Trois entrées. Trois nébuleuses de questions et autres contradictions à prendre en compte dans notre sentencieuse réception d’Ad Astra. Primo : la très grande polysémie de cette notion parfois surinvestie qu’est l’auteurisme. Deuxio : la délicate négociation d’un cinéaste avec les archétypes, et au-delà, avec le complexe médiatico-industriel. Et tertio : la non moins délicate inscription de James Gray dans l’histoire et la pensée de son Art.


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L’auteurisme d’abord…


…et, pour faire simple, deux manières parmi d’autres de l’aborder : l’une machinale, l’autre intuitive. La première, façon liste des courses, consiste à faire le compte des thématiques de l’auteur, de leur présence, absence, stagnation, évolution, au fil de ses films - plus ou moins toujours le même en fait. Méthode ne rendant pas le plus grand des services à l’auteur, à vrai dire. Et collecte de données qu’avec un peu d’entrainement, du reste, des algorithmes feront bientôt mieux que l’humain, histoire de boucler la boucle avec certains de ces scenarii désormais écrits selon leurs directives. La critique est morte ? Vive la critique ! Dans le cas d’Ad Astra, ainsi, beaucoup auront noté le sempiternel rapport au père…. et aux pères de cinéma. Puis l’héritage comme fardeau, faisant de la vie de l’héritier une vie empêchée. Celle d’un pantin gesticulant dans des couloirs sans fond, ornés des photos de familles, et comme hantés par cette figure paternelle rendue d’autant plus insurmontable qu’en son absence on l’aurait élevé au rang d’idole, bla bla bla.


L’autre façon, devant en vérité beaucoup à la première mais sans le dogmatisme de la « méthode », consisterait, elle, à « juste » observer l’homme à travers ses films. Le regarder s’exprimer presque malgré lui, muter, grandir, entrer en crise, atteindre un certain pic de maitrise dramaturgique. Puis, doucement, dans une deuxième phase, disons moins canonique, le voir substituer l’essai au parfait, perdre en contrôle ce qu’il gagne charge mélancolique, presque à fleur de peau. Voir l’héritier, en somme, se délester du souci de plaire (à ses paires comme à une certaine audience), à l’image de ces fusées laissant derrière elles leurs lanceurs. Après The Yards, La nuit nous appartient et Two Lovers, sont ainsi venus The Immigrant, The Lost City of Z et Ad Astra. Avec, à la croisée des chemins, ce sublime plan final, façon diptyque, du film avec Marion Cotillard : le cadre d’une fenêtre ouverte sur l’horizon à gauche (voie de l’évasion, au moins imaginale), le reflet d’une ombre, celle d’un homme prisonnier de son milieu, à droite (voie du confinement, aussi rassurant soit-il).


De là, au moins autant que la répétition ad nauseam des thématiques de son réalisateur, c’est le mood si particulier d’Ad Astra qui devrait nourrir les débats ! Le grand mystère à ce sujet étant : est-ce l’état d’esprit particulier de James Gray - dépressif notoire ! - qui aura déteint sur son film au point de le dévitaliser ? Ou bien est-ce le cinéaste lui-même, en toute conscience et avec ses décennies d’auto-analyse derrière lui, qui aura prémédité la chose, au risque de voir ensuite la Fox/Disney le contraindre à atténuer son geste si radical ? La réponse est sans doute entre les deux, l’ex petit surdoué de Brighton Beach n’ayant le profil, ni de l’inconscient, ni du calculateur - le bougre serait plutôt l’incarnation vivante de la lucidité ! Ce qui déplace le mystère sur la question bien plus concrète de la narration, étrange d’une part par sa dimension subjectiviste mais en retrait du sensationnalisme (notre point de vue = celui de l’anti-héros Roy McBride, lequel se voit comme en dehors de lui-même…), et d’autre part du fait du découpage (d’une limpidité presque mécanique) et du montage (très économe lorsqu’il va de l’avant, mais aussi, dans l’autre sens, porté sur l’anamnèse…).


Une narration paradoxale donc, puisque là où ses caractéristiques classiques la font progresser comme en pilotage automatique (cf. l’excellence technique des scènes d’action, aussi froides soient-elles), la non affectation apparente de celui qui agit, ou plutôt réagit aux circonstances, donne l’idée d’une espèce de surplace, de « running on empty ». Un déficit de sens et de motivation rappelant un peu, quelque part, le Vanishing Point de Richard C. Sarafian. Conséquence d’une plus que probable intervention des studios, comme on en voit tant d’exemples aujourd’hui ? Ou de l’absence d’intérêt du réalisateur pour les scènes d’actions, dont la confection l’ennuie au plus haut point ? Le fait en tout cas que le personnage de Brad Pitt n’évolue jamais aussi peu que lorsqu’il agit conformément au protocole de l’héroïsme hollywoodien. Un héroïsme particulièrement coûteux en vies humaines d’abord, et une efficacité dans l’action faisant de celui qui se comporte de la sorte le parfait sociopathe (ou automate) ensuite, semble nous dire James Gray.


À moins qu’il n’y ait là que le résultat d’un (très relatif !) accident industriel, on l’ignore encore…


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Les archétypes ensuite…


…et leur numineuse voie, pour ne pas dire mystique : celle empruntée par les mythes, légendes et autres grands récits à l’épreuve du temps. Pourquoi ? Parce que témoignant d’une certaine vérité de l’expérience humaine du monde et du temps, de l’esprit et de la matière. Mémoire profondément enracinée et expérience universellement partagée, que ce soit au niveau d’un individu, d’un peuple ou de l’espèce même. Ce dont James Gray, tout en avouant trouver des limites à la théorie campbellienne du monomythe, n’ignore pas, lui qui admire tant Shakespeare, John Ford et l’opéra. Lui dont le sens de la tragédie pourrait être qualifié de grec, ou russe. Lui, encore, dont le film de chevet s’appelle Apocalypse Now, rejeton abandonné de George Lucas, choyé par John Millius, et enfin amené au bord de la folie par Francis Ford Coppola. Bref, ça crève les yeux : Ad Astra est balisé, sa ligne narrative tient sur un fil - celui du destin - et chacune de ses séquences pourrait-être un point sur une carte décrivant la psychothérapie de Roy autant que la cinéphilie de James, et inversement. Enfin à un petit détail près…


Le fait que la voie des archétypes n’est pas un jeu de l’oie ! Non, la chose, c’est sa spécificité, travaille au crépuscule de la conscience, parfois même à l’insu du storyteller. Et son langage n’est qu’images, plus encore même que le cinéma. Aussi voyez comme Roy McBride né à l’écran : fantôme dans l’armure, regard en surimpression des ténèbres enserrant notre petite planète bleue. C’est l’archétype de l’âme errante (cf. la trajectoire des vaisseaux projetés sur son visage), le chevalier en quête (jusqu’à l’usage du bouclier !) ou fœtus astral… Aussi son Kurtz revêt-il le masque du père-tyran, son Graal ET son Dragon. Mauvais dieu dont les vagues de colère se rabattent sur cette décevante engeance tentant de se hisser à sa hauteur, et lui rappelant par là sa condition originelle : singe de l’espace… Il y a ainsi dans Ad Astra, chacun l’aura compris, théâtralisation à l’échelle cosmique du propre drame existentiel de Roy, écartelé entre désir d’élévation et instinct grégaire. Et surtout ne sachant que faire de cette vie donnée, puis abandonnée au vide… qu’il suffirait de remplir, certes, mais comment, sans mode d’emploi ? D’où, sur sa route, un certain nombre de rencontres et interventions tissant la trame de cette quête de sens. Retenons-en trois.


Premier exemple : l’épisode du babouin enragé, comme rappel de cet héritage archaïque et néanmoins essentiel à la vie qu’est l’instinct de conservation, meurtrier au besoin… Deuxième exemple : la séquence où le « chevalier » voit son armure forcée par une « princesse » de Mars. Figure ambivalente que cette Hélène Lantos (et victime de coupes au montage ?). Jetant par ses révélations une lumière nouvelle sur la quête de Roy, elle agit avec lui en Moire impitoyable, lui offrant le choix, au bout de sa quête, et plus tard réduit à un cordon, du parricide… Troisième exemple enfin : les interventions du Soleil, archétype suprême de la mystique jungienne en tant qu’image du Soi, le dieu intérieur, au-delà de toutes nos contradictions et dualités. Présence lointaine et radicalement Autre, mais dont le rayonnement ici, après que tout se soit inversé (le père devenu le fils et le fils le père), ramène Roy vers la Terre … en réponse au plan inaugural. Soit à chaque fois un panoramique où l’astre s’invite tel un deus ex machina dans le champ visuel de l’astronaute : la première pour dessiner en lens flare un alignement de formes abstraites sur sa visière (image kubrickienne de la perfection avant la chute ?), la deuxième pour réorienter son regard vers la possibilité de la vie au-delà de la mortification (un faisceau pointant la station d’où reprendre son élan).


Sauf que voilà : c’est bien joli tout ça, mais James Gray reste James Gray, honnête et critique de toute forme de pensée finissant par faire système, poussant le vice jusqu’à faire du pessimisme une vertu, question d’hygiène intellectuelle ! Aussi la voie des archétypes, pas plus que tout autre élément œuvrant à la satisfaction/exploitation pleine et en partie inconsciente du spectateur, n’est totalement investie ici. Même constat par ailleurs vis-à-vis de nos connaissances en psychologie : pointée comme ultime système de contrôle en puissance… Le constat lucide des impasses du modèle occidental, la lassitude face à notre syndrome du poisson rouge, voire un troublant doute quant la notion même de progrès : voilà le bruit de fond terrible qui explicite cette méfiance. Mauvaise conscience de l’humaniste déçu, qui par la voix off d’un Brad Pitt faisant la nique à Clooney, chuchote aux oreilles du bouffeur de pop-corn tout au long de ses deux heures passées dans le noir. Parce que c’est aussi ça la dépression : une acuité accrue du regard en même temps qu’une sensibilité particulière aux « ondes négatives ». Une focalisation presque masochiste sur ce qui cloche, et un rapport au temps comme bouclé sur lui-même.


Et puis, on y revient, ce léger décalage de la conscience par rapport au corps qu’elle habite. Cette façon de ne pas être tout à fait en phase, pas plus avec soi-même qu’avec tout ce qui défile sous ses yeux circonspects : stranger in a strange land, disent les anglo-saxons. L’occasion pour Ad Astra de donner à contempler le vide sidéral comme spirituel, l’absence de toute métaphysique, la négation de tout ce qui précède en quelques sorte, comme peu de films spatiaux l’auront fait avant lui. Un vide presque désirable in fine, parce que réfutant tout sauf ce qui est à portée d’yeux ou de main. Et, partant de là, redonnant du sens à l’existence dans sa plus simple et empirique définition : je vois, touche, sens, ressens, etc., donc je suis. Ou comment, une fois parvenu au fond des abysses, donner le coup de talon qui nous fera revenir à la surface, parmi les vivants. Là où Percy Fawcett, dépassé par son « A man’s reach should exceed his grasp. Or what’s a heaven for ? » ne pouvait que s’évanouir, corps et âme, avec son rêve de réhabilitation des origines. La contre-quête comme réponse à la fièvre de conquête.


Une mise en regard des deux derniers ouvrages grayiens ne valant, bien sûr, qu’en supposant l’épilogue d’Ad Astra conforme à la vision de son auteur…


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L’histoire et la pensée du cinéma enfin…


… et l’inscription de James Gray dans celle-ci en tant que poil à gratter. Parce que s’il appartient à la génération des Tarantino, Fincher, Anderson (Wes et P.T.), Nolan ou Abrams, difficile pour autant de clairement le situer sur l’échiquier esthétique. Classique ? Mouais, sa dominante aucun sans doute. Mais alors contrarié par ce refus de l’idéologie qui le sous-tend à Hollywood, à savoir la capacité de l’Homme à agir sur monde. Sans parler de cet usage du flux de conscience (introduit cut, à la Malick), ou de façon à créer l’idée d’un récit à la fois linéaire et circulaire (la reprise du prologue dans l’épilogue). Moderne alors ? Les greffes formelles et cette fameuse humeur dépressive plaident pour. Mais pour le reste… Niet !! Il a eu l’occasion de le dire : cette manie de détruire toute notion de récit au profit d’une certaine posture, James Gray en a soupé ! Post-moderne ? C’te blague ! Maniériste ? Hmm… Il y a quelque chose de cet ordre-là, oui. À ceci près que, tout cinéphile qu’il soit, le Monsieur ne filme pas « que » son rapport aux images l’ayant fait. Sa conscience d’auteur foncièrement indépendant étant dans une sorte de rapport de force avec cette mémoire/hantise.


Impossible, en effet, de voir Ad Astra sans voir aussi, à travers lui, les fantômes de 2001 : l’Odyssée de l’espace, Solaris, Apocalypse Now ou encore, tiens, plus étonnant, Star Wars, Mad Max et High Life. Parce que c’est comme ça, la malédiction de tout cinéaste contemporain : n’avoir pas eu la « chance », comme la génération des géants (Griffith, Wellman, Walsh, Ford, Mizoguchi…), de naître avant l’avènement du cinématographe, de grandir en dehors de son influence. Scorsese, Kubrick, Lean, Cimino, Visconti, Fellini… : tous autant qu’ils sont, dès lors, à la fois célébrés, pillés et repoussés par James Gray. La problématique étant, pour lui, l’héritier réfractaire, soucieux de tracé sa propre voie mais ne pouvant pour autant taire son admiration pour ses pères : que faire de ce maudit héritage, aux airs de trésor des Nibelungen ? Comment le liquider quand tout en face nous y ramène, à commencer par sa propre adhésion au mythe de l’âge d’or nouvel hollywoodien ?… Ajoutez à ça le tempérament adéquat, et il y a de quoi déprimer, c’est certain. Mais de ce mal, cependant, peut aussi ressortir un peu de bien, comme disait Gandalf.


L’idée étant que c’est là, et seulement là, au creux de la vague, au fond du fleuve, que certain créateurs laissent enfin advenir ce qui, du plus profond de leur être, réclame d’être entendu puis, après tout le travail de transformation nécessaire, projeté sur un écran. Soit l’humeur dépressive comme voie d’accès privilégiée, via la sublimation, à l’expression cinématographique… en tout cas chez James Gray. La question reste ouverte, évidemment, mais force est de remarquer, pour étayer l’hypothèse, la très grande force d’inertie de son cinéma par rapport aux courants, tendances et autres dérives affectant le reste de la production contemporaine. Entre Charybde et Scylla (scientisme nolanien / ludisme tarantinien), ou la peste et le choléra (devenir série ou relique du cinéma), le Monsieur semble rester au fond de son fleuve, l’or du Rhin en somme, si l’on achève la métaphore. Et Ad Astra, eu égard à sa catégorie (budget moyen, genre populaire), d’illustrer la chose peut-être plus que jamais auparavant. Un contraste aussi bien en termes esthétique que « politique ».


Que l’on considère le sort réservé par le film à l’idée du progrès tel qu’on se le figure généralement en Occident (et à Hollywood) : objet de conquête faisant du pionnier la cible de toutes les convoitises (cf. la scène de piratage sur la lune), regard rongé par la cataracte, et enfin image tyrannique évacuée vers le néant. La façon de faire n’est pas dénué de violence, mais le tableau final est juste. James Gray y renvoyant l’être humain à ce qu’il est : animal social ET belliciste, égoïste ET empathique, tourné vers l’intérieur ET l’extérieur ; par opposition avec ce qu’il prétend être : pur esprit propulsé vers l’avenir après s’être préalablement coupé de ses si incommodantes racines (quand Maître Yoda sait si bien les accommoder...). L’antithèse d’Interstellar en fin de compte, non ? En tout cas l’idée, trouvant son incarnation dans chaque audio-images conçue avec le transfuge nolanien Hoyte Van Hoytema, qu’il ne saurait y avoir d’avenir sans passé, de vie sans mort, ou de « je » sans « tu ». Soit une pensée tout sauf univoque, pour une voie toute faite de mesure et contractions assumées.


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James Gray :


« […] je pense qu’il est important pour un réalisateur d’avoir un égo important pour pouvoir faire aboutir ses projets. Autrement, on ne s’en sort pas. Mais une fois le projet lancé, l’enjeu doit être inverse : il faut savoir s’en retirer et laisser toute la place à ses personnages. L’égo et toute forme d’ironie par rapport à ce qui y est raconté doivent disparaître. Ne peut à la rigueur rester que ce qui refuse complètement de s’en aller : ce qu’on y a laissé de plus profondément enfoui en soi, de plus noir… »

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le 6 oct. 2019

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