Les meilleurs films d'Arnaud Desplechin selon takeshi29

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MONUMENTAL... (cf critique)

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Comme je l'avais imaginé en voyant la version exploitée en salles, et non désirée par Desplechin, il lui manquait quelque chose, et ce quelque chose se trouve dans ce "montage réalisateur".

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Enfin vu ce merveilleux documentaire de Desplechin qui n'était sorti en 2007 qu'au Cinéma du Panthéon à Paris. Tendre, pudique, intelligent...

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J’ai encore plus d’admiration, et Dieu sait si j'en avais déjà beaucoup, pour Arnaud Desplechin après cet impressionnant "Roubaix, une lumière".

Il ose sortir de sa zone de confort, il a l’humilité d’oublier qu’il est un virtuose de la mise en scène, pour nous servir un film de genre sobre, sec, refusant tout spectaculaire et toute facilité.

J'ai toujours pensé que les grands réalisateurs étaient ceux qui savaient vous faire oublier que vous n'aimiez pas un acteur ou une actrice en les faisant disparaître derrière un personnage, et pour la deuxième fois consécutive Mister Desplechin réussit sur moi cette performance : ce fut le cas avec Marion Cotillard dans "Les Fantômes d'Ismaël", et cette fois avec Léa Seydoux.

NB : Je n'ai pu m'empêcher au cours de la projection de songer à un certain Q.T. en permanence dans la surenchère, dans la démonstration de force. Les grands cinéastes sont-ils forcément ceux qui montrent les muscles ? Vous avez 4 heures...

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Il faut probablement bien connaître et aimer l'ensemble de l’œuvre d'Arnaud Desplechin pour adhérer à ce "Frère et sœur", pour comprendre que pour lui seul compte le romanesque, le littéraire, les sentiments exacerbés, des thèmes qui reviennent film après film, comme des prénoms ou des lieux.

Alors oui j'avoue que c'est un problème de devoir avoir les codes pour aborder un film mais je ne vais pas bouder mon plaisir. Et je continue à penser que quelque part le cinéma français est trop petit pour Desplechin, qui sous couvert de cinéaste intello, fait péter du cinéma de genre, ici le western, avec une classe folle, en s'amusant et transcendant ses passages obligés.

Un petit mot sur le casting : Marion Cotillard est fidèle à elle-même, je n'en dirai pas plus, Melvil Poupaud pas mal du tout même s'il n'est pas facile d'endosser le costume d'un Amalric, et quelles belles idées d'avoir pensé à Golshifteh Farahani et surtout à Patrick Timsit, très très surprenant.

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Même si ce "Spectateurs !" n'est pas exempt de maladresses - Les parties fictionnées sont quelque peu ringardes - Arnaud Desplechin est encore parvenu à m'émouvoir. Parce que son amour fou du cinéma transpire à chaque instant, parce qu'il est remarquable quand il se fait passeur, quand il évoque "Shoah" ou Misty Upham, l'actrice prématurément décédée de "Frozen River". Ses choix sont très personnels, presque arbitraires, et c'est ça qui est beau.

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Ça devait bien arriver un jour, un Desplechin qui ne me fasse pas grimper aux rideaux, et même qui me déçoive grandement. En sortant de son propre univers et en s'attaquant à Philip Roth il perd de sa folie qu'on peut détester mais qui a le mérite de n'appartenir qu'à lui. Son univers habituellement si romanesque se rétrécit au profit d'un récit rabougri et tellement peu généreux.

Un seul plaisir : cette scène de tribunal très amusante où Desplechin se fait harakiri.

NB : J'ai décidé de ne pas évoquer Léa Seydoux, pourtant elle n'est certainement pas pour rien dans cette note.