son récit, il faut bien reconnaître qu’il est convaincant s’agissant de sa version des faits. Film engagé, charge violente contre les politiciens, lobbys et médias, JFK ne sera sans doute pas revu des dizaines de fois, mais se doit de l’être au moins une. Un immanquable porté par un Kevin Costner à l’aise et toute une galerie d’acteurs secondaires aux trognes impayables. Dommage toutefois que Stone n’ait pas jugé utile de dégraisser, d’éviter les multiples reconstitutions peu utiles au récit et souvent volontairement altérées par un montage fatigant. Mais c’est bien là le seul reproche qui puisse lui être fait.

Entre ciel et terre
7.1
2.

Entre ciel et terre (1993)

Heaven and Earth

2 h 20 min. Sortie : 19 janvier 1994 (France). Drame, Guerre

Film de Oliver Stone

Flibustier_Grivois a mis 8/10 et l'a mis dans ses coups de cœur.

Annotation :

De ses films les plus méconnus, Entre ciel et terre est très certainement le plus recommandable. Loin d’être parfait (Stone ne peut s’empêcher d’appliquer des filtres inutiles…), son métrage n’en demeure pas moins une magnifique fresque qu’on imagine exagérée mais qui se révèle a priori tirée d’une histoire vraie. C’est un peu l’autre volet de la guerre du Vietnam, celui qu’on aborde trop rarement : le point de vue vietnamien. Le spectateur va suivre le périple de la jeune Lê Ly (formidable Hiep Thi Le), brinquebalée de gauche à droite, redoublant d’audace et de malignité pour survivre, ses rencontres, ses amours et sa quête éternelle de survie. Stone n’y va pas à moitié et met en avant la promiscuité créée par son pays envahisseur, de la prostitution organisée dans les bordels laissant peu de perspectives professionnelles aux jeunes filles, à la dégénérescence cognitive d’hommes ayant connu la guerre et ne pouvant imaginer d’autre manière de vivre que d’entretenir celle-ci (Tommy Lee Jones très convainquant). Le réalisateur s’en donne d’ailleurs à cœur joie en revenant en Amérique, mettant en lumière l’écart du niveau de vie entre des familles américaines aux frigos toujours pleins, qui achètent compulsivement dans des centres commerciaux démesurés et toujours bien achalandés… Mais c’est également une réflexion sur la (sur)vie et les choix parfois faits à contre-cœur tout en étant nécessaires que propose Stone. Et si son film n’est pas bien subtil, il est véritablement surprenant et mériterait d'être plus connu. Les images du Vietnam sont sublimes.

Les Doors
6.8
3.

Les Doors (1991)

The Doors

2 h 20 min. Sortie : 30 avril 1991 (France). Biopic, Drame, Musique

Film de Oliver Stone

Flibustier_Grivois a mis 8/10.

Annotation :

On a tellement habitué les gens à des biopics didactiques et à ce point fidèles qu'ils en sont chiants comme la pluie que ces mêmes gens ne réussissent pas à trouver de l'intérêt dans une vision fantasmée (ne voulant pas dire qu'elle n'est pas nuancée). Avec The Doors, Oliver Stone décide de mettre en lumière celui qui les incarnait, bien aidé par un Val Kilmer habité, laissant à penser qu'il était fait pour ce rôle. Ainsi, l'attraction du métrage, c'est Jim Morrison et personne d'autre. Ceux qui étaient venus pour découvrir des pans de l'histoire du groupe en sortiront forcément déçus. Mais à quoi bon à ce point vouloir un film quand un documentaire suffirait ? Parce que pour le reste, Stone s'est fait plaisir. De la superbe photographie aux magnifiques plans de concert, d'engueulades, de délires psychotropes aux simples moments d'introspection, tout fonctionne. Le film est un peu trop long pour son propre bien, au regard du choix de départ qui consiste à se focaliser sur le leader du groupe. Quelques scènes sont moins inspirées, mais toujours immédiatement contrebalancées par des exploits scéniques dantesques. Alors que beaucoup semblent regretter le choix de Stone, je me suis régalé devant cette mise en images de la naissance d'un mythe qui vit toujours. Je regrette juste que Stone crame si vite ses cartouches musicales en balançant trop tôt ces morceaux qui me hantent tant, donnant l'impression dans la dernière heure de se répéter un peu (même si cela illustre parfaitement la boucle antiproductive dans laquelle étaient tombés Morrison et donc le groupe jusqu'au dernier éclat : L.A.Woman, dernière contribution du chanteur). Cette vision fantasmée, pour ne pas dire idéalisée, du roi lézard se confirme dans les dernières secondes où Stone prend le parti de mettre en scène sa mort selon la version officielle et de ne pas faire allusion aux rumeurs assez plausibles voulant qu'il soit mort comme une merde dans les chiottes du Rock'Roll Circus. Bien sûr que 70% de ce qui nous est montré est inexact, mais est-ce le plus important ? Les images du Père Lachaise suffisent à démontrer qu'il n'était pas un homme comme les autres, qu'il était devenu plus qu'une icône, presque un dieu. Alors oui, il avait droit à son panthéon filmique et sa cohorte de scènes folkloriques. Et pour ceux que ça frustre, il y a le documentaire When you're strange de Tom DiCillo, parfaitement recommandable.

Né un 4 juillet
6.8
4.

Né un 4 juillet (1989)

Born on the Fourth of July

2 h 25 min. Sortie : 21 février 1990 (France). Biopic, Drame, Guerre

Film de Oliver Stone

Flibustier_Grivois a mis 8/10.

Annotation :

Qu’il est agréable de voir Stone charger son pays comme une mule, sans hésitation, sans compromission. Un véritable film coup de poing comme j’espérais en voir plus en explorant sa filmographie. Quelque part, le film ne raconte pas grand-chose de plus que ce que son pitch en dit, mais il en montre tellement sur cette patrie guerrière qui se souciait peu des motifs d’invasion, des victimes collatérales et de ses héros de guerre devenus épaves. Avec un Tom Cruise des grands jours, on suivra ce parcours d’un convaincu du bien-fondé de chaque action de sa nation, lui né le jour de la fête nationale et élevé comme un futur héros par sa une mère démoniaque et étouffante (superbe Caroline Kava), jusqu’à découvrir ce sentiment de rejet et d’abandon pour mieux se relever et marcher pour la paix. Admirable, à voir absolument.

L'Enfer du dimanche
6.7
5.

L'Enfer du dimanche (1999)

Any Given Sunday

2 h 42 min. Sortie : 12 avril 2000 (France). Drame, Sport

Film de Oliver Stone

Flibustier_Grivois a mis 7/10.

Annotation :

Le monde du sport, la pression permanente, les risques insensés pour quelques secondes de gloire et quelques milliers de dollars, l’addiction au jeu et à la drogue, les conflits internes, la concurrence, le vieillissement… Tout y est, Oliver Stone lâche les cheveux et met en scène avec son dynamisme habituel un monde que l’on connaît peu de ce côté de l’Atlantique (le football américain, le faux football qui se joue avec les mains^^), mais qui est potentiellement similaire dans des sports qui nous sont plus familiers. Il aborde tout frontalement et n’y va pas avec le dos de la cuillère. Pourtant, quelque chose cloche. Son style, déjà, qui passait bien fin des années 90 – début des années 2000 hyper syncopé, nerveux à l’accès au point de rendre illisible certaines séquences, mais qui a très mal vieilli. Les gros plans sur les culs des gonzesses, ok ça fait partie du show Outre-Atlantique, mais quand c’est répété à l’excès, ça ne constitue plus ni une illustration ni une critique mais une acceptation voire une connivence. Oliver Stone m’a toujours perturbé avec ses rôles féminins et avec l’image des femmes qu’il véhicule, tant il semble se complaire dans les milieux masculins où la femme est rarement présentée autrement qu’une viande bien appétissante. Pourtant, dans ce métrage, il fait un effort en contrebalançant les nichons et fesses de cheerleadeuses en posant un personnage féminin fort qui sait taper du poing sur la table et se faire entendre, incarné par une Cameron Diaz bien à l’aise. Mais le seul véritable point fort qui mérite à lui seul le visionnage, c’est Al Pacino qui est au sommet de son sex appeal, qui incarne brillamment cet entraineur d’un autre âge qui n’est pas prêt à raccrocher, qui exige, vocifère et harangue ses joueurs. Quel magnifique personnage ! A noter une excellente prestation d’un Jamie Fox qui réussit peu à peu à exister face à Pacino ainsi que de Dennis Quaid en vieux joueur brimé par une femme accro à la gloire qui n’est pas prête à y renoncer. Un excellent moment malheureusement terni par une mise en scène vieillotte et un montage insupportable.

W. : L'Improbable Président
5.6
6.

W. : L'Improbable Président (2008)

W.

2 h 09 min. Sortie : 29 octobre 2008 (France). Biopic, Drame, Historique

Film de Oliver Stone

Flibustier_Grivois a mis 7/10.

Annotation :

Finalement, ce que j’aime le plus chez Stone, c’est qu’il sait parler des hommes politiques du camp d’en face sans les détruire gratuitement par catharsis ou pour se faire plaisir. En militant actif mais surtout en observateur avisé qu’il est, il réussit même à poser un regard subtil et un brin compréhensif pour les personnages qu’il met en scène. Sans aller jusqu’à la tendresse, parlons plutôt de pathétisme s’agissant de Bush Jr, Stone n’essaie en aucun cas de le descendre ou le moquer comme le spectateur s’y attendait certainement. Bien au contraire, il va plutôt s’attacher à analyser le noyau familial, à l’origine de son envie de percer politiquement, mais également de briller aux yeux d’un père qui le snobe, tout en se différenciant de l’homme politique qui l’a précédé. Il y a une volonté de marcher dans les traces du père tout en s’en écartant rapidement. Et puis il y a ces rencontres et circonstances qui vont le propulser dans une ascension vers le pouvoir, ces collaborateurs manipulateurs et toxiques qui vont profiter de leur pantin, loin d’être idiot, conscient et souffrant de son statut de marionnette. Josh Brolin est confondant ; ses mimiques donnent tellement la sensation de revoir Bush Jr, c’en est troublant. Sans être un chef d’œuvre, ce métrage est le bienvenu et démontre l’intelligence de son réalisateur ; bien peu seraient capables d’être aussi justes dans leur approche de politiciens si éloignés de leurs idéaux.

Nixon
6.7
7.

Nixon (1996)

3 h 10 min. Sortie : 20 mars 1996 (France). Historique, Biopic

Film de Oliver Stone

Flibustier_Grivois a mis 6/10.

Annotation :

Trop long, ce film l’est sans doute. En souhaitant couvrir la carrière entière de son protagoniste, le métrage se vautre dans un faux rythme qui aura raison de la patience de nombreux spectateurs. Et c’est bien dommage. Car comme pour Bush Jr, il y a un réel intérêt à voir Stone essayer de parler d’un homme politique qu’il déteste certainement en tendant vers l’objectivité, sans l’accabler plus que nécessaire. Et la performance d’Anthony Hopkins est parfaite. Si vous avez 3h10 devant vous, foncez ! Ce film mérite le coup d’œil, quand bien même il ne restera pas ancré dans votre mémoire.

Platoon
7.5
8.

Platoon (1986)

2 h. Sortie : 25 mars 1987 (France). Drame, Guerre

Film de Oliver Stone

Flibustier_Grivois a mis 6/10.

Annotation :

Le film de la consécration pour Oliver Stone, celui qui l'a élevé au rang des plus grands, son Apocalypse Now. En vétéran du Vietnam qu'il est, ce projet lui tenait particulièrement à cœur et il l'a soigné avec un casting impressionnant, une direction d'acteurs peu commune (à ce titre, il est recommandé de voir le documentaire Brothers in Arms où les acteurs reviennent sur les conditions et méthodes de tournage) et une réalisation suffisamment sobre pour ne pas prendre le pas sur son propos. Mais il y a bien une forme de déception qui s'impose en fin de film, comme une impression de tout ça pour ça, bien éloignée de celle terrible et percutante d'un Apocalypse Now justement où Copola remue les tripes du spectateur. Tout se tient, mais le spectateur reste assez passif et accompagne les soldats dans leur descente aux enfers sans jamais réellement s'impliquer. En tout cas, je suis resté à la porte. Impossible de nier que c'était intéressant, mais je n'y ai vu ni un chef d’œuvre ni le brûlot politique que j'attendais du réalisateur. A revoir plus tard, sans attente particulière.

Wall Street
6.9
9.

Wall Street (1987)

2 h 06 min. Sortie : 10 février 1988 (France). Policier, Drame

Film de Oliver Stone

Flibustier_Grivois a mis 5/10.

Annotation :

A coup sûr, Oliver Stone avait dans l'idée de ruer dans les brancards en flinguant le monde de la finance et ç'aurait dû me plaire. Sauf que le réalisateur pointe ici, non pas l'aberration d'un système financier décomplexé et un modèle gangrénant impulsé par son pays natal, mais juste les mauvais comportements, ce qui revient à jouer le maître d'école qui tape de la baguette sur la table de l'élève inattentif. On enfonce des portes ouvertes, on ne se mouille pas beaucoup et, au final, on rate l'occasion de fustiger un modèle qui ne pouvait que courir à sa perte. Pire, Stone rend l'antagoniste machiavélique tellement hypnotique (remarquable Michael Douglas) qu'il en est devenu quasiment un modèle de cynisme et de classe pour les apprentis traders et qu'il enterre le personnage principal. Le film ne manque pas de conclure sur la prise de conscience de ce dernier avec une superbe image d'un système judiciaire qui va l'écraser, lui qui s'est brûlé les ailes et a fait le choix de l'honnêteté. Mais à ce stade, le mal est fait. Et ce n'est pas la suite qui va améliorer le portrait du monde de la finance dépeint.

Salvador
7.1
10.

Salvador (1986)

2 h 02 min. Sortie : 21 mai 1986 (France). Drame, Guerre, Thriller

Film de Oliver Stone

Flibustier_Grivois a mis 5/10.

Annotation :

Stone livre dans ce métrage (l’un de ses tout premiers) sa vérité sur des évènements dramatiques au Salvador et, plus que tout, sur le poids des Etats-Unis dans cette boucle de violence. Si l’acteur principal, James Woods, campe un crédible reporter de guerre, l’ensemble des acteurs n’est pas forcément au niveau. Alors même que le sujet m’intéressait et en dépit de scènes à la violence crue qui interpellent, le film m’a laissé de marbre, comme anesthésié, sans parti pris, sans envie d’en savoir plus. Comme souvent dans le travail de Stone, il y a une incapacité à tailler dans le gras et à virer certaines séquences pas bien utiles, voire même plombantes. Et ce qui m’exaspère probablement le plus, c’est cette propension à mettre en scène des gens qui crient et parlent tous les uns sur les autres, au point de donner mal au crâne. Que certaines scènes, dramatiques, justifient cela, aucun souci ; mais lorsque des personnages sont juste censés discuter et n’arrêtent pas de se couper ou de s’engueuler pour un oui ou pour un non, moi ça m’exaspère. Un film qui gagnera peut-être à être revu.

Savages
5.8
11.

Savages (2012)

2 h 11 min. Sortie : 26 septembre 2012 (France). Policier, Drame, Thriller

Film de Oliver Stone

Flibustier_Grivois a mis 5/10.

Annotation :

Un film mineur dans la filmographie de l'américain, dénué de tout propos politique et dont on ne retient pas grand-chose. L'histoire n'est pas désagréable à suivre, mais Stone se tire des balles dans le pied avec des procédés que je déteste lorsque ça n'a pas de justification (voix off omniprésente, rewind final idiot...). Blake Lively est superbe mais n'a jamais l'air de croire en ce qu'elle fait, le duo Taylor Kitsch/Aaron Taylor-Johnson ne convainc jamais s'agissant de la prétendue osmose entre les deux compères, John Travolta est à côté de ses pompes et Salma Hayek n'apporte rien. Seul Benicio del Toro m'aura contenté, tant j'adore cet acteur et son animalité naturelle qui sied à merveille au personnage qu'il incarne. Après, tout n'est pas mal fichu et on se laisse porter paisiblement jusqu'au générique de fin. Mais une chose est certaine : le spectateur n'en retiendra rien.

U-Turn, ici commence l'enfer
6.5
12.

U-Turn, ici commence l'enfer (1997)

U-Turn

2 h 04 min. Sortie : 14 janvier 1998 (France). Thriller

Film de Oliver Stone

Flibustier_Grivois a mis 5/10.

Annotation :

Encore un film à l'intérêt tout relatif, la faute à une réalisation clipesque particulièrement horripilante, à l'ajout de toutes sortes de filtres complètement injustifié, aux mouvements de caméra et cadrages désopilants et à une bande son loin d'être nulle mais dont on peine à croire qu'elle a été pilotée par Ennio Morricone. Pourtant, il y avait de l'idée. L'errance du personnage de Sean Penn dans une ville habitée par des ploucs et des escrocs alors qu'il a déjà des mafieux aux trousses et de laquelle il ne parvient pas à s'extirper en raison de ses rencontres plus ou moins fortuites avait tout du combo réussi, en sus d'un casting franchement surprenant. Mais le réalisateur se perd en chemin et finit par ennuyer jusqu'à un final tarantinesque plutôt réussi ; dommage qu'il ait fallu se fader auparavant un métrage de deux heures et qui aurait bien mérité d'être amputé d'une demi-heure. Si l'on évacue les effets de style pourris et arcs scénaristiques qui ne mènent à rien, c'était largement faisable. On relèvera toutefois une prestation plutôt marquante d'un Billy Bob Thornton qui contrebalance celle, insipide, d'une Jennifer Lopez qui n'avait rien à foutre là. Ni bon ni mauvais, à ne regarder que s'il n'y a rien d'autre.

Snowden
6.6
13.

Snowden (2016)

2 h 14 min. Sortie : 2 novembre 2016 (France). Thriller, Biopic, Drame

Film de Oliver Stone

Flibustier_Grivois a mis 4/10.

Annotation :

Un film sans intérêt pour qui a vu Citizenfour ! Et s'il fallait faire un choix, mieux vaudrait opter pour le documentaire de Laura Poitras qui expose en moins de deux heures toute la pression, toute l'intensité et tous les sacrifices nécessaires pour révéler au monde un scandale tel que celui-ci. Quiconque pense connaître cette histoire par les gros titres des journaux ou les unes des chaînes d'information à l'époque devrait voir ce documentaire plutôt que ce film. Oui, le sujet colle bien à Stone et à son désir d'exposer les travers et abus politiques. Mais quelque chose ne fonctionne pas ; le tout semble bien plat et dénué de rage, là où on s'attendait à le voir défoncer les murs de la sacro-sainte tout puissance américaine. Il préfère nous mettre en boîte les questionnements du couple plutôt que d'interroger l'équilibre liberté-surveillance. On sent qu'il a envie de le faire et d'en parler, qu'il se sent concerné, mais sans trouver l'idée qui donnerait à son métrage une identité et un souffle. Et non seulement son film est d'une platitude affligeante, mais en comparaison, Citizenfour est remarquable tout en mettant en images et en avant les véritables "acteurs" de ces révélations, ce qui fait une grande différence. Vous leur devez bien deux heures pour ce qu'ils ont fait pour vous et vos libertés. Alors mieux vaut faire l'impasse sur ce film d'un auteur qui semble en complète déroute.

World Trade Center
4.6
14.

World Trade Center (2006)

2 h 10 min. Sortie : 20 septembre 2006 (France). Drame, Historique, Catastrophe

Film de Oliver Stone

Flibustier_Grivois a mis 4/10.

Annotation :

Le film qui donne à vivre le cauchemar de l’intérieur, du point de vue de ces hommes et femmes qui se sont jetés tête la première pour essayer de sauver un maximum de gens, et qui n’ont pas compris, jamais pour certains, ce qui se passait ni ce qui leur arrivait. On a tendance à l’oublier dans une société entièrement tournée vers les écrans (l’évènement qui a touché l’Amérique ce jour-là aura été l’un des premiers drames, peut-être le premier, à être vécu en direct par des milliards de personnes sur toute la planète), mais ce jour-là, très peu des pompiers et forces de l’ordre mobilisés n’avaient la moindre idée de ce qui leur tombait dessus et tous sont morts en direct sous nos yeux. Et c’est à mon sens le point fort du film, ne rien montrer des attentats ou de la chute des tours. Certains s’en plaignent et je ne comprends pas l’argumentaire, quand tout a déjà été vu et montré, avec des images réelles et terrifiantes. Non, Stone évite l’écueil et ne montre que l’ombre d’un avion. C’est suffisant et cela démontre son envie de ne pas céder au sensationnel, car ce n’est pas ce qui l’anime. Il veut parler des personnes qui sont intervenues ce jour-là, mortes pour rien, longtemps portées disparues, sous les yeux éberlués de leurs proches effondrés. Le métrage souffre toutefois d’une durée excessive, qui plus est en raison du fait que l’action reste logiquement figée dans les décombres (limitant les rebondissements) et que les points de vue familiaux soient si peu intéressants. Il s’agissait sans doute d’un film nécessaire, pour les citoyens américains, une mise en image sobre mais lourde de leur jour maudit. Pour le reste du monde, ça n’aura que peu d’intérêt.

Tueurs nés
6.8
15.

Tueurs nés (1994)

Natural Born Killers

1 h 58 min. Sortie : 21 septembre 1994 (France). Road movie, Policier, Thriller

Film de Oliver Stone

Flibustier_Grivois a mis 4/10.

Annotation :

A la base attiré par le nom de Tarantino accolé au titre, je savais le film subversif et violent. Mais quelle déception face à une réalisation si dégueulasse, à donner envie de gerber devant ces couleurs criardes, ces cadrages qui tanguent et l’horrible montage pollué par des images en noir et blanc ou de dessins animés qui font tâche. Autant je comprends la volonté et l’inspiration de Stone, autant je ne peux que trouver le résultat affligeant. A noter que l’ensemble s’améliore dans la deuxième heure et que j’ai presque pris du plaisir à voir des Tommy Lee Jones et Robert Downey Jr. totalement à contre-courant. C’est dommage, il y avait du fond, de bons interprètes (Woody Harrelson a une super tête de déglingué et Jennifer Lewis a un rôle qui lui colle au poil), mais l’ensemble est hideux et il est hors de question que je revois une telle bouillie visuelle.

Alexandre
5.2
16.

Alexandre (2004)

Alexander

2 h 55 min. Sortie : 5 janvier 2005 (France). Action, Aventure, Biopic

Film de Oliver Stone

Flibustier_Grivois a mis 4/10.

Annotation :

C’est long, c’est souvent moche et c’est particulièrement chiant. On se demande bien ce qui a pu motiver le réalisateur tant il donne l’impression de se faire chier. On sauvera la prestation de Val Kilmer en Philippe II de Macédoine et père d’Alexandre, prestation complètement contrebalancée par celles, ridicules, de Colin Farrell et Angelina Jolie. Un film bien trop long pour ce qu’il raconte, alors que l’on était en droit d’attendre une fresque épique et aux manipulations politiques stimulantes. On s’emmerde et ce n’est certainement pas la faute du sujet.

La Main du cauchemar
5.6
17.

La Main du cauchemar (1981)

The Hand

1 h 44 min. Sortie : 24 avril 1981 (États-Unis). Épouvante-Horreur

Film de Oliver Stone

Flibustier_Grivois a mis 3/10.

Annotation :

Un petit navet inoffensif qui réussira toutefois à occuper une soirée mal embarquée. Se savoure évidemment mieux en groupe et de préférence avec une bière à la main. Avec un concept pareil, pas de doute, tout le monde embarquera pour le voyage. Mais il n’en restera rien le lendemain.

Wall Street - L'argent ne dort jamais
5.4
18.

Wall Street - L'argent ne dort jamais (2010)

Wall Street: Money Never Sleeps

2 h 16 min. Sortie : 29 septembre 2010 (France). Drame

Film de Oliver Stone

Flibustier_Grivois a mis 1/10.

Annotation :

Suite à la crise financière de 2008, Stone s'est mis en tête de donner une suite à son film qui se voulait une auscultation du monde de la finance afin de démontrer que rien n'avait changé. Sauf que non seulement il ne nous apprend rien, mais il évacue en deux temps trois mouvements ce terreau hyper fertile qui aurait pu lui permettre de rattraper la bourde de son Wall Street qui ne critiquait pas le système et qui aurait dû aider le spectateur ignare à comprendre la crise, ses causes et enjeux (pour ça, voyez plutôt The Big Short d'Adam McKay, autrement plus utile). Mais non, Stone a vieilli et semble beaucoup moins hargneux. Pire, il semble juste intéressé par les relations mentor/élève et père/fille, au passage toutes deux affligeantes d'ennui. Et comme il ne savait vraisemblablement pas comment conclure, il flingue ce qui constituait la plus grande réussite du premier film, à savoir le personnage de Gordon Geeko (ne m'en déplaise !), dans un final d'une puanteur niaiseuse nauséabonde avec une rédemption aussi incohérente qu'insupportable. A vomir ! Et je ne parle même pas de la durée excessive d'un film qui n'a rien à dire ni de la tête à claques Shia LeBoeuf dont on peine à trouver un début de crédibilité. Plutôt que de faire ça, mieux vaut ne rien faire. Qu'il le veuille ou non, Stone aussi s'est transformé en trader : il fait disparaître les millions sans que qui que ce soit n'en ressorte gagnant à part son casting !

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