Les meilleurs albums de metal selon Dr_Chikenman

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Si j'ai pu préciser ailleurs que j'avais du mal à établir une hiérarchie dans ce que j'affectionne tout particulièrement, cet album fait figure d'exception : il s'agit en ce qui me concerne et sans équivoque du meilleur album de Metal que l'histoire de la musique populaire ait jamais engendré.

Pas un seul morceau n'est à jeter. Mustaine est au sommet de son talent de compositeur/songwriter, dévoré par une énergie créatrice infinie, animé par une rage suffisamment contenue pour accoucher d'une musique maîtrisée et suffisamment explosive pour que le résultat procure l'envie de se jeter dans la fosse.
Accompagné par un Nick Menza sous amphétamines, d'un David Ellefson que le groupe n'oublie pas de faire exister (suivez mon regard...) et surtout du brillantissime Marty Friedman assurant les solos de manière partagée avec le leader du groupe (mais avec un talent incomparable), l'album, non content d'être tout simplement prodigieux dans son écriture, se paye le luxe d'être exécuté par des musiciens au sommet de leur forme.

Culte.

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Pierre angulaire incontestée du metal au sens large, Master of Puppets est le plus grand éclair de génie de l'histoire du groupe le plus populaire de la scène metal.
Un chant du cygne avant la mort de Cliff Burton ?

Seul le suivant viendra chatouiller le niveau de celui-ci, avant que le groupe ne se perde doucement mais sûrement dans les abîmes de la médiocrité.

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1986.

L'année sainte, le pôle du continuum espace-temps dans le thrash metal, où les 4 grandes figures du milieu (alias Metallica, Megadeth, Anthrax et donc Slayer) sortent toutes un album majeur de leur discographie.

Slayer, c'est le pendant ultra-violent du genre thrash. Reign in Blood, c'est une explosion de colère, un voyage au bout de l'enfer où l'on est tenu par la main d'un bout à l'autre par Lucifer en personne. C'est une haine viscérale et continue, parfois mal maîtrisée dans son écriture, mais toujours d'une rigueur extrême dans l'exécution (de quelle exécution parlons-nous ? J'en viens à faire des jeux de mots sans m'en apercevoir).

Là où je tiens habituellement en horreur les registres musicaux où le but du groupe consiste à cumuler les cris, les borborygmes, les guitares ultra-saturées et à taper comme un sourd sur une batterie le plus vite possible, je dois m'avouer stupéfait par la maîtrise évidente du sujet par le groupe. Stupéfait en bien.

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Si l'album n'a pas la même cohérence indestructible que son petit frère Rust in Peace, Peace Sells possède quelques uns des morceaux et thèmes les plus inspirés du groupe, encore aujourd'hui de grands classiques réclamés à cors et à cris à chaque concert.

L'intro Wake Up Dead qui porte terriblement bien son nom donne le ton d'entrée de jeu. Si l'ensemble de l'album est une successions de morceaux de bravoure, on relèvera plus particulièrement les morceaux Peace Sells ou Good Mourning/Black Friday et son intro magnifique.

Mustaine se permet même une excentricité bienvenue en faisant une reprise version metal de "I Ain't Superstitious", standard du blues écrit par Willie Dixon et rendu célèbre notamment par la reprise du magicien Jeff Beck.

Un grand classique du metal souvent cité par les amateurs du genre.

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A l'instar de sa jaquette, l'album est une énorme patate dans la tronche.
Résolument plus violent que les précédents albums du groupe, Vulgar Display of Power amorce le virage vers un metal beaucoup plus sombre et lorgnant par moment sur le death pour le quatuor Texan.

Comme toujours chez les grands, l'album débute sur un morceau phare du groupe avec Mouth For War et son rythme groovy hérité des influences blues de Dimebag Darrel.

D'autres morceaux çà et là confèrent à l'album son statut de classique du genre, notamment Walk et sa structure carrée bien militaire, Fucking Hostile pour sa vélocité et sa violence implacables, Rise ou encore Live In A Hole.

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Plus noir et mécanique que son prédécesseur, "...and Justice for All" est ce qu'on appelle parfois vulgairement "l'album de la maturité".

Si le groupe n'avait déjà plus rien à prouver en raison de l'ascendance qualitative de sa production depuis ses débuts, "...and Justice for All" enfonce le clou et fait comprendre à l'ensemble de la sphère metal que son statut de groupe le plus populaire du genre n'est pas (encore) démérité.

D'une cohérence à toute épreuve, l'album enchaîne en particulier dans sa première moitié les morceaux parmi les plus mythiques de l'intégralité de la carrière du groupe.
En effet, qui trouverait quoi que ce soit à redire au sujet de Blackened, ...and Justice for All ou encore le puissant One ?

La dernière pépite de Metallica avant la chute qualitative lente mais sûre du groupe.

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D'une violence hallucinante, Pantera, pourtant dans une période de crise où Phil Anselmo ne s'mplique plus autant qu'avant dans le groupe, fait comprendre que les quatre Texans ne sont pas là pour se marrer. En clair : ça va chier.

Le chant d'Anselmo est plus sombre et désespéré que jamais, et les titres parfois équivoques ("Suicide Note Pt. 1") appuient l'idée d'un mal-être pas uniquement thématique dans l'histoire du groupe.

Un album difficile à vendre à ceux qui n'ont pas déjà quelques atomes crochus avec le metal. Mais indubitablement l'un des plus extraordinaires à écouter dans le genre du metal ultra-violent.