SensCritique
Cover Les meilleurs films de 2019

Liste de

79 films

créee il y a plus de 5 ans · modifiée il y a 12 mois

Midsommar
7.2
1.

Midsommar (2019)

2 h 27 min. Sortie : 31 juillet 2019 (France). Drame, Épouvante-Horreur, Thriller

Film de Ari Aster

Toshiro a mis 10/10 et l'a mis dans ses coups de cœur.

Annotation :

Le truc est d’une maîtrise maniaque, au point que ça en atténuerait presque la folie, qui n'est pas tant folie que retour aux racines de l'humanité, non encore coupée de la "ronde cosmogonique". Tout le film est à ce niveau assez explicite, dans ses dialogues, symboles (alignements de perspective), références (rites de fertilité), sa construction (foreshadowing, montage parallèles) et mise en scène (travail sur la direction du regard). Si on pouvait voyager dans le temps et assister à un rite pré-chrétien, ben ça serait un peu pareil qu'ici. Fascinant !

Faut dire que Ari Aster s’est très bien documenté et semble avoir beaucoup de recul sur la rupture amoureuse (l'origine du film d'ailleurs) et tout ce qui est de l’ordre de la névrose sociale : tous ces dysfonctionnements du comportement humain causés par la très imparfaite adéquation de l’individu avec le collectif et ses rites sociaux, quel qu’ils soient (de couple, religieux, culturels...). Du coup, les deux notions centrales et si souvent opposées (individualisme vs communauté) sont renvoyées dos-à-dos. En termes de mise en scène, ça se traduit par un travail sur le placement et les gestes des acteurs trés précis, parfaitement relayés par les raccords regards, l'utilisation de la profondeur de champ et les effets de contamination de l'objectif par le subjectif, l'individuel par le collectif, niveau son ET image (ces anamorphoses !).

Après, le ton, vraiment particulier. On dit parfois que les mécaniques du rire et de l’horreur sont très proches. Là, on s’en rend vraiment compte. C’est toujours à un poil de la comédie noire. Mais plus que de l'horreur, on est dans le quelques chose d'anthropologique, choc des culture entre notre passé enfoui et notre présent coupé de lui comme Christian de ses émotions, ce bodysnatcher. Soit la condition de l’homme comme animal social « malgré lui », enfermé dans une prison à ciel ouvert par les liens sociaux, affectifs... jusqu'à leur négation (quand la persona redevient masque sans rien d'authentique derrière).

D'où le parcours "à rebours" de Dani, depuis l'aliénation moderne à la catharsis antique, brulant son ancienne vie (deux fondus bûcher/Dani) pour renaître à elle-même. Une expérience empathique extrême pour moi, une psychanalyse païenne pour elle. Synchro avec le rite, et ambigu comme du Kubrick !

P.S : point de vue esthétique (mutante, lumineuse) et "philosophie" de l'horreur (individuation vs aliénation), on tient là un superbe héritier à The Thing !

Parasite
8.3
2.

Parasite (2019)

Gisaengchoong

2 h 12 min. Sortie : 5 juin 2019 (France). Drame, Thriller, Comédie

Film de Bong Joon-Ho

Toshiro a mis 9/10 et l'a mis dans ses coups de cœur.

Annotation :

Depuis le temps qu'il tournait autour, il fallait bien que ça arrive. Bong Joon-ho, disciple turbulent de maître Kurosawa ? Assurément ! Qu'il suffise d'observer la façon dont l'un et l'autre organisent la scénographie de leurs thérapies de groupe. Ou leur intérêt commun, même si s'exprimant différemment, pour la misère en tant que machine à fabriquer du monstre.

En 1963, le sensei signait Entre le ciel et l'enfer, l'un de ses films sommes et chef d’œuvre d'une intelligence du regard à rendre aveugle. Sans compter qu'il y inventait le zombie à la George A. Romero 5 ans avant ce dernier... En 2019, l'élève tout sauf déférent vomit donc sa version mise à jour dudit chef d'oeuvre, mais pas que...

Volubile, grotesque, mutant, hilarant, déchirant, estomaquant, surchargeur de cerveau, Parasite partage avec son modèle une certaine architecture narrative, scénographique et politique. De la même façon que le Kuro, le Bong se reconfigure ainsi à chaque nouvel acte. Quand tu crois qu'il a vider son sac, il se transforme en trou noir et te plonge dans une nouvelle dimension cinématographique et profondeur thématique de son univers.

Seulement, là où Kuro, en bon descendant de samouraï, gardait une certaine "hauteur" de vue pour mieux accompagner la descente en enfer, Bong, lui, adopte d'emblée et gardera constamment le point de vue de ceux du bas, autrefois zombies, ici parasites bien plus "compétents" et rompus au "réel" (et au virtuel !) que ceux du haut, comme hors-sol.

Là réside d'ailleurs l'un des retournements les plus grisants du film. Ceux du bas ne sont pas que les mains invisibles qui font tourner l'univers de ceux d'en haut (en format Scope siouplait), un peu comme tous ces "tâcherons du clic" qui entraînent les fameux algorithmes sensés rendre notre monde meilleurs. Non ! Ils usent et abusent de ce qui plus que tout aujourd'hui fait le pouvoir : l'information. Autrement dit les données, celles qui serviront ensuite à mettre en place un plan, et vampiriser encore et encore ceux qui les laissent trainer un peu partout.

Enfin jusqu'à tomber sur un os : la concurrence, les même, la précédente génération, c'que j'en sais. Plus pauvre, plus miséreux et tout aussi informés, ceux plus bas que le bas participent eux aussi à l'écologie du système, un peu comme dans Snowpiercer. Une purge de temps en temps, quelques ascensions et descente sociales pour donner l'illusion du changement, et c'est reparti pour un tour. Leçon connue, mais chef d’œuvre quand même !

Le Mans 66
7.4
3.

Le Mans 66 (2019)

Ford v Ferrari

2 h 32 min. Sortie : 13 novembre 2019 (France). Biopic, Drame, Sport

Film de James Mangold

Toshiro a mis 8/10 et l'a mis dans ses coups de cœur.

Annotation :

Travail d'orfèvre au niveau du montage pour les scènes de courses (d'une fluidité remarquable, sans parler des axes de caméra choisis et du son !), camaraderie palpable des personnages (à la Hawks ?), structure aussi classique que robuste du récit, idem pour les idées de mise en scène, puis cette reformulation de l'horizon, de la Frontière en mystique du pilote en quête du tour parfait, jusqu'au point d'incandescence... : le tout autour d'une sorte d'éthique très américaine de l'artisanat, du travail, de la sueur, de l’intelligence pratique et de la passion au sein même d'un cadre qui à la fois les conditionne et les tue dans l’œuf.

À bon entendeur donc, Mangold ne s'en cache pas puisqu'il l'avoue en interview : le sujet du film, et plus précisément la situation dans laquelle se retrouve Shelby et Miles, lui a parue "familier", proche de sa situation de réalisateur dans le contexte hollywoodien. Rien d'étonnant dès lors à ce qu'un certain Michael Mann ait été attaché au projet à l'origine, à l'époque où il s'appelait encore "Go like hell". C'est que Mann, Mangold, Cruise (et je suis tenté d'ajouter Brad Bird) sont fait de ce même bois : des bosseurs, des vieux de la vieille à qui ont ne la fait pas. Et donc aussi, aujourd'hui plus que jamais, des dinosaures en guerre presque ouverte avec le système des studios. Lequel n'a plus grand chose à voir avec celui des nababs de l'âge d'or, mais beaucoup avec ce bal des laquais qui tournent autour d'Henri Ford II, le gros ventre mou, le roi imbécile.

Alors déjà, quel plaisir de voir un produit de studios portraiturer de la sorte ces putains de corporates qui ont amené Hollywood à la situation actuelle. Quel bel acte de contrebande, voire de piraterie ! En ensuite, qu'est-ce que ça fait du bien de voir du cinéma hollywoodien, du vrai, du beau, du bien écrit, bien filmé, magnifiquement joué, et avec une âme et un un cœur gros comme ça, dans une salle de cinoche !

Puis l'accent british de Bale, bon sang ! Le mec a beau être britannique, j'ai pas souvenir d'avoir jamais entendu cette voix chez lui, ou ses "bloody hell" et autre jurons tout droit sortis d'un film des années 40-50. Je lui donnerais bien un petit oscar de plus moi... Ou alors aux bagnoles, qui jouent drôlement bien elle-aussi. C'est que c'est pas donné à toute d'être mise en valeur de la sorte, autrement dit pour ce qu'elles ont sous le capot, leurs changement de régime, leur tendance à s’échauffer, à partir en sucette, à chercher à s'envoler, etc...

Sunset
6.3
4.

Sunset (2018)

Napszállta

2 h 21 min. Sortie : 20 mars 2019 (France). Drame

Film de László Nemes

Toshiro a mis 8/10, l'a mis dans ses coups de cœur et a écrit une critique.

Ad Astra
6.5
5.

Ad Astra (2019)

2 h 05 min. Sortie : 18 septembre 2019 (France). Science-fiction, Aventure, Drame

Film de James Gray

Toshiro a mis 9/10, l'a mis dans ses coups de cœur et a écrit une critique.

Annotation :

Film de dépressif en fin de dépression, quand, au fond du trou, tu te décides à mettre un coup de talon pour remonter, et revenir parmi les vivants, quand bien même l'humanité est toujours aussi conne.

Beau film donc, mais vraiment pas pour tous, très épuré, remplissant le contrat du divertissement presque par obligation, avec tout le savoir-faire, certes, mais sans le cœur qui va avec. Niveau mood, on est assez proche de Blade Runner 2049 et High Life. Mais sans que le côté arty qui bouffe l'émotion, Gray étant l'archétype de l’honnêteté, de la non-complaisance. Le "Beau", oui, mais pas le "Beau" qui se regarde dans le miroir. Le film est rigoureusement dirigé par le parcours émotionnel de son personnage principal (Brad Pitt = grand Monsieur). Les à-cotés restent des à-côtés jusqu'au bout. Belle radicalité... qui peut laisser sur le bas côté, ça s'entend.

Les Enfants de la mer
6.6
6.

Les Enfants de la mer (2019)

Kaijū no Kodomo

1 h 50 min. Sortie : 10 juillet 2019 (France). Animation, Aventure, Fantastique

Long-métrage d'animation de Ayumu Watanabe

Toshiro a mis 8/10, l'a mis dans ses coups de cœur et a écrit une critique.

Traîné sur le bitume
7
7.

Traîné sur le bitume (2018)

Dragged Across Concrete

2 h 39 min. Sortie : 3 août 2019 (France). Action, Policier, Drame

Film DTV (direct-to-video) de S. Craig Zahler

Toshiro a mis 8/10 et l'a mis dans ses coups de cœur.

Annotation :

Comme d'hab' avec Zahler, le truc est bizarre, difficile à placer sur l'échiquier hollywoodien, n'obéissant qu'à ses propres règles. Cadrages distants et frontaux à la Ozu ; dialogues profus mais précis, pince sans rire et chargés de toute l’intelligence d'analyse des personnages ; montage minimaliste et rythme naturaliste, travaillant chaque scène presque en temps réel ; image faite de grandes zones d'espace inhabitées, souvent plongées dans des ténèbres à la frontières desquelles se tiennent les anti-héros, sur le pallier de l'enfer, déjà corrompus par elle mais soucieux d'en préserver leurs proches, en quelque sorte...

De ces ingrédients émerge un polar procédurier, atone, au cours imperturbable. Pour certains, ça doit même être chiant... Le réalisateur étant fan de Sidney Lumet, on reconnaît cet accent mis sur la délibération des protagonnistes : le soucis de faire le bon choix. Mais là où Lumet adapte concrètement sa mise en scène à ce qu'il raconte, tout semble ici cadré/déterminé d'avance. Tout le film obéit à une logique de compartimentage : chaque groupe de personnage a l'air d'être enfermé dans son espace, son cadre de vie et son point de vue. Et chaque tentative de communication est vachement laborieuse. La méfiance et les préjugés s'opposant au pragmatisme de la diplomatie. Difficile alors pour un flic blanc ripoux et un black sortis de taule de partager un but et un espace commun...

Ajoutez à ça le côté "ethnique" du reste du casting, et on a vite fait d'y voir un regard à froid porté sur le communautarisme ricain. Lequel se trouve accentué par les tech et usages du web 2.0. Bref, le film compte ces éléments très contemporains parmi ses ingrédients. De là à parler d'un vrai commentaire, ceci dit, il y a du chemin... L'univers de Dragged... étant à la fois ancré dans notre réalité et détachée de celle-ci. Avec notamment ce côté hard boiled, rendant les choses plus poisseuses, pulp, bis, noires et stylisées (la classe de Mel Gibson tirant sur sa clope, l'humour très particulier autour des gangsters encagoulés...).

Et en même temps, la distance de Zahler fait que chaque point de vue existe l'un à côté de l'autre, de façon équitable voire interchangeable (les masques). Autrement dit, on observe plus qu'on disserte. Et on raconte une histoire plus qu'on décrit une réalité. Si celle-ci s'invite, j'ai l'impression que c'est plus dans une logique utilitariste, comme un romancier se nourrit de tout ce qu'il lit.

Enfin, c'est chouette quoi.

Sorry to Bother You
6.7
8.

Sorry to Bother You (2018)

1 h 51 min. Sortie : 30 janvier 2019 (France). Comédie, Fantastique, Science-fiction

Film de Boots Riley

Toshiro a mis 8/10 et l'a mis dans ses coups de cœur.

Le Lac aux oies sauvages
6.6
9.

Le Lac aux oies sauvages (2019)

Nanfang chezhan de juhuì

1 h 53 min. Sortie : 25 décembre 2019 (France). Thriller, Drame, Film noir

Film de Diao Yi'nan

Toshiro a mis 8/10 et l'a mis dans ses coups de cœur.

Annotation :

Ça commence comme une scène de genre muséifiée/glacée à la façon d'une expo d'art contemporain ou d'un film de WKW. Tous les fétiches du noir sont là, et Diao Yian de les étager dans sa composition, avant d'entamer une chorégraphie à trois : l'homme en fuite, la femme fatale, la caméra, tout à reconfigurer, prendre la pose, reconfigurer, prendre la pose, etc.

Maniériste ? En tout cas très ludique et fichtrement intelligent dans sa façon de diriger le regard du spectateur. Outre WKW, on pense par moment à Fritz Lang (M le maudit), Johnnie To (Sparrow) et Mizoguchi (Contes de la lune vague...). Et pourtant Diao Yinan cite Kiss Me Deadly comme principale inspiration - outre certains fait divers (les "baigneuses"), écrivains et l'envie de prendre pour cadre une ville du sud du pays, tropicale. Et c'est vrai que, comme dans le chef d’œuvre de Bob Aldrich, le ville devient une superbe entité cinématographique, un dédale de décors, d'images dont le seul plan d'organisation et celui du montage des différents points de vue qu'adopte le cinéaste : les flics et les gangsters, qui opèrent de la même façon sur ce territoire, et les trois autres personnages, comme des souris dans une souricière onirique, presque lynchienne.

Le regard du réalisateur de Black Coal sur les marges misérables du miracle économique et la violence de la Chine contemporaine demeurent, mais comme au second plan, Le Lac aux oies sauvages n'apparaissant pas le moins du monde comme un film à discours. Les personnages sont des figures quasi muettes, les situations une matière première à remodeler, pousser à bout, et la violence un enjeux de cinéma, au sens de langage visuel.

La où les "virtuoses" du plan séquence à la Bi Gan semble l'oublier, Diao Yinan investie pleinement le montage, avec un sens de l'économie, une musicalité et une sorte de burlesque noir assez unique. Une vrai signature, et sans doute ce que j’apprécie le plus chez le Monsieur (alors même que je n'ai vu que deux de ses films). Un art du découpage à rapprocher des comics ou du manga, très cut, constructiviste, à la Ching Siu-tung donc, mais aussi toujours surprenant, décalé, jazzy et porté sur l'absurde, incongru.

Et comme l'impression, au final, d'une sorte de synthèse, d'hybride entre deux cinématographies assez irréconciliables sur le papier : celles des Ôteurs de la Chine continentale (réalistes) et celle des joueurs de Hong Kong (azimutés), pour le dire vite.

Un film très généreux pour qui aime les objets de pur cinéma.

An Elephant Sitting Still
7.9
10.

An Elephant Sitting Still (2019)

Da xiang xi di er zuo

3 h 50 min. Sortie : 9 janvier 2019 (France). Drame

Film de Hu Bo

Toshiro a mis 8/10 et l'a mis dans ses coups de cœur.

Annotation :

C'est tout de même assez impressionnant (et énigmatique), la façon dont ce film en son entier, autrement dit chacune de ses composantes à un niveau quasi indifférencié, participe à cette atmosphère si particulière. Une forme d'oppression par le vide, d'incarcération à ciel ouvert, de pétrification par la substance même de l'air. Que du paradoxe en somme, à l'image de l'évolution très relative des personnages. Dans son papier sur le film, Brigitte Duzan rapproche le fameux éléphant du titre et son attitude du précepte Tao du wuwei, qu'en France on essaye de traduire par "non-agir" tout en sachant très bien qu'on ne capte en Occident que l'écume de ce genre de paradoxes assumés.

Tout le film me donne l'impression d'être fondé de la sorte. Les personnages, par exemple, sont à la fois bloqués et fuyants. Il faut voir ces compositions récurrentes : deux protagonistes se parlent, dans le même plan (objectivement) mais pas vraiment en fait, tant les regards, positions et la mise au point les séparent. Hu bo recourant à des courtes focales tout jouant sur le diaphragme pour flouter tout ce qui n'est pas au tout premier plan. Résultat : seul le personnage le plus proche de la caméra est net, l'autre est dans le vague et parait d'autant plus éloigné que la courte focale accentue les distances. Pas de réelle coexistence donc, et une empathie bien difficile dans ces conditions.

Et pourtant le film et ses plans séquences de prendre énormément de temps, laissant durer ces échange dialogués, et les personnages déambuler dans cette ville à la fois urbaine et rurale (une spécificité chinoise, on dirait), sorte de chantier éternel, de terrain vague, comme il est dit à un moment. Un no man's land dans lequel on vit, mais sans que jamais l'humain, une société, une culture n'y ait vraiment imprimé sa marque. Juste un lieu de passage pour des êtres filmés comme des ombres, sans consistance autre que la conscience résignée de leur aliénation. Une approche à la fois expressionniste et impressionniste du paysage quoi.

Et puis il y a cette narration et cette dramaturgie. Le temps pris est ici extrêmement payant. Mais aussi la finesse de l'écriture des persos, la subtilité du jeu et la sensibilité de la captation, à la Malick ou Mann, très près du visage. Le coté choral aussi impressionne, en faisant de chaque vie un écho, une variante des autres, tous sur le même spectre. Le tout très fluide et culminant vers un tragique de la désolation existentielle à la Mann,

Puissant.

The Lighthouse
7
11.

The Lighthouse (2019)

1 h 49 min. Sortie : 18 décembre 2019 (France). Drame, Fantastique, Épouvante-Horreur

Film de Robert Eggers

Toshiro a mis 8/10, l'a mis dans ses coups de cœur et a écrit une critique.

Dragons 3 : Le Monde caché
6.9
12.

Dragons 3 : Le Monde caché (2019)

How to Train Your Dragon: The Hidden World

1 h 44 min. Sortie : 6 février 2019. Animation, Action, Aventure

Long-métrage d'animation de Dean Deblois

Toshiro a mis 8/10 et l'a mis dans ses coups de cœur.

Annotation :

Si l'art de raconter une histoire, c'est jongler avec les archétypes et de nouvelles façons de les présenter, alors Dean Deblois a réussit là où George Lucas s'était à moitié vautré : le dernier virage d'une trilogie "parfaite". En tout cas parfaite au sens du canon classique vulgarisé par Joseph Campbell.

Une vie cachée
7.3
13.

Une vie cachée (2019)

A Hidden Life

2 h 54 min. Sortie : 11 décembre 2019. Biopic, Drame, Romance

Film de Terrence Malick

Toshiro a mis 8/10.

Annotation :

Le système Malick à un niveau de pureté et d'évidence assez inédit, je crois. L'aura de mystère en moins sans doute, mais l'universalité d'une sorte d'au-delà de l'expérimental et du classicisme en plus. Toujours cette façon, donc, de retranscrire une expérience avant tout esthétique du monde, sur lequel le pélerin malikien projette croyances, questions, doutes sur le mode de la confession. Quand le spectateur reçoit le tableau d'ensemble, son symbolisme (ici sous influence de la peinture romantique allemande), sa spiritualité et sa valeur d'exemplarité. Et en même temps, une fois Franz passé de l'autre côté, ayant accepté sa mort, débarrassé du soucis de soi, cette impression de voir le monde filtré à travers cette conscience particulière, miroir réflexif nous renvoyant a bien des questions...

Au rayon des relatives nouveautés : une percée du monde "politique" dans la "bulle " de l'anti-héros malikien : sacrée violence et longue confrontation. Puis la musique de James Newton Howard, ayant pour l'occasion ressorti les violons du Village, lesquelles s'accordent bien avec les images de Jörg Widmer à la photo. Bref, le cinéaste-essayiste-poète texan (toujours cousin flower power du barbare Mel Gibson) est chaud patate pour son film vegan sur Jésus"fucking"Christ !

Autre remarque (post-digestion) : ce choix d'inclure des images d'archives des films de Leni Riefenstahl et Eva Braun. Et ce malaise de voir a quel point la première savait filmer le "mythe", et comment à travers elle le IIIe Reich aura fait main basse sur tout un imaginaire "germanique", aujourd'hui encore "souillé", associé au "Mal". La question qui vient alors : le film cherchera t-il par la suite a "racheter l'âme germanique" en dissociant cet imaginaire de ceux qui en auront fait une de leurs armes d'endoctrinement/séduction les plus puissantes ?

Difficile à dire, voire même contredit par l'usage de l'anglais... Et en même temps, les motifs malikiens habituels de la "faute" et de la "chute" de servir l'idée, en marquant net la séparation entre cette "germanité" quasi intemporelle, pays de brumes et de montagnes inspirant légendes, musiques et peintures ; et l'autre : cette énorme machine bureaucratique, sommet de modernité et de rationalité, mariée à la folie collective et "banale" la plus terrifiante... Et les images d'Hitler au Berchtesgaden, filmé par son amante Eva Braun, de faire lien entre les deux : le nazi sur la montagne, le nain historique sur les épaules du géant mythologique...

Once Upon a Time... in Hollywood
7.2
14.

Once Upon a Time... in Hollywood (2019)

2 h 41 min. Sortie : 14 août 2019 (France). Drame, Comédie

Film de Quentin Tarantino

Toshiro a mis 8/10.

Annotation :

Gros kiff d'acteurs ! Putain ça y est, Brad Pitt est à un poil de Steve McQueen sur l'échelle de la classe intersidérale. Par contre les apparitions dudit McQueen et de Bruce Lee ne sont pas à la hauteur, ce qui était de toute façon impossible, on dira. Mais bon, Tarantino aurait pu nous éviter ça.

Le reste est assez étonnant de la part du Monsieur, tant on le sent sur la pédale de frein vis-à-vis de presque tout ce qui faisait sa marque. Et je ne m'en plaindrai pas, tant The Hateful Eight tirait sur la corde à ce niveau-là. Ici au contraire, on a le Tarantino que je préfère, celui de Kill Bill Vol. 2, celui qui adore ses personnages, au point de ne pas se sentir obliger de balancer tous ses tics. Pas la peine cette fois, les personnages, l'espace-temps reconstitué, son amour non élitiste du ciné et, encore une fois, Pitt, DiCaprio, Robbie et celle qui joue la hippie draguant Pitt assurent tout le boulot.

Il y a aussi ce temps que prend le film. Mais pas comme dans le précédent, pour étaler sa tarantinade sur 3h. Non, du temps presque réel, dans une L.A. quasi naturaliste, où les scènes les plus cinégéniques ne sont pas faites de citations, ou alors de façon indirecte. La visite de Cliff Booth chez la famille Manson, par exemple : on peut penser à tout un pan du ciné d'horreur des 70's, le même que repris dans The Devil's Reject, mais ça reste un décor, des codes de genre. Lesquels sortent plus ou moins naturellement de la réalité du lieu et de l'Histoire. Un ancien studio, un petit arpent d'Hollywood qui aurait pourrit sur place en quelque sorte, de quoi faire naître des monstres bien historiques, détestant le ciné et sa violence moins par goût que par principe à la con. ll y a en tout cas un truc assez particulier qui se passe dans cette scène, au croisement de tous les niveaux de réalité nourissant le film : mémoire, histoire, histoire du cinéma, fiction-pommade uchronique.

Un drôle de film, très humble d'une certaine façon, avec son auteur en retrait, laissant toute la place à ce monde. Et à côté de ça, ce dernier acte coupé du reste, comme un petit morceau de ciné bis greffé au reste, très drôle dans la connerie de ses personnages (mais aimables quand même et même en partie grâce à elle), un gros doigt d'honneur à ceux pour qui "ça" ne se fait pas, et "mélancolico-naïf" comme il faut.

Autant dire que dans le genre film de cinéphile, c'est autrement plus aimable que le film de premier de la classe de Bi Gan !

90's
7.4
15.

90's (2018)

Mid90s

1 h 24 min. Sortie : 24 avril 2019 (France). Comédie dramatique

Film de Jonah Hill

Toshiro a mis 8/10 et l'a mis dans ses coups de cœur.

Annotation :

Un couloir, un plan fixe, un cadre 1.33, puis un corps propulsé contre le mur à toute berzingue et le bruit (bien plus fort qu'il ne le devrait) qui va avec. Tout son long, le film gardera plus ou moins ces caractéristiques formelles : des plans qui ne s’agitent pas, travaillent la durée, des couleurs et lumières un peu délavées mais agréables comme des souvenirs d'été, nous laissant prendre le pouls d'un environnement ou rien ne se passe si ce n'est l'ennui. Et puis des claquements de violence brute, quand la colère sans source précisément identifiable trouve enfin à s'exprimer.

La culture Jackass n'est pas loin, mais sans le côté marketé, plus dans une façon de dépeindre un passage à l'âge adolescent retranscrit dans toute la brutalité qu'il peut revêtir au moment où on le traverse. Encore faut-il s'en souvenir... Pas mal de violence donc, et souvent tourné contre soi, alors que Jonah Hill se la joue humble derrière la caméra, mais plutôt fin à l'écriture. Chose particulièrement appréciable à ce niveau d'ailleurs : à une ou deux scènes près, le néo-réalisateur tombe rarement dans le piège (si typique des scénarii contemporains) de la sur-écriture. Moins d'1h30 au compteur en 2019 ! C'est devenu rare. De même que le côté taiseux de nombre de scènes et personnages. Ou alors ça parle, mais pas pour raconter autre-chose que ce qui passe dans la tête de n'importe quel ado (ce running gag autour du mot "cool", ha ha).

Et le coté madeleine de Proust alors ? Là, bien présent, mais sincère, ne servant pas d'excuse, ne passant pas devant ses personnages. C'est plutôt un cadre, un contexte, bref, le tableau décrépi où prennent racine des personnages qu'on a un peu déjà vu ici et là, certes. Mais d'un autre côté, le milieu de skateboard reste un chouette terrain de jeu, en lui-même (putain cette vautre en milieu de film !) comme pour dépeindre l'adolescence. Puis c'est très plaisant à suivre du regard, cette culture faussement j'en foutre du milieu urbain redéfini en terrain de jeu burlesque, presque anar.

Joli coup d'essai, en somme. Et je ne parle pas des morceaux de la BO signés Trent Reznor et Atticus Ross...

Les Étendues imaginaires
6.5
16.

Les Étendues imaginaires (2018)

Huan tu

1 h 35 min. Sortie : 6 mars 2019 (France). Policier, Drame, Thriller

Film de Siew Hua Yeo

Toshiro a mis 7/10, l'a mis dans ses coups de cœur et a écrit une critique.

El reino
7.2
17.

El reino (2018)

2 h 11 min. Sortie : 17 avril 2019 (France). Thriller

Film de Rodrigo Sorogoyen

Toshiro a mis 8/10.

Annotation :

Une sorte de croisement entre Network, Les Affranchis et Whiplash. Soit l'histoire d'un politicard véreux lâché par le système qui le nourrissait lui et tous les autres, si ce n'est qu'eux auront fermer leurs écoutille à temps... en le sacrifiant lui, hi hi.

Tout l'intérêt du film consiste dés lors à suivre le connard lâché par les siens comme on suit un junky à la recherche de sa dose. Courte focale et caméra épaule à la Michael Mann donc, mais de façon bien plus systématique voire avec plan séquences à la Cuaron quand c'est vraiment trop tendu pour autoriser la moindre coupe.

Résultat : un shoot d'adrénaline quasi permanent, branché sur les pulsations d'une musique à la Cliff Martinez. Ce qui ne veut pas dire que le film ne respire pas, et Sorogoyen de maitriser le découpage de son scénar comme de ses scènes. Ça parle beaucoup mais on suit ça comme thriller en immersion, un film undercover cherchant l'hyperréalisme jusqu'à, vers la fin, accompagner le personnage dans son rapport déviant au réel.

On se souvient alors d'une séquence, citant la scènes des micros des Hommes du président pour mieux la retourner en farce n'en finissant pas. Laquelle farce dit le changement de perspective d'El Reino par rapport au classique de Pakula : pas de chevaliers blancs ici. Juste un pourri fonçant droit à sa perte, quitte à presque endosser la peau du gentil par accident, mais surtout à l'image de sa conduite lors du climax : une fuite en avant et un auto-aveuglement éclairant au passage un système certes proche d'une mafia, mais avec lequel chacun fait, y compris la porte parole finale de la vérité.

Le Roi
6.3
18.

Le Roi (2019)

The King

2 h 20 min. Sortie : 1 novembre 2019. Biopic, Drame, Historique

Film de David Michôd

Toshiro a mis 8/10 et l'a mis dans ses coups de cœur.

Annotation :

Putain ça fait plaisir de voir de voir ses (vagues) souvenirs de cours d'histoire médiévale prendre vie ! C'est quoi la guerre, le pouvoir, le peuple en tant qu'idée, un état en tant qu'institution.. : autant de sujets plombant dont 15 thèses ne feraient pas le tour. Et Michôd et Edgerton de les approcher façon Shakespeare ou presque, solennels mais jamais chiants, plutôt philosophes et hypnotisant en fait, tant le classicisme de la mise en scène est approprié, précis, net, et les échanges dialogués passionnants et le casting parfait !

Questions de postures, de rapport de force, de choix de focales, cadrages, surcadrages, ombres et lumières, réalisme cru et poésie lugubre, bref, tous les outils du cinéma utilisés avec la juste mesure. Sans parler de la discrète mais entêtante BO de Nicholas Britell, faisant avec la photo peser tout le poids la terne tragédie du pouvoir, lyrique mais retenue, presque étouffée, comme les dernières brides d’innocence du roi idéal(isé), défait dans la victoire, dans un épilogue rappelant lointainement celui de Young Mister Lincoln (le bruit du peuple hors-champ, le roi l'incarnant malgré lui cloitré, dupé). Soit le parcours du jeune anti-héros presque le même que celui d'Animal Kingdom : se faire lentement mais surement prendre dans la piège tendu par l'héritage, les circonstances, le fatum, le sens de l'Histoire.

De là, comme toutes les grandes histoires, la charge symbolique/exemplaire du drame aura vite fait de se faire parabole. Nul doute que si Brad Pitt produit, c'est qu'il y aura vu, dans la suite de War Machine, un autre portrait de l'histoire récente de son pays, parti guerroyé dans le désert avec le prétexte et les très "realpolitik" raisons que l'on sait. Puis cette idée plus générale, et toujours tellement d'actualité que paix intérieure rime avec guerre extérieure... Autant dire que Michôd est un peu plus fin que McKay - même si la comparaison n'est pas ultra pertinente, j'avoue...

Enfin qu'importe, le plus chouette aura été de voir presque "pour de vrai" la gadoue, les scarabées de fer et les longbows d'Azincourt entre deux dialogues shakespeariens. Un film d'une belle maitrise, dans ses choix tranchés comme dans son exécution, cruelle (pour ses personnages) mais juste (dans la lecture éclairée des mécanismes de l'Histoire politique).

Une idée pour un double programme avec Troie...

Alita: Battle Angel
6.3
19.

Alita: Battle Angel (2019)

2 h 02 min. Sortie : 13 février 2019 (France). Action, Science-fiction

Film de Robert Rodriguez

Toshiro a mis 7/10 et l'a mis dans ses coups de cœur.

Annotation :

Plein de petites frustrations et défauts épars dans l'adaptation, la dramaturgie et la direction d'acteur notamment, parfois bien Z, en tout je-m’en-foutiste, mais malgré tout un PUTAIN DE PIEDS MONUMENTAL devant ce bonheur de Iron Jim's piece of art dans l'action !

Le Gang Kelly
6.2
20.

Le Gang Kelly (2019)

True History of the Kelly Gang

2 h 04 min. Sortie : 5 décembre 2020 (France). Action, Biopic, Policier

Film de Justin Kurzel

Toshiro a mis 7/10, l'a mis dans ses coups de cœur et a écrit une critique.

Portrait de la jeune fille en feu
7.4
21.

Portrait de la jeune fille en feu (2019)

1 h 59 min. Sortie : 18 septembre 2019. Drame, Historique, Romance

Film de Céline Sciamma

Toshiro a mis 8/10.

Making Waves : La magie du son au cinéma
7.3
22.

Making Waves : La magie du son au cinéma (2019)

Making Waves: The Art of Cinematic Sound

1 h 34 min. Sortie : 15 mai 2022 (France). Cinéma

Documentaire de Midge Costin

Toshiro a mis 8/10.

White Snake
6.4
23.

White Snake (2019)

Báishé: Yuánqǐ

1 h 39 min. Sortie : 9 février 2022 (France). Animation, Fantastique, Romance

Long-métrage d'animation de Huáng Jiā-Kāng et Zhào Jì

Toshiro a mis 7/10.

Les Deux Papes
7
24.

Les Deux Papes (2019)

The Two Popes

2 h 05 min. Sortie : 20 décembre 2019 (France). Drame

Film de Fernando Meirelles

Toshiro a mis 7/10 et l'a mis dans ses coups de cœur.

The Irishman
7
25.

The Irishman (2019)

3 h 29 min. Sortie : 27 novembre 2019 (France). Drame, Gangster, Policier

film de Martin Scorsese

Toshiro a mis 8/10.

Annotation :

Scorsese unplugged vol. 2 ?

Le risque était de refaire Les Affranchis en niant le temps passé ou, pire, par nostalgie. Or ce sont les effets du temps qui intéresse et qu'assume ici papy Marty ! Résultat, la violence "superficielle" du gangster est filmée avec recul : un éclat est c'est marre. Rien de glorieux ni de glam là-dedans. Plutôt un truc laborieux, routinier même, à force de répéter l'acte, et d'autant plus quand l'instance qui raconte son passé ne peu plus s'imaginer sans les difficultés de son corps de 80 balais !

La violence se déplace donc, dans un regard d'abord, celle de la gamine de Frank, pour qui tout ce milieu n'a rien d'attirant, de cinégénique, au point de rester une énigme pour son père, la porte fordienne entre-fermée plutôt qu’entrouverte ! Et puis, on y revient, dans les multiples effets du temps. Les plans et les scènes se rallongent, la narration se dilate, voire divague dans l'anecdotique et la chronique. Et l'impuissance grandit, mais cette fois sans grands moulinets visant à noyer le poisson. Il faut voir comme le personnage de Joe Pesci a changé à ce niveau. Et puis De Niro, de marbre tout du long. Ce à quoi ajoute son masque numérique, qui pour la première fois me fait presque la même impression que le maquillage à l'ancienne. C'est dire comme le film, dans les passages les plus 50's de son récit au passé, assume le côté "artifice" de la reconstitution. Si bien que ces scènes m'évoquait presque le cinéma de l'âge d'or hollywoodien - chose que Scorsese pourrait prendre pour un compliment.

Mais c'est peut-être aussi l'effet de cette narration, qui, paradoxalement, plus elle se débarrasse de ses effets de signature, plus elle assume sa simplicité, sa linéarité presque, plus on se rend compte a quelle point, derrière tout ça, il y a un art de raconter, et de faire oublier le temps qui passe (les 3h 29 du film) tout en ne parlant pourtant que de lui. Fortiche le Marty ! En tout cas jamais j'ai eu l'impression d'être devant un film qui dure, alors même qu'il n'est jamais dans la recherche de l'efficace.

Et puis Pacino ! Quel pieds de le revoir dans un rôle à sa mesure ! Celui, d'ailleurs, qui poursuit la ligne habituel de l'ani-héros scorsesien, faisant des tourbillons, gesticulant alors même que le milieu prend ces mesures pour son cercueil. De Niro dans Mean Streets, et en même temps Andrew Garfield dans Silence, tandis que De Niro/Scorsese fait son Judas privé de martyr pour la vie...

Undercover - Une histoire vraie
6.2
26.

Undercover - Une histoire vraie (2018)

White Boy Rick

1 h 51 min. Sortie : 2 janvier 2019 (France). Drame, Policier

Film de Yann Demange

Toshiro a mis 7/10 et l'a mis dans ses coups de cœur.

Annotation :

Une idée de double programme avec 90's sur la jeunesse américaine livrée à elle-même, éventuellement.

Un très beau film dans et par son classicisme assumé en tout cas. Si l'on veut voir l'envers des bling bling 80's de Reagan et autres fantaisies banlieusardes rétroactives (le culte actuel des 80's par tout un pan du ciné hollywoodien), Undercover est tout indiqué. Un remède anti-nostalgie trés recommandable !

Le creusement des inégalités entre riches et pauvres, certains quartiers des grandes villes abandonnés, transformés en poubelles à ciel (hivernal, lumetien) ouvert, juste avant la futur gentrification, les ravages de l'économie du crack sur la communauté Afro, etc. Le film de Yann Demange ouvre un petite fenêtre sur cette Amérique-là, avec modestie et savoir-faire.

Avec aussi empathie et un art certain pour trousser les personnages en un rien de temps. Je pense notamment à la scène qui nous présente la petit frère de la copine du "héros".

La Mule
6.7
27.

La Mule (2018)

The Mule

1 h 56 min. Sortie : 23 janvier 2019 (France). Drame, Gangster, Thriller

Film de Clint Eastwood

Toshiro a mis 7/10.

Green Book - Sur les routes du Sud
7.5
28.

Green Book - Sur les routes du Sud (2018)

Green Book

2 h 10 min. Sortie : 23 janvier 2019 (France). Drame, Biopic, Road movie

Film de Peter Farrelly

Toshiro a mis 7/10.

La Favorite
7.2
29.

La Favorite (2018)

The Favourite

1 h 59 min. Sortie : 6 février 2019 (France). Historique, Drame, Comédie

Film de Yórgos Lánthimos

Toshiro a mis 7/10.

Glass
6.3
30.

Glass (2019)

2 h 09 min. Sortie : 16 janvier 2019. Thriller

Film de M. Night Shyamalan

Toshiro a mis 7/10 et l'a mis dans ses coups de cœur.

Toshiro

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