Les meilleurs films de 2012 selon Adrast

Annotation :

Le meilleur Dolan ? Meilleur pitch, meilleure BO, meilleure réal', meilleure intensité émotionnelle.

Plus de dramaturgie, plus de cœur, plus d'audace, moins de formatage, moins de pralinerie, plus d'excentricité, plus d'anticonformisme.

...Que les 2 derniers films du réal, les seuls que j'ai vu, que j'ai autant envie de détester que j'ai envie d'aimer Laurence Anyways. Ou plus exactement que j'ai envie d'aimer les 2 premiers tiers, plus torturés et habités que le dernier, plus planplan, plus apaisé, moins foufou et donc présentant moins d'intérêt ; parce que le perso trans s'assume presque totalement et qu'on perd cette tension qui était jusque lors palpable.
Mais je dois bien avouer que je suis le premier responsable d'un ennui tout relatif ; mal installé que je suis dans mon fauteuil Ikea bas-de-gamme, trop occupé à penser à gauche à droite, à écouter mon acouphène, à évaluer mon rapport au film, à m'évaluer, et à ruminer.

Dommage donc que ce qui s'annonçait comme très bon s'étiole dans la léthargie à mesure qu'on s'achemine vers la fin. Je ne demandais pas à avoir l'esprit occupé tout du long, mais j'espérais moins ressentir simultanément ce vide existentiel, ou plutôt ce vague-à-l'âme pourtant constitutif de la psyché des 2 hérons du couple.
Peut-être trop fort, et en même temps peut-être trop annonciateur de ce que je n'aime pas chez Dolan, que j'aurais bien du mal à définir, hormis par le mot "poseur" [et "sentimentaliste" ?], qui ne me semble pas pour autant tout à fait juste parce que c'est aussi un cinéma de la pudeur, du refoulé, du non-dit ; qui s'expose au grand jour avec d'autant plus d'éclat et de ferveur qu'il a été caché aux yeux de tous pendant une éternité. À moi de voir Mommy et compagnie pour en avoir le cœur net.

Annotation :

4,5

Comme bien souvent avec Knightley, c'est la soupe à la grimace, et c'est dans ces rôles où elle était encore assez jeune qu'on comprend d'où vient l'inspiration d'une autre soupière à la grimace comme Daisy Ridley. Steve Carell brille pas particulièrement, peut-être et surtout parce que son personnage est celui d'un lambda de la middle-class qui se laissait tranquillement mourir dans son quotidien de prolo au service des richoux, juste avant le sursaut de cette imminente fin du monde qui d'un seul coup lui redonne goût à la vie et à ses plaisirs simples comme le frifri d'une jeune fille de moitié moins son âge.

C'est assez planplan et nigaud, ce duo de bipèdes en sursis manque un peu du grain de folie qui rendrait l'expérience moins ordinaire.