Les meilleurs films de 2016 selon Yasujirô Rilke

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Un pied sur la scène de théâtre, l'autre dans le bain du réel, Farhadi orchestre un va-et-vient qui voit un couple se fêler, autant que son appartement, autour d'un drame exemplairement construit et interprété avec brio.

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Cela faisait des années que Disney n'avait pas produit un tel dessin-animé, au rendez-vous parfait avec les préoccupations contemporaines. Merveilleux dans son animation, le propos est assez subtil pour être pénétrant pour tous les âges.

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Gus Van Sant est grand ! Si "The Sea of Trees" n'est pas son meilleur film, il n'est pas, de loin, son pire. Voyant la mort en face, sensible, ce mélodrame revisite sous un versant mystique et "écologique" le grand motif du mélo US.

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NWR, dont je n'aime qu'à moitié le "Drive" et dont je déteste le "Only God Forgives", m'a là totalement saisi dans la façon dont, en orfèvre cinématographique, il a traité son matériau et scellé dans la lumière ce conte cruel de la beauté.

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Jodorowsky écrit en palimpseste ses années de jeune poète résistant par l'art contre un Chili en proie au nazisme et contre un père traditionaliste. Jamais oeuvre testamentaire n'aura été aussi bariolée et vivante !

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L'intelligence sensible de Bonello s'exprime par son choix à éluder les motifs des attentats. Mais le public étant en droit d'attendre du cinéma plus de vérité qu'à la télévision, la frustration devant le film est légitime.

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Mon premier Kawase. Dans une étoffe délicate, elle brode un portrait de 3 personnages, autour d'une petite échoppe de dorayakis. Effets de lumière et musiques ténues composent ce poème superbe à l'attention des plaisirs secrets du monde.

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Cette fantaisie estivale-adolescente souffle au coeur la jeune révélation Jùlia Palha. Rohmerien et "saudadesque" en diable, il confirme avec exotisme et une inspiration intime que le cinéma portugais est le plus formidable d'Europe.

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Mimosas a parmi les plus beaux plans de 2016 ! Chemin de croix en 3 temps islamiques. Une beauté résistante à l'horreur du réel. Le conte de deux paumés contraints d'aller porter un cheikh à son tombeau. Fabuleux à tout point de vue.

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Sur un genre casse-gueule (le portrait documentaire), fleurissent mille émotions. Si "Les vies de Thérèse" a bien l'apparence d'un format tv, il trouve, dans la salle de ciné, un écrin pour creuser la profondeur de ses émotions.

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Un film de spectres hanté par Rocky et sa mythologie, mais aussi par toute une tradition US du film de boxe. Nerveux sans verser dans la complaisance de l'efficacité, le film réussit des scènes de combat puissantes d'intensité dramatique.

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Loin d'être le chef-d'oeuvre de Dolan (à cause de problèmes d'enjeux et d'un assujetissement consubstantiel au texte de Lagarce), la séquence finale avec Vincent Cassel est d'une telle force qu'elle rachète tous les défauts du film !