Les livres les plus drôles selon LeBouquiniste

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« Je ne sais pas quoi t'écrire car tout me semble inutile du moment que tu n'es pas là. » (Lettre à Mina Loy datée de Mexico, le 22 décembre [19]17.)

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« Moi je reste fort de Mon droit d’être considéré ne fût-ce que comme existant. »

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« « Qu'est-ce qu'ils doivent faire les pirates ? »
Tom répondit :
« Oh, c'est la vie de château - ils prennent des navires à l'abordage, et ils les brûlent, et ils prennent l'argent et ils l'enterrent dans des endroits effrayants sur leur île, là où il y a des spectres et des choses pour le garder, et ils massacrent tout le monde sur les bateaux - ils leur font subir le supplice de la planche.
« Et ils emmènent les femmes sur l'île, dit Joe ; ils tuent pas les femmes. »
« Non, confirma Tom, ils tuent pas les femmes - elles sont trop nobles. Et les femmes sont toujours très belles, en plus. » »

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« « (...) - Mais que dois-je faire ?
- Ce que tu voudras », répondit-il en se mettant à siffler.
« Oh ! il est inutile de lui parler ! » s'exclama Alice en désespoir de cause. « Il est complètement idiot ! » »

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« Tout le monde vous dira que je ne suis pas un musicien. C'est juste. » (Incipit)

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« Patrie, prison de l'âme ! Enfermée, moi du moins j'ai su voir les barreaux, et même entre les barreaux... » (La Sadique Judith)

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« La chair est ce qu’elle est et sans fin sont les livres. »

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« La plus haute de toutes les folies (…) est de rougir des penchants que nous avons reçus de la nature ; et se moquer d'un individu quelconque qui a des goûts singuliers, est absolument aussi barbare qu'il le serait de persifler un homme ou une femme sorti borgne ou boiteux du sein de sa mère, mais persuader ces principes raisonnables à des sots, c'est entreprendre d'arrêter le cours des astres. Il y a une sorte de plaisir pour l'orgueil, à se moquer des défauts qu'on a point, et ces jouissances-là sont si douces à l'homme et particulièrement aux imbéciles, qu'il est très rare de les y voir renoncer... Ça établit des méchancetés d'ailleurs, de froids bons mots, de plats calembours, et pour la société, c'est-à-dire pour collection d'êtres que l'ennui rassemble et que la stupidité modifie, il est si doux de parler deux ou trois heures sans avoir rien dit, si délicieux de briller aux dépens des autres et d'annoncer, en blâmant un vice, qu'on est bien éloigné de l'avoir... c'est une espèce d'éloge qu'on prononce tacitement sur soi-même ; à ce prix-là on consent même à s'unir aux autres, à faire cabale pour écraser l'individu dont le grand tort est de ne pas penser comme le commun des mortels, et l'on se retire chez soi tout gonflé de l'esprit qu'on a eu, quand on n'a foncièrement prouvé par une telle conduite que du pédantisme et la bêtise. »

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« Il n'y a rien à comprendre, vis pour ton plaisir, il n'y a rien, rien, rien que la valeur que tu donneras toi-même à tout. »

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« Ils tenaient seulement à le tirer par les cheveux. Ils ne voulaient pas lui faire de mal. Ils lui ont arraché la tête d'un coup. Sûrement elle tenait mal. Ça ne vient pas comme ça. Sûrement il lui manquait quelque chose. »

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« Que chacun parle de la foire selon le marché qu’il y fit. »

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« Leur suprême malédiction est cette ingrate impulsion à la rectitude dans un monde semé d'embûches. » (Les Iles enchantées)

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« Elle pense comme la majorité, et elle a le courage de ses opinions. (Shakespeare) »

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« Entre l’amour et le vide-ordure automatique la jeunesse de tous les pays a fait son choix et préfère le vide-ordure. » (Formulaire pour un urbanisme nouveau)

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« Je ne fais jamais la sieste. Sauf si, le matin, j’ai dû aller dans une administration autrichienne. »

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« Examinons la question sous le rapport métaphysique : à cet effet, je commencerai par inviter le lecteur à faire abstraction de susceptibilité à la lecture d'un mot qu'il m'est tout à fait impossible de pouvoir éviter ; il s'agit, au surplus, des relations sympathiques qui existent entre les lettres qui entrent dans la composition du mot 'coton', mot qui, étant traduit en langage sympathique, doit s'écrire ainsi :
CO-TO-N
attendu que chacune des lettres C et T se trouve non seulement dans des conditions identiques par rapport à la lettre O, qui elle-même est répétée, mais encore à l'égard de la lettre N, qui doit dans ce cas être prise en rapport doublé ; du rapprochement sympathique, on obtient ces deux mots transformés, TON, CON. Comme le 'coton', d'après la discussion qui précède, est destiné à envelopper l'homme sur toute la terre, la nature nous dit donc : enveloppe-toi de 'coton', mets ton bonnet de coton, ou, selon le principe sympathique, remplis TON CON, idée naturelle qui étant transformée en langage usuel, doit être reproduite comme il suit. Partout, sur la terre, l'homme doit travailler à l'œuvre de génération ; en s'y livrant il est agréable à la nature, car il accroît ainsi sa puissance, tout en perfectionnant sa propre espèce. Telle est l'interprétation métaphysique du 'bonnet de coton', pensée sublime qu'il appartenait à la nature seule d'enfanter. »

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« Puissent ces misérables tapins musicaux, mus par le seul appât du gain, rôtir pour l'éternité dans le Parfait Enfer de Dieu... ou émigrer en France ! »

« Qui sera le Mozart de votre siècle ? David Bowie ? »

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« Ci-gît, au 'fond' des fonds, la contradiction ludibrioniste fondamentale : le monde est un non-effort qui s'efforce, un effort qui ne s'efforce pas. D'autre part cependant, cette contradiction n'est, une fois encore, qu'apparente, un simple malentendu.
Que je me 'sois efforcé' d'atteindre le but qui consiste en le non-effort aussi longtemps que je ne l'aie pas atteint, - là, il n'y a tout de même pas contradiction, au contraire, c'est une nécessité évidente : je n'ai pas encore atteint le non-effort = je me suis efforcé de l'atteindre.
Autre chose serait n'importe quel effort fait une fois le but atteint. Mais le mot « entièrement » réfute entièrement votre objection : si je n'ai pas encore atteint entièrement le non-effort, cela signifie que je m'y efforce toujours, en partie, que j'ai 'logiquement' droit à cet effort. - L'effort à fin du non-effort absolu est le seul effort permis à mon état de demi-non-effort... ; ludibr !...
Ma contradiction essentielle - elle aussi apparente - et qui a peut-être provoqué en premier lieu votre objection, est sans doute celle-ci : D'un côté, je souligne sans arrêt que je ne suis qu'un état Divin minablement rudimentaire, de l'autre cependant, je parle souvent avec tant d'orgueil qu'il pourrait sembler que je me tienne d'ores et déjà pour l'état pur. Si je parle ainsi, cela provient 1. de ma conscience enracinée que - eh bien ! que le Christ tout entier se tient dans la moindre miette de l'hostie ; 2. d'une aversion pour les réserves et restrictions répétées qui rendent le discours et les livres dégoûtants ; 3. de certaine ivresse hyperbolique qu'on pourra peut-être pardonner à celui qui a atteint l'insoupçonné, sinon intégralement, du moins dans une mesure inespérée.
J'ajouterai encore que, en m'efforçant vers le non-effort intégral, en même temps - comme le comporte diaboliquement l'état de mon demi-effort - 'en même temps', je ne me donne pas le moindre effort... Le contradictioniste est un horrible - non pas amphi- mais milliphibie... ; évitez plutôt d'avoir affaire à lui !... »