SensCritique
Cover Les meilleurs films de 2021

Les meilleurs films de 2021 selon Adrast

Classement par ressenti "avec recul" plutôt que par note.

Sortis en France en 2021, donc forcément, il y aura du 2019/2020 dans le lot...

Liste de

98 films

créee il y a presque 3 ans · modifiée il y a 21 jours

Michel-Ange
6.9
1.

Michel-Ange (2019)

Il peccato

2 h 09 min. Sortie : 21 octobre 2020 (France). Biopic, Drame, Historique

Film de Andreï Kontchalovski

Adrast a mis 7/10 et l'a mis en envie.

Annotation :

7,5

En gros c'est Hard to be a God sans tout le bordel métaphysique que les non-doctorants peuvent pas comprendre [je m'inclus dedans, mon QI s'atrophiant à mesure que mon regard se strabise], ni les grands moments de vide et de lenteur voulus pour faire plus solennel et "auteur". Là y'a aussi de la gaudriole et du paillard pour faire populo [et c'est cool, n'en déplaise aux gens qui n'ont que "popouliste" à la bouche sans vraiment savoir ce que ça veut dire mais juste parce que leur pote Duhamel l'a dit et redit à la télé pour en fait protéger ses intérêts de gros friqué], dans la lignée dépravée d'un Salo (sans le côté Italie facho et tout le tintouin), mais avec un fil conducteur gaguesque de voir le fameux Mickey L'Ange [lelelel] s'enfoncer petit à petit dans une merde noire sans fin et sans fond. Avec de la transcendance aussi un peu pour mettre la cerise sur le gâteau.

Sinon ça joue un peu comme des pieds mais on s'y fait très vite et ça devient même un atout, s'ajoutant à la sensation de dépaysement apportée par les décors, les costumes et le paysage [en gros ça change de la moyenne des films génériques au possible des réseaux UGChié-Gromont]. Vive la collab Italo-russe.

EDIT : ah oui et puis c'est du 4/3, donc les G€€K$ pleureurs des choix de Snyder vont être à la peine.

Benedetta
6.3
2.

Benedetta (2020)

2 h 06 min. Sortie : 9 juillet 2021. Biopic, Drame, Historique

Film de Paul Verhoeven

Adrast a mis 7/10 et l'a mis en envie.

Annotation :

Bon c'est rempli de moments à potentialité nanaresque, frisant le mauvais goût, mais il faut accepter la fantaisie [au sens d'extravagance ET de fantasy] pour s'approprier l'univers divinement satanique de cette prod Verhoeven X Seydoux aux effets et costumes parfois à la limite du cheapos [je spoile pas mais ça me démange de donner des exemples].

Du coup on en retient une demie-douzaine de paires de nibards et de la voix déformée qui fera rigoler dans les chaumières des g€€k$$ qui connaissent bien les logiciels de morphing vocaux.

Niveau interprétation c'est entre le bancal et le bancable, rappelant légèrement le décalé Michel-Ange. Le grivois [la bite à Grivois, ou quand le dévot rencontre Griveaux], le paillard et la légèreté déployée à parler de cul, de pipi et de caca y feront penser aussi, avec une arrière-pensée de Rabelais parce que t'as bien suivi tes cours de 2e année quand ça parlait de chiure et de foutre [pour une fois que ça parlait pas d'ammmmûûûûûr entre nobles richards].
Dans le ressenti global on serait entre Game of Thrones [le cucul, l'hémoglobine, les luttes intestines, les trahisons : Satan Sang Sexe puis sept ans sans sexe (dus au verre brisé par B.)], Conan [le sentiment de se faire entourlouper gentiment, le Mythe impérieux qui nous dépasse], Jeanne [pour le bancal franchouillard] et Augustine [surtout visuellement pour ce dernier], avec un je-ne-sais-quoi d'ambiance rigoriste de confinement ecclésiastique qu'on voit un peu partout [Des hommes et des dieux, Le nom de la rose et tout l'bastringue].

Cette année ce sera certainement un film à part, qui risque de faire tache d'huile sur les années à venir [la mayonnaise Benedetta va prendre, LOL]. C'est le genre de film somme singeant la fresque historique [c'est censé être tiré d'une histoire vraie, "c'est écrit dans mon livre hein"] à l'ambition un brin débordante et qui semble avoir été fait avec plaisir et enthousiasme. Un film punk et sacral d'un vieillard de 82 ans qui semble avoir trouvé une seconde jeunesse par la concupiscence, comme on le disait déjà de Scorsese à l'époque du Loup de Wall Street juste parce que le montage était épileptique et que tout suintait la fripouille bourgeoise arriviste.

La Proie d'une ombre
6.3
3.

La Proie d'une ombre (2021)

The Night House

1 h 48 min. Sortie : 15 septembre 2021 (France). Épouvante-Horreur, Thriller

Film de David Bruckner

Adrast a mis 8/10 et l'a mis en envie.

Annotation :

7,5

C'est bien bien bien bien bien.

Aurait pu s'appeler : 'Invisible Man: A Ghost Story (into depression)'.

On est baladé comme un bon benêt de spectateur en quête de sens et de vérité vraie véritablement véritable, mais après tout c'est pour ça qu'on va au cinéma et qu'on vit le cinéma.

Comme d'hab' la qualité du film est inversement proportionnelle au battage médiatique qu'on en a fait.

Je surnote certainement mais c'est pour la bonne cause.

Et je pardonne facilement les jumpscares dispensables.

Mandibules
6.2
4.

Mandibules (2020)

1 h 17 min. Sortie : 19 mai 2021. Comédie, Fantastique

Film de Quentin Dupieux (Mr. Oizo)

Adrast a mis 7/10.

Annotation :

Encore plus simpliste qu'Au Poste mais une vraie partie de plaisir qui rappellera l'esprit "film de vacances" des Valseuses de Blier.

Finalement les bonnes comédies simples avec des touches de surréalisme et pas mal d'absurde vont assez bien à Dupieux, comparé à ses "abstractions" imbitables comme Réalité et Wrong.

Annette
6.8
5.

Annette (2021)

2 h 20 min. Sortie : 6 juillet 2021. Drame, Comédie musicale, Romance

Film de Leos Carax

Adrast a mis 7/10 et l'a mis en envie.

Annotation :

Bon, j'y suis allé vierge de tout a priori, sans rien en savoir et tout et tout. Déjà, mauvaise surprise : je suis devant une fucking comédie musicale de ses morts [que j'appellerais bien film à fifilles mais en 2021 j'ai plus l'droit, et à vrai dire j'ai jamais eu l'droit, sauf quand il s'agissait de préserver ma virginité] qui m'a immanquablement fait penser à La La Land, d'autant plus que les 2 se déroulent à Los Angeles. Bref du coup je produisais une moue intérieure intense, jusqu'à muer. La moue a mué. Ah non certes pas grâce à la plastique moult fois mise en avant d'Adam Biker [oui lui aussi il a mué de Driver à Biker] qui fait présupposer beaucoup de choses de la sexualité du réalisateur, mais plutôt grâce à l'entrain qui y est mis, au cœur à l'ouvrage, au soin apporté au moindre détail, à l'esprit vif et malicieux, au souffle de liberté qui y règne dans l'expression cinématographique. Du coup ça donne à la fois le sentiment d'assister à un grand moment tout en gardant pour soi cette espèce de réserve qu'on a habituellement devant les films un peu trop joyeux qui, on l'sait bien, tentent l'arnaque aux bons sentiments. Mais au final, comme dirait notre bon Président, "pas ça, pas ça, moi je n'en veux pas". Non, ici certes des fois y'a du gnangnan, y'a beaucoup de mélodies un brin mièvres qui se répètent en boucle, mais il y a aussi du drama, du cynisme étalé à la truelle, du gus qui s'barre en couilles et de la torpeur incrédule, déboussolée, touchée et matraquée. De l'émerveillement, des frissons, de la sous-rigolade et en fin de course 2 grosses larmes qui s'écrasent vite vite au coin de chaque œil [faîtes glapir une gamine trognon et c'est bon] pour éviter de passer pour un gros bébé pleureur auprès de la gent féminine surreprésentée dans la salle [elle ne s'y était pas trompée, elle attendait bien son La La Land 2]. "Moi bonhomme, moi pas pleurer mais pénétrer comme Adam Biker !". D'ailleurs il a un sacré coup d'langue le Biker, à le voir se régaler des raviolis de la Cotillard [l'inverse est désormais illégal] il y a de quoi se dire qu'il a raté sa carrière d'acteur de films pour adultes. Un grand film dont je ne ferai malheureusement pas mon alpha et omega parce que je suis trop arc-bouté sur mes repères archaïques : comédie musicale romancée = naze.

"Baby Annette!"

En bref, pour du Carax c'est à la fois moins abscons tout en en gardant les propriétés, ce marqueur "auteur" à la patte, cette esthétique du rêve lucide et ce souci du chiadé.

Illusions perdues
7.4
6.

Illusions perdues (2021)

2 h 29 min. Sortie : 20 octobre 2021. Drame, Historique

Film de Xavier Giannoli

Adrast a mis 7/10.

Annotation :

C'est un peu lourd et pontifiant mais c'est quand même du gros calibre, du gros arsenal qui m'a l'air soutenu par un gros budg'.

Sinon le thème principal revient trop souvent et les airs de coquin de l'acteur principal lui vont pas trop.

Et puis bon faut bien avouer que le petit couplet sur les financiers et les politichiens à leur solde que les droitards en marche qualifieraient de complotiste m'a fait plaisir. "Un jour, il se pourrait même qu'un banquier investisse l'Elysée". Poupoupidou ou Macroûte ?

The Father
7.6
7.

The Father (2020)

1 h 38 min. Sortie : 26 mai 2021 (France). Drame

Film de Florian Zeller

Adrast a mis 7/10.

Annotation :

Tout est propre, rien ne dépasse, ça suit son cours sans anicroche.

The Deep House
4.8
8.

The Deep House (2021)

1 h 25 min. Sortie : 30 juin 2021. Épouvante-Horreur

Film de Alexandre Bustillo et Julien Maury

Adrast a mis 7/10.

Annotation :

6 à 6,5

Déjà que les dialogues sont pas forcément fous, la VF plutôt vraiment à chier n'arrange rien, avec ses doubleurs FR qui y croient 0 ou disons 0,5, pour être gentil. Ça surjoue et ça survend du ridicule, du coup. La nénette est à baffer, dans son rôle de fifille effrayée pendant que son marlou de bonhomme est là pour la rassurer. Les phrases clés, sortes de maximes des contes de la Crypte, paraissent d'autant plus fausses et clichés en français qu'elles sont déclamées avec un air solennel d'animateur de train fantôme. Les 2 parlent trop, tout comme les spectateurs dans la salle, comme si tout le monde voulait se rassurer par la conversation, alors que tout le monde ferait mieux de fermer sa gueule au final. Surtout que visuellement c'est assez chargé pour dérouler une narration "passive" sans avoir à parloter autant. Là ç'aurait été vraiment malin et mystérieux, à l'image de toute la phase scaphandres d'Underwater.

Donc voilà comme d'hab' les gros cons de spectateurs feraient mieux de s'abstenir plutôt que se dire "oh ben tiens un film d'horreur c'est pas prise de tête, allons voir ça !" alors que dès le départ ils ont pas envie d'y croire et de se projeter dans un univers qui les dépasse et où tout n'a pas nécessairement un sens rationnel. La peur de passer pour un con qui leur fait expirer des putains de chuchotements en "cheuchuicheucheucheuchui" à tous les rangs. Dommage pour l'atmosphère que je trouve quand même bien réussie. Vivement la "VO" [le film est FR mais tout l'monde baragouine anglish parce que c'est l'pays d'la Liberté] vu que la 2e fois que je l'ai vu au Gromont j'me suis fait arnaquer et j'ai encore eu droit à de la VF.

EDIT : bon, 3e visionnage, cette fois-ci placé à distance des cancres du fond [qui bien évidemment ont à nouveau produit des "chochochéchaudchochochéchoix" parce que sinon ce serait pas une vraie séance de film d'horreur] et en VO, donc évidemment c'est mieux, la voix féminine est moins geignarde et la VO du mâle est moins débile-y-tente ["INNNRIIIIIIIIIII"]. L'atmosphère est toujours là même si de tout près les scènes-tableaux sont moins marquantes et le sentiment de flou persistant est plus présent. Au goulag les chuchoteurs.
La bande-son est toujours émincée aux p'tits oignons et tout s'enchaîne sans fioritures sans qu'on ait le temps de s'emmerder, pour peu que le fameux "on" soit fan de Bioshock et ait préalablement apprécié le Alien en scaphandre et p'tite culotte qu'est Underwater.

Sans un bruit 2
6.4
9.

Sans un bruit 2 (2020)

A Quiet Place Part II

1 h 36 min. Sortie : 16 juin 2021 (France). Drame, Épouvante-Horreur, Science-fiction

Film de John Krasinski

Adrast a mis 7/10.

Annotation :

6,5. Bien et décevant en même temps. Surtout la fin qui n'en est pas une car il n'y a pas de résolution, et on ne peut pas non plus appeler ça une fin ouverte, plus un cliffhanger qui crie "allez démerde-toi maintenant, t'imagines bien ce qui va se passer ensuite, et tout ce que t'as vu jusqu'à maintenant a un peu servi à rien [bah oui les n°2 servent un peu à rien dans les trilogies pensées comme telles], faudra à nouveau débourser 10 balles [15 balles avec l'inflation dans ton cul] quand Sans un Bruit 3 sortira".

Après tout pourquoi se gêner ? La formule Walking Dead/Last of Us est bien établie pour que les gens soient au rendez-vous, et même si ça devient has been l'assiette initiale de clients était déjà bien assez large pour au moins rentrer dans les frais. Au pire j'sais pas, rajoutez Sonic et sous-titrez le film "Sans un bruit 3 : Sonic VS Megaclickers", sans oublier d'y foutre Jim Carrey et sa soeur Mariah [lololol], y'aura du geek ventripotent à la pelle pour voir cette merde.

Par contre vous faîtes chier à hyper dans les statuts d'humeur. En lisant le tweet de Friedkin je m'attendais à mieux que ça et au final je suis plus déçu que si j'avais rien lu avant de voir le film. Brûlez les réseaux sociaux (y compris SensCritique).

Médecin de nuit
6.6
10.

Médecin de nuit (2020)

1 h 22 min. Sortie : 16 juin 2021. Drame, Thriller

Film de Elie Wajeman

Adrast a mis 7/10.

Annotation :

Voir Vincent Macaigne distribuer des roustes ça n'a pas de prix. Le voir passer du comportement d'agneau au bord de la dépression dont on l'affuble habituellement à celui d'ours défendant sa tanière ça donne envie de voir plus de films FR qui s'essaient à la saleté nocturne habituellement réservée au père Noé. Et qui plus est ici on a aussi le père Marmaï (toujours dans son rôle de Dewaere new gen) pour donner la réplique au Macaigne qui se fait baiser dans toutes les largeurs dans son cuir de loubard plein aux as, mais de gauche, parce que des richards de gauche il en faut bien aussi, pour assurer le quota d'électeurs du PS (et dérivés) qui veulent se donner bonne conscience tout en conservant leurs privilèges (et leurs résidences secondaire, ternaire, quaternaire...).

Mais bon sinon le film est vraiment prenant, et finit de telle manière qu'on aurait bien demandé du rab pour que ça dure bien 15/20 minutes de plus sans trop forcer. Les films courts qui finissent avec plaisir, c'est beau.

Julie (en 12 chapitres)
7.4
11.

Julie (en 12 chapitres) (2021)

Verdens verste menneske

2 h 08 min. Sortie : 13 octobre 2021 (France). Comédie dramatique, Romance

Film de Joachim Trier

Adrast a mis 7/10.

Annotation :

Du sentimental un peu clichouille [allez sors tes pitits violons, tes malades, tes larmes [assez contenues en réalité] et ta reconversion professionnelle de bobo urbaine] mais bien remuant comme il faut, et avec son lot de détails de mise en scène qui font la différence.

Dans l'enrobage on pourrait croire à un film bibourge parigo mais au final la langue du grand Nord et le séquençage en 12 chapitres dépaysent assez pour qu'on baisse les armes critiques.

Une histoire d’amour et de désir
6.8
12.

Une histoire d’amour et de désir (2021)

1 h 42 min. Sortie : 1 septembre 2021. Drame, Romance

Film de Leyla Bouzid

Adrast a mis 7/10.

Annotation :

Peut-être le film le plus synesthétique de l'année, qui joint avec succès le fond à la forme. Quand le BG timido-refoulo-puceau du film te parle de baisers en récitant de la poésie arabe d'antan, tu t'imagines, puis tu entends un peu plus loin les lèvres qui claquent, t'as une impression de charnel et de ressentir ces peaux qui se touchent, ce contact des organes. Peut-être, je me trompe peut-être, justement parce qu'il n'y a pas de musique extradiégétique pour masquer tous ces petits sons importants qui font l'acte.

En plus pour une fois on n'a pas le droit à des canons de beauté qui sortent de la même chaîne d'assemblage, ce qui renforce la vraisemblance. Et puis l'univers prolo ZUP couplé à celui des universités change de l'image qu'on se fait habituellement soit des cités, soit des étudiants à la Sorbonne ; même si le protagoniste est là pour rappeler que la faune est majoritairement constituée de petits bourges bientôt en marche ["Mon député, c'est Bachelier !"].

C'est la définition même du film chouette. L'actrice principale est chouette, le film est chouette, et même si les accents littéraires peuvent parfois faire écho aux films par trop précieux, on assiste à une succession de moments de gêne/malaise fort bienvenus qui font tout le sel du récit et communiquent indirectement avec les écrits ponctuant leur romance, pour tour à tour s'en démarquer ou s'en rapprocher.

Sur le papier j'aurais pas dû aimer et pourtant... Je dois être baboucholâtre, comme on dit à l'estrèmmmmm' drouate.

Suprêmes
6.4
13.

Suprêmes (2021)

1 h 52 min. Sortie : 24 novembre 2021. Biopic, Drame, Musique

Film de Audrey Estrougo

Adrast a mis 7/10.

Annotation :

6,5

Bon y'a la moitié du casting qui joue un peu comme des pieds [surtout le blondinet à queue de cheval qui sort du maxi flouze de ses fientes chez Jean-Paul Gaultier], surtout dans les seconds couteaux, mais c'est tellement rempli de passion et d'énergie [shit music only] qu'on se laisse emporter par la magie de la comédie musicale [si bien que mon voisin de droite headbangait hors beat].

Et puis bon le film prend bien le soin de retisser tout le contexte politique et sociétal de l'époque, donc c'est pas mal du tout pour intéresser et avoir envie de voir l'évolution du groupe par rapport à la société.

Bon évidemment comme d'hab' y'aura pas la moitié des événements qui sont vrais mais comme tout bon spectateur qui veut pas perdre son temps ni ses sousous j'ai envie d'y croire [♫ "j'y crois encore ouuuuuuuuuuuhhhhhhh à tout jamais jusqu'à la mort" ♫].

House of Gucci
5.8
14.

House of Gucci (2021)

2 h 37 min. Sortie : 24 novembre 2021. Biopic, Drame, Thriller

Film de Ridley Scott

Adrast a mis 7/10.

Annotation :

C'est un brin longuet mais c'est classement stylé et pour une fois l'étalement des richesses ne m'a pas refilé de l'urticaire. Peut-être parce que tout est assez vite branlant, précaire, que les apparences s'effacent vite au profit de la saloperie de la monnie [comprendre "money"], et qu'au final on parle plus d'un drame familial thrillerisant où personne n'a le beau rôle, que d'un énième film de bourges en marche bien sous tous rapports pour qui la vie est injuste quand même ohlala. Ici pas besoin de se prendre d'affection et de pitié, rien ne nous y oblige, on aurait même le droit de détester l'un ou l'autre des tourtereaux, de cet Adam Driver crispé un peu trop introverti à cette Amy Winehouse new gen méconnaissable un peu trop entre-prenante/preneuse.

Le Dernier Duel
7.2
15.

Le Dernier Duel (2021)

The Last Duel

2 h 32 min. Sortie : 13 octobre 2021 (France). Drame, Historique

Film de Ridley Scott

Adrast a mis 7/10.

Annotation :

Un brin long et la pertinence des 3 versions successives est questionnable, surtout quand il s'agit de revoir les mêmes scènes à 2-3 détails variants près, mais c'est du bon film de cape et d'épée qui n'en est pas un puisque tout tourne autour de la madame, cet obscur objet du désir (et des saloperies des mâles). Et puis surtout pour une fois on y retrouve des bleds pommés (Argentan, Alençon, Carrouges, Bellême) de mon pays natal qu'Hervé Morin [tiens tiens encore un droitard [pas en marche celui-ci]] qualifie de "trou du cul du monde", alors qu'en fait il s'agit de refuges à anglais et parisiens friqués multi-propriétarisés.

Dune
7.4
16.

Dune (2021)

2 h 35 min. Sortie : 15 septembre 2021 (France). Science-fiction, Drame

Film de Denis Villeneuve

Adrast a mis 6/10.

Annotation :

Bon je me suis un peu beaucoup emmerdé parfois mais l'envie de recréer de l'immensité dans la sobriété est appréciable. D'ailleurs à en croire les soupirs nasaux à répétition de ma voisine de gauche, sûrement embrigadée de force dans l'affaire par son marlou [qui devra en échange se taper l'intégralité des comédies romantiques avec Hugh Grant], je n'étais pas le seul à trouver le temps long.

J'ai trouvé la colorimétrie un peu trop marron cracra comme c'est la mode dans les Marvel et autres Godzilla de ces dernières années mais bon... Faut se joindre aux louanges sous peine de passer pour un con. Enfin surtout il faut reconnaître les multiples qualités du film et surtout cette espèce d'aura, cette atmosphère distillée au long cours, sans trop de remous, mais avec cette photo sombre comme le cul d'un mammouth qui enveloppe, pénètre petit à petit, et nécessite certainement plusieurs visionnages pour pleinement s'en imprégner.

D'ailleurs le projecteur n'a certainement pas rendu honneur aux images, souvent grises délavées alors que sur un Oled ou un très bon projo elles ressortiraient telles que Villeneuve les souhaitaient. Faut dire que la salle était trop lumineuse aussi... Entre les panneaux de sortie de secours et cette espèce de lumière blafarde de fond de salle [dégagée par l'ampoule du projo ???], c'était parfois dur de discerner clairement ce qui se passait à l'écran [faut dire aussi que ma vue baisse avec mon grand âge]. Peut-être une ampoule à changer sur le projo pour retrouver los famosos "lumens" qui donnent du peps à l'image.

Par rapport au Lynch y'a pas photo c'est une réussite. C'est moins embrouillé [#alertaconfusionnista] et le folklore des bouquins semble plus développé et mieux respecté [encore que, j'ai rien lu parce que je suis une grosse feignasse]. Exit les rouquins, bienvenue aux faquins.

On attend de voir la suite, cette "part 2" déjà annoncée par les multiples flash-forwards du Mua-ah-Dib [ça s'écrit pas comme ça mais je pratique la phonétique en 2e langue], la première image qui affiche clairement "Dune : part one" et le fameux "ce n'est que le début".

EDIT : vu une deuxième fois et au final ça ressemble trop à un prologue manquant de contenu mais c'est quand même très propre. On est plus dans le 6,5.

Boîte noire
7
17.

Boîte noire (2021)

2 h 09 min. Sortie : 8 septembre 2021. Drame, Thriller

Film de Yann Gozlan

Adrast a mis 7/10.

Annotation :

Au début ça commence comme un film de droitard en marche [ou pas, il peut aussi être stationnaire dans son grand châ-teau au domaine de 1000 miyards d'hectares [#cidolajalousie] comme nos potos les ripoublicains] citoyen du monde qui fait du globe son terrain de jeu, avec tous les clichés sur le mec impliqué et consciencieux qui s'accomplit dans le travail bien fait et baigne dans un environnement qui se méfie des gauchos [entendre "populistes" de leur bouche] et autres lanceurs d'alertes parce que quand même il n'y a que le travail sur pupitres d'écoles puis sur bureau des costards en marche qui paie.

Et puis non, le type découvre l'envers du décor et devient le "complotiste" que ses collègues conspuent, se retrouvant aculé dans un terrier qui le fout bien dans la merde, à creuser seul son trou de fange à grosses pelletées pour espérer trouver le filon (et qui sait peut-être le geyser) de V-rité, avec un grand V, la Vérité Vraie.

Du coup c'est du ping pong permanent entre éléments d'enquête et interrogés, dont une savoureuse journaliste de Mediapart qui passe d'abord pour une fouineuse emmerdeuse gaucho casse-couilles [un peu façon Elise Lucet] puis pour une collabo du système du pèze qui veut pas relayer les théories "complotistes".

Du coup on croit voir un énième film droito-compatible allah-wakbarbophobe (comme y'en a des tonnes dans les réseaux UGChié-Gromont-d'Pâté qui au final [passés les films de la gauche du cul et sur la tolérance qui donnent des récompenses] préfèrent Zemmour à Mélenchon) puis on se retrouve pris au dépourvu et on apprécie de voir l'évolution des codes et des tons, de la collaboration à la légère paranoïa puis à l'éclatement de la vérité vraie véritable.

C'est pas fantastique mais c'est un chouïa au-dessus des téléfilms FR habituels qu'on se mange sur grand écran.

L'Événement
7.4
18.

L'Événement (2021)

1 h 40 min. Sortie : 24 novembre 2021. Drame

Film de Audrey Diwan

Adrast a mis 7/10.

Annotation :

6,5+++

Devient de plus en plus puissant, tel un braquemart en marche, à mesure qu'on s'enfonce dans l'horreur, crue, frontale, "hyperréaliste", de la Fronce des années 60. Le meilleur vrai faux film d'horreur de l'année. En 4:3 pour faire chialer les zoomers et avec le vocabulaire filmique d'un Seul Contre Tous féministisé.

PS : et puis j'ai oublié qu'il y avait le père Marmaï qui me fait bonder alors je valide.

The French Dispatch
6.5
19.

The French Dispatch (2020)

1 h 43 min. Sortie : 27 octobre 2021 (France). Comédie dramatique

Film de Wes Anderson

Adrast a mis 7/10.

Annotation :

On est toujours dans les gamineries prout-prout un brin boubourges en carton-pâte mais c'est cool si vous avez gardé votre âme d'enfant (parigo) qui aime le vin'tage-Mâ-âle et vote Hidalgo. Bon évidemment faut aimer se fader les clichés sur la vie à la française des 30 glorieuses, avec ce fameux village d'Ennui-sur-Blasé [LOLOLOLAUL] qui bien sûr a une université [c'est peut-être ça qu'on appelle le déclin du service public, à une époque lointaine désormais révolue, chaque bourgade devait avoir son univ' comme essaie de le faire le crypto-fascisto-poulopopouliste Michel Aux-Frais(es) (de la princesse), le cousin de Hugues, qui passe pour un con en croyant qu'il y a eu 18 covids avant le 19e].

Bon sinon Benicio Del Toro tient le beau rôle et Lyna Khoudri est pas toujours des plus justes, malgré ce plan nibards qui parle pour elle (en plus du plan nibards de Léa Sexdoux mais osef).

Conjuring - Sous l'emprise du diable
5.1
20.

Conjuring - Sous l'emprise du diable (2021)

The Conjuring: The Devil Made Me Do It

1 h 52 min. Sortie : 9 juin 2021 (France). Épouvante-Horreur, Thriller

Film de Michael Chaves

Adrast a mis 7/10.

Annotation :

5,5. Loin d'être extraordinaire mais il faut dire que ma séance a été passablement gâchée par toute une rangée de fils de puté' sortis de la fin de collège/début de lycée. Le genre à ricaner pour un rien, à faire des *schkrounch schkrounch* de mastication de pop-cons, à tripatouiller leur cornet, et bien sûr à ne pas savoir chuchoter, surtout les specimens femelles qui ne savent pas prononcer le chuintement distinctif du chuchotement. 7 mouflets pour 3 pitits couples qui auraient mieux fait de partouzer, s'ils voulaient une activité groupée, plutôt que casser les couilles des damnés. Même mon voisin de gauche, plus âgé mais en piti couple lui aussi, leur a gentiment dit de la fermer mais ça n'a pas suffi, bien que j'en ai rajouté une couche un peu plus tard. Des bêtes d'animaux. Je plains les profs qui se les coltinent toute la journée. "Oh bah oui mais t'étais sûrement pareil à leur âge" comme serait capable de dire ma *bip* *bip* de voisine. Réponse : NON. Disais-je, donc, ce voisin de gauche lui aussi en a fait des siennes, à se lever pour aller pisser ou à discuter avec sa pitite coupine pour ensuite en faire des tonnes avec les mains et avec les paroles pour montrer son mécontentement devant la piètre qualité du film. OSEF mec.

Sinon le film semblait assez verbeux pour rien et assez planplan, le côté "enquêtes des inspecteurs Mulder et Scully" prenant un peu trop le pas sur l'horreur, qui on le sent bien est assez bridée pour ne pas dépasser le -16, mais c'est surtout parce qu'un "coup de théâtre" [les plus malins diront que c'est grillé à 10 000 km ou juste grotesque] remet en cause plusieurs choses et donc donne matière à réinterpréter les passages a priori anecdotiques. Après ce coup de théâtre tout s'emballe et les 45 dernières minutes sont les meilleures.

A revoir dans de bonnes conditions donc, de préférence un soir après manger quand tous les fils à papa des grandes cités urbaines sont couchés parce que demain, y'a école, et que Gontrand ne doit pas rater sa scolarité s'il veut devenir, comme papa, ascendant PDG. #rendeznouslesseancesdefilmsdhorreura22h

EDIT : revu et c'est 7. Quasi pas de scènes jetables, hormis peut-être tout le déroulé de la romance, mais bon c'est utile pour faire comprendre le "bound" qui unit les 2 détectives. Pas très démonstratif mais rondement mené.

True Mothers
7
21.

True Mothers (2020)

Asa ga Kuru

2 h 20 min. Sortie : 28 juillet 2021 (France). Drame

Film de Naomi Kawase

Adrast a mis 7/10.

Annotation :

Un beau film où on s'emmerdifie parfois [la découverte de la maison d'Hiroshima tue l'immersion dans l'intimité du couple] mais où les échanges sont tellement tendus et émouvants qu'on ne peut qu'adhérer [Festen ouéouéoué]. Ce sentiment de vraisemblance poignante est renforcé par les gros plans caméra à l'épaule, en contreplongée, au plus près du pathos, parfois à la limite du trop-plein, mais toujours beau et juste [contrairement au vrai faux encensé par Kad Merad dans "Un triomphe", qui parle de justesse alors que tout sonne faux et forcé dans cet Intouchables bis].

Un drame nippon qui fait un pas de côté pour évoquer un sujet tabou avec l'humilité démonstrative d'un bel objet entre contemplation naturaliste baignée de lumière et prosaïsme basique urbain des hommes et femmes stressées/névrosées, pressées [j'inclus ou j'inclus pas, la femme domine l'homme ou pas ?] par le temps qui marque et l'horloge biologique qui tourne.

Un film qui demande un laisser-aller certain pour apprécier sa poésie rythmée par des inserts d'images de nature décontextualisés, tout en gardant prise sur la narration car celle-ci est éclatée et demande de réorganiser soi-même l'ordre du récit. Rien de compliqué cependant.

Billie Holiday, une affaire d'état
6
22.

Billie Holiday, une affaire d'état (2021)

The United States vs. Billie Holiday

2 h 10 min. Sortie : 2 juin 2021 (France). Biopic, Drame, Comédie musicale

Film de Lee Daniels

Adrast a mis 7/10.

Annotation :

6,5.

Pas mal bien, même si ça a le défaut principal des comédies musicales : soit le sprint narratif vers les scènes "live", elles mollassonnes et capturant pendant 3 minutes et des bananes un instant T continu. Du moins c'est le cas au début quand il faut résumer tout le début de carrière grand public [ou plutôt le scandale qui l'a fait connaître] de la Billie ["j'm'appelle pas Billy papy !"] Hallyday, la soeur de Johnny. Après ça le film prend davantage son temps pour creuser les romances, quitte à tirer en longueur parfois. Et vas-y que j'te tape une levrette dans les loges à peine cloisonnées par un simple paravent, et vas-y que j'me tape un doggy avorté dans une chambre d'hôtel miteuse [à l'époque c'était le semi-luxe pour une artiste noire mise au semi-rebut] etc. etc. Pour filmer tout ça, les prises de drogues et les relations toxiques, là y'a du temps, mais pour le reste, c'est difficile de concasser toute une carrière dans un film de 2h et quelques. Mais dans tous les cas c'est quand même réussi et le spectateur qui en a rien à foutre de Billie Hallyday est quand même conquis [les frissons mon gars] par quelques prises de voix qui font mouche.

On pourra tiquer sur plusieurs scènes qui paraissent trop grosses pour être vraies, notamment celle de la découverte d'une pendaison en pleine cambrousse [qui illustre donc le morceau "strange fruit"] mais bon vas-y endors-moi, c'est du cinéma. Un bon hommage à Holiday ["Halliday, oh, Halliday" comme chantait Paul Nareff] j'sais pas, mais un bon hommage à une époque Soul post-Gospel un brin torturée oui.

Respect
6.2
23.

Respect (2020)

2 h 25 min. Sortie : 8 septembre 2021 (France). Biopic, Drame, Comédie musicale

Film de Liesl Tommy

Adrast a mis 6/10.

Annotation :

C'est du déjà-vu [notamment cette année avec Billie Holiday] dans le côté "starlettes déshéritées [encore que, dès son enfance elle est entourée de beau monde] dont le succès et l'alcool leur montent réciproquement à la tête" et pas mal de scènes sont dispensables mais c'est cool pour l'émotion Soul qui refilera forcément un frisson ou 2 ou 3 ou 4 sur la route...

Trop classique et sage dans la forme mais c'est correc'.

Debout les femmes !
7.5
24.

Debout les femmes ! (2021)

1 h 25 min. Sortie : 13 octobre 2021. Société, Politique

Documentaire de Gilles Perret et François Ruffin

Adrast a mis 7/10.

Annotation :

Simple, efficace, poulopopouliste, un régime "comme j'aime", qui fait perdre 10 kg et 10k balles.

Ruffin est adulé comme le petit père des peuples par les femmes de ménage pendant que les costards en marche semblent n'en plus pouvoir de ses esclandres qu'ils perçoivent comme des enfantillages malpolis [enfin surtout une blondasse dont j'ai oublié le nom, une sorte de Coucouche Pannier-Runacher bis].

Bonnell en fait presque trop pour se montrer sous un nouveau jour plus "humaniste" et du coup c'est rigolo de voir une énième mascarade de droitard en marche se dérouler sous nos yeux.

Il n'y aura plus de nuit
7.5
25.

Il n'y aura plus de nuit (2020)

1 h 16 min. Sortie : 16 juin 2021. Guerre, Société

Documentaire de Éléonore Weber

Adrast a mis 7/10.

Annotation :

Que des images d'archives commentées sur les saloperies perpétrées par l'armée (US ou FR) mais le propos est intéressant et utile pour pointer la déshumanisation de la destruction et la jouissance vidéoludesque qu'en tirent les agents de cette même destruction situés à distance, dans un confort qui leur fait prendre moins de risque et dans une sorte de virtualité qui évacue partiellement la potentielle culpabilité qui découlerait d'une "bavure". Ces mêmes bavures sont presque encouragées par les donneurs d'ordre qui donnent le "go" pour perpétrer le massacre juste histoire de, sans trop de recul ni de temps de réflexion, alors même qu'à chaque scène il ne semble y avoir aucun danger imminent pour les troupes occidentales au sol.

Bref c'est pas spécialement (voire pas du tout) militaro-suceur comme les films de propagande US qui par la fiction embellie recréent le sentiment de fierté, de bravoure et d'honneur à travers la souffrance et le péril des troufions.

C'est du documentaire brut fait de bric et de broc mais la narration est bien ficelée, au poil de cul près, ça se sent. Le fait qu'un militaire FR ait été consulté donne plus de relief et de crédit à ce qui pourrait paraître comme un brûlot anti-armée dans notre monde de droitards en marche actuel.

Un espion ordinaire
6.4
26.

Un espion ordinaire (2020)

The Courier

1 h 51 min. Sortie : 23 juin 2021 (France). Drame, Thriller, Biopic

Film de Dominic Cooke

Adrast a mis 7/10.

Annotation :

De la bonne propagande pour les enfants de la colonie US qu'est la France. Les vilains communistes qui ne veulent que la tristesse et l'austérité pour tous [sans parler des milliers de MIYARDS de morts] sont très bien reproduits, Khrouchtchev est toujours à 2 doigts de se casser la binette par excès de vodka dans l'cornet, et tout est gris, sale, pesant, paranoïaque. Alors qu'à l'Ouest c'est la Liberté, tout n'est qu'ordre et beauté, luxe, calme et volupté ; mais le (rare) jambon au pays des soviets est quand même bien rose parce que les méchants cocos ils aiment aussi le tape-à-l'œil et les colorants [oui bon c'est du nitrite de sodium, j'ai vérifié, mais osef] en catimini. Mais sinon l'homme plâtrée de concombres est efficace, toujours dans ses rôles d'homme guindé qui a la secla, sérieux comme un menteur sur parole ; un vrai bon représentant de l'Ouest qui fait prospérer la baise des gens par les affaires et donc la parlotte d'embobineur. Un petit Jeff Bezos quoi. Et puis bon sinon comme par magie la diplomate US est intouchable [sa personne est sacrée, peut-être parce qu'en tant que membre des Ripoublicains [US, à ne pas confondre avec nos copieurs français] elle pense incarner la République, la vraie] alors que sinon tout le reste de la population, rankée ou pas, morfle de ce régime qui met 99% de la population au régime [à ne pas confondre avec nos 1%, eux ils font tourner l'industrie des yachts, de la truffe de synthèse et du caviar d'oeufs de lymphe qui bien entendu profitent à tous].

Ah oui et puis sinon comme d'hab' les sanglots longs des violon(celle)s de l'automne glissent sur nos coeurs d'une langueur monotone pour faire une cover de la cucaracha comme Apocalypticaca.

Désigné coupable
7.2
27.

Désigné coupable (2021)

The Mauritanian

2 h 10 min. Sortie : 14 juillet 2021 (France). Thriller, Drame, Biopic

Film de Kevin Macdonald

Adrast a mis 7/10.

Annotation :

6,5

Bon c'est un peu lourdingue et chiantisant comme un bon film "tiré d'une histoire vraie" sorti du pays des US of A, mais l'effort fourni pour réhabiliter le vilain terroriste au regard noir et sans vie, et pour descendre les gouvernements Bush puis Obama ["Yes we can baiser les couillons soc-dem qui croient qu'un président noir fera forcément une politique ultra-juste et égalitariste"] et ses tortionnaires est quand même à saluer.

C'est malheureux mais il faut attendre de voir s'effacer la figure militaire kikitoudur "tout pour ma patrie" de Cumberbatch puis voir de visu les différentes tortures pratiquées sur le prisonnier pour comprendre que le film délaisse l'entre-deux "thriller pépère" ne prenant pas parti [entre la position de Cumberbatch qui doit trouver des chefs d'accusation et celle de l'avocate du vilain barbu] pour la diatribe douce, et enfin y voir une direction claire et "intéressante". Peut-être justement parce que tout le brouillard entourant les faits s'estompe un peu, sans jamais totalement disparaître puisqu'au final aucune preuve de son innocence n'est apportée non plus. On devra se contenter de la bonhommie du prisonnier, du vrai, en toute fin de film pour en conclure que "bon bah d'accord il a pas été reconnu coupable mais comme il a une tête de gentil izoké c'est encore ces enculés de ricains qui squattent Cuba qui sont à l'origine de toute cette merde internationale [mais pas de complotisme attention, ici on reste dans la version officielle faut pas déconner, les documents déclassifiés sont là pour donner du crédit à l'État ricain, bien que des tonnes et des tonnes de pages restent caviardées, le film étant très transparent là-dessus]".

Freaky
5.6
28.

Freaky (2020)

1 h 42 min. Sortie : 23 juin 2021 (France). Comédie, Épouvante-Horreur, Thriller

Film de Christopher Landon

Adrast a mis 6/10.

Annotation :

6,5

Bonne surprise que cette comédie horrifique slasheresque dont le pitch me semble pas si répandu que ça [mais je peux me tromper]. La prestation des 2 acteurs, bien que caricaturale, on est dans le potachon après tout, m'a pas mal troué le cul. Surtout la nénette qui en impose. Beaucoup de situations sont poilanto-truculentes et les FX sont réussis.

On s'emmerde le moins du monde et on apprécie en toute jovialité. Dommage qu'il n'ait pas été à l'affiche plus longtemps.

First Cow
7.2
29.

First Cow (2019)

2 h 02 min. Sortie : 9 juillet 2021 (France). Drame, Western

Film de Kelly Reichardt

Adrast a mis 7/10.

Annotation :

L'ambiance est soignée aux petits oignons, malgré le 4:3 qui fera chouiner les G€€€€€€€€€€€K$$$$$$$$$$$.

Mais bon à part ça si tu veux de l'action tonitruante passe ton chemin ou prépare-toi, prends ton plaid et tes chaussettes tricotées par mémé.

Slalom
6.7
30.

Slalom (2020)

1 h 32 min. Sortie : 19 mai 2021. Drame, Sport

Film de Charlène Favier

Adrast a mis 6/10.

Annotation :

6,5

Au final c'est un bon drame sportif qui met en jeu la relation de domination entraîneur/entraîné avec toutes ses conséquences psys sur les 2 partis ; un peu beaucoup comme dans Foxcatcher quoi, mais cette fois-ci avec le surplus pervers à la limite de la pédophilie [majorité sexuelle certes, m'enfin bon hein on sait ce que ça vaut].

Je suis pas méga fan de la manière dont c'est filmé et monté, ça ressemble un peu trop à un film France télévisions réalisé par des mecs qui auraient un peu trop kiffé les frères Dardenne et en particulier Rosetta [mais bon j'avoue je suis peut-être dans l'erreur, l'âge de l'actrice principale m'y induisant fortement].

Adrast

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