Les meilleurs films de 2022 selon Homdepaille

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La morgue dans un lyrisme fou à tenter de réunir la montagne et la mer, deux opposés. La "décision" s'applique à différents types de ruptures, plus ou moins violentes et douloureuses de deux suicidaires qui attendent sur un rebord que l'autre les pousse. Lui aux motifs carrés sur ses murs, elle dans son turquoise Hitchcockien (ce qui est bien la seule citation directe) aux motifs entre la vague et la montagne. Bienveillante mais...
J'aime pas trop le PCW précédent, malgré la maîtrise, une romance trop glacée à laquelle je n'ai jamais cru. Là au premier regard c'est plié, jusqu'à ce que la marée l'emporte. Le tout sans discourir pesamment sur la condition de la femme comme dans Mademoiselle.
La femme fatale est une fragilité dans sa masse de vêtements informes, un flou définitivement sur un autre plan que son poursuivant. La belle scène des cendres illustre totalement ce personnage de divine "celle qui souffre et fait souffrir" une lampe frontale à la lumière aveuglante et brutale et derrière une batterie rouge comme l'oscilloscope de son petit cœur. Une romance frustrée, distante malgré les tentatives de rapprochement par la technologie. On retrouve le génie de la spatialisation à l'œuvre dans Mademoiselle : le voyeur qui s'intègre dans la vie privée de l'observée, des micro ellipses et flash-forward ou tout simplement des associations de motifs qui donnent aux raccords un enivrant sentiment de surprise. Sublime scène d'interrogatoire quand ils sont sur le même plan séparés et ne peuvent même pas être face à face, ni eux ni leurs reflets-doubles, lui net, elle floue. et le cadrage de dériver les questions vers un reflet ou un écran.
Le thriller n'est que prétexte à une série de gestes amoureux insensés et donc magnifiques : détruire une scène de meurtre, au risque de s'incriminer, pour éviter des cauchemars au flic ; sous la neige, disperser les cendres d'une relation sino-coréenne déséquilibrée et mortifère ; et cette fin ! elle toute à sa légèreté trouve l'équilibre parfait de la montagne et la mer, lui lourdaud patauge encore agrippé à son téléphone.

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Predator dans l'univers débile du grand spectacle avec des débiles (leur but est de photographier l'alien dangereux pour devenir célèbres). L'alien lui-même étant le spectacle crétin qui nous dévore si on le regarde, d'après son réalisateur.

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Beaucoup de choses mineures, mais qui même pour celles qui semblent le plus pénible (le Yuen woo ping) ont fini par m'émouvoir un peu. Faut dire que le deuil traverse toutes les histoires.

Le plus beau reste le Patrick Tam, séparation de deux jeunes à cause de l'émigration de la fille (superbe fulgurance au passage d'un avion sur le toit). Les murs vides de Tam ont toujours une gueule d'art moderne. Il fait honneur à ses références au romantisme : la cruauté des Hauts de Hurlevent en miroir au protagonistes. Le cadrage impeccable comme dans la belle scène musicale : la fille sur le départ, assise face à une porte ouverte qui donne vue sur le reste de l'appartement vide et le garçon maladroit à l'opposé de la pièce. Une photo de Bowie rappelant Nomad il y a 40ans du même réalisateur. La tristesse de cette séparation poétique qui finit sur une apocalypse à coups de sirène.

L'avion est un des motifs omniprésents accompagnant les 3 thèmes: émigration, mort (bizarrement le ton reste lumineux et pas crépusculaire à part le Tam) et transmission.


La musique du Patrick Tam https://youtu.be/qo2cIsTyvJM

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Drôle dans ses sketchs noirs, j'ai particulièrement été touché par sa mélancolie sur nos façons de d'échapper au futur sombre que ce soit en se racontant des histoires, par l'amour (maladroit et drôle) ou dans cette image finale d'angoissés fumant frénétiquement en attendant un changement d'époque comme seule sortie illusoire à la mort.

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Je pensais voir un film de zombies et en fait il s'agit d'une infestation d'Anthony Wong d'Ebola Syndrome, d'humains sans barrières prêts à contaminer leur prochain, le violer et le tuer de la manière la plus barbare possible. Une peur de la violence sexuelle et physique dans les lieux publics qui se concrétise dans une scène puissante.

Le reste gère moins bien cet aspect mais donne quand même des images qu'on dirait sorties des représentations polissonnes des enfers.

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Y’a une efficacité des scènes d’action plaisante quand, dans la salle d’à côté, des raptors dérapent en poursuivant des cascadeurs en moto. Même Tom Cruise agissant en ado (faut le voir penser être discret à sauter d’un 1er étage avec ses 100kg) à 60 ans et sa romance neuneu avec Conelly ne m’a pas dérangé alors qu’elle est vraiment faite à l’arrache. Faut croire que le niveau est devenu tellement bas, qu'un film avec deux adultes qui se regardent en échangeant des sourires se démarque du tout-venant.

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Ça tronçonne bien. J'avais un peu peur au début, les premiers meurtres sont gores mais mal branlés. Puis on passe à la nuit et c'est le déchaînement.

Je confesse que c'est assez jouissif de voir cette force réac dézinguer du jeune riche gentrificateur et que les conneries sur la volonté de se dépasser (y'a deux survivants d'attaques traumatisantes) ne fonctionne pas. Y'a tout un jeu sur les miroirs utilisés par les victimes narcissiques sans que ça leur évite le pire.

En se mettant devant sans essayer de prendre de l'avance sur les tropes avec cynisme ça fonctionne bien. Un lieu réduit et 1h20 la durée parfaite.

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J'avais lâché Dupieux à cause des critiques tièdes et Fumer fait tousser m'avais agréable ému, réussissant enfin à transformer son humour absurde en véritable angoisse existentielle. Pareil ici, l'humour fait mouche comme la peur de vieillir des hommes et des femmes, chacun à leur manière absurde et drôle.

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J'suis pas raciste mais j'ai pas pigé grand-chose au premier film parce qu'il se ressemblaient tous. 20 ans plus tard, les marionnettes sont bien plus différenciées et l'histoire se suit même si elle est dispensable.
J'ai pas retrouvé le choc furieux du 1er film mais l'action y est plaisante dans un bon mix maquettes et effets par ordinateurs pas trop encombrants. Ça part surtout dans un gore délirant de membres tranchés, têtes explosées et massacre faisant couler le sang jusqu'à un véritable torrent.

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Un film MeToo réussi. Car sans un long discours enfonçant des portes ouvertes (trauma de l'exécrable Mary Shelley) face à un vieux porc, Barbare développe une thématique sur la confiance d'une femme envers les hommes dans un film d'horreur bien ficelé. Tess dans un quartier mal famé se méfie de son colocataire forcé qui s'en rend bien compte et créé un trouble passionnant en voulant en faisant trop pour la mettre en confiance. Y'a aussi le clochard dont forcément l'aspect rebutant l'effraie. Tout ça pour au final, à cause d'une situation sous pression (comme au travail), se mettre dans les bras du pire. Du coup, malgré quelques petites choses appuyées, cela fonctionne dans la tension d'une histoire d'horreur.
Une histoire d'horreur qui se tient bien surtout dans son enchaînement de déflation-inflation de la peur : le sous-sol horrible qui cache un autre sous-sol encore pire et avec une vraie maîtrise de la photo plongée dans le noir avec quelques éléments (anodins) brillants.

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Y'a un truc un peu agaçant du fantastique comme simple élément signifiant utilisé pour enrichir une histoire (trop) simple. On dirait une méthode de romancier médiocre. Y'a un peu de ça dans Petite fleur.
Donc ici, le retour dans le passé par les capacités olfactives d'une fillette ne sert qu'à incarner un regard qui pèse sur la nouvelle arrivée, noire, dans un petit village de montagne. Donc voilà ce regard la rend folle, drame, tout ça tout ça... Rien qui n'aurait pas pu se faire en simple flash-back tant la présence de la petite n'apporte rien et est jeté sans justification dans le récit.
Bon à part ce gros bémol, cette histoire d'amour de jeunesse contrariée et ravivée dans le présent se suit agréablement. Bien qu'elle soit elle aussi un peu trop réfléchie, et donc mécanique, dans toute une mise-en-scène du regard qui l'ancre dans son époque.

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Un film d'action qui se veut cool. Ça fonctionne pas trop mal, une multitude de personnages hauts en couleurs et de l'humour qui fait occasionnellement mouche même si beaucoup de dialogues forcent à mort (le truc du dessin animé qui sert de ligne générale me convainc moyen).
Les scènes de bagarres dans le train donne un minimum syndical qui n'est que trop rarement assuré par Hollywood et se suivent avec plaisir surtout qu'il y a toujours l'interruption d'un élément de surprise. Par contre l'action over the top (une entrée dans le train par effraction et tout le final lourdingue) fait mal et montre les limites d'un réalisateur médiocre qui aurait dû se contenter de simples castagnes en 1v1 dans les wagons pour se passer de son grand méchant et son super plan laborieux à nous expliquer et complètement con.

Le film joue la facilité et s'accommode, sous prétexte de décontraction, d'un grand nombre d'incohérences (le wagon silencieux qui ne l'est que pour 3min de comédie, des scènes rejouées d'un autre point de vue qui ne collent pas).

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Sans surprise l'élément fantastique n'est qu'un révélateur sans conséquence des problèmes des personnages. Mais ce qu'il donne de petit piment dans la routine agréable et rassurante porte bien l'émotion. Tous les personnages sont bien: l'Argentin mal à l'aise avec la vie Française, son épouse à la libido insatisfaite, Sergi Lopez en gourou dégueulasse et le catalyseur Melvil Poupaud parfait en dandy suffisant.

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C'est un Joker en moins con. Une ville corrompue (un peu plus crade), la colère contre les élites (un chouia moins caricaturale), une fin plus positive d'une société qui survit à l'extrême droite, etun héros asocial qui a quelques problèmes avec les femmes (sans que ce soit appuyé dans la folie bas du front comme dans Joker : du voyeurisme, une obsession sur écrans d'ordi et une scène de jalousie violente) C'est peut-être le Batman avec le plus de personnalité sous son masque mais ça n'a que peu d'impact sur le film qui déroule platement son intrigue de méchants mafieux.
En plus avec des tunnels de dialogues mal écrits et filmés en champ contre-champ mous. C'est peut-être cela qui le rend long à certains et pas vraiment la durée : 3h ou 1h30, de la connerie reste chiante. Les scènes d'actions passent bien sans grand moment. Enfin peut-être un avec des réserves. La course-poursuite en batmobile donne des images puissantes avec sa voiture personnalisée, l'embouteillage la pluie et le feu. Problème, la scène est parfois confuse ; Hollywood a tellement perdu sa science du montage que je n'arrive pas savoir si c'est volontaire ou juste un peu raté.
Bref ça devrait être le minimum pour un blockbuster et c'est ce qui se fait de mieux...

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Encore une fois les séparations esthétiques entre réalisateurs sont flagrantes. Les images informes, en caméra tremblante et montées au mépris des règles classiques de cohérence, tentent vainement de stimuler par l'excès une première bataille qui manque d'enjeux et donc particulièrement chiante.
Le reste est plus souple et racé, j'apprécie sa gestion du rythme dans son utilisation des travellings entre ralentis et accélérés réussis et une montée progressive dans le n'importe quoi. Mais ça n'a pas suffit à m'emporter. La faute à une réalisation efficace mais sans trop d'excès, des méchants pulps à peine construits à peine jetés (et mal interprétés) et surtout au fait que j'ai déjà vu les 2h30 de ce looong film aux scènes répétitives dans le premier volet quasi identique avec ses attaques de base US similaires, ses braves sacrifices rejoués en boucle jusqu'à la victoire, et la propagande à lire par pavés sur l'écran.

Un meilleur "film" que le premier mais la répétition m'a profondément ennuyé, d'où la moins bonne note (et j'avais été particulièrement généreux).

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Sans être particulièrement touché, les parties subjectives sur l'âne m'ont plu. Dans la nature, les sens éveillés pour capter le vivant, ou dans ses cages à observer hommes et chevaux libres. Moins convaincu par les passages humains (surtout le passage Huppert en grande bourgeoise décadente) sur une misère affective que nous propageons aux bêtes (ou en tout cas c'est cette vue simpliste que j'ai compris) avec des personnages bien caricaturaux.

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Le plaisir de l'emphase. Malheureusement comme la plupart des Rajamouli l'histoire est laborieuse. La grosse déception est son final faiblard aux enjeux limité. À tout faire reposer sur deux hommes invincibles on met complètement de côté la convocation de la grande histoire et des révolutions. Et beaucoup de bastons tombent dans la pose style gros bœuf musclé en extrême ralenti entouré de flammes moches. Y'a toujours eu de la pose, mais jusqu'ici les effets abusifs servaient un impact, des coups, sans noyer toute l'image de faux juste un coup ou un mouvement. Reste quelques scènes sympas comme le sauvetage sur le pont débile à souhait mais avec un peu de surprises. Des surprise qui manquent cruellement 2h plus tard.

L'histoire est laborieuse et je m'en foutiste (avec flash-backs dont on nous a déjà présenté l'issue par ex), dommage sur ce fond de révolution bouffée par les deux dieux. Si les vaches sont sacrées, les bœufs aussi.
Bref l'emphase c'est sympa mais elle a de plus en plus tendance à se rigidifier chez Rajamouli.

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Je m'y suis un peu ennuyé, probablement car je n'ai pas compris l'idée des réalisateurs derrière cette double légende bizarrement imbriquée : la 2de "épique" rejoint un rêve de la 1ère histoire d'amour et tradition locale.
Ce qui me rassure c'est qu'ici comme dans les critiques professionnelles, qui ne font qu'enrober le dossier de presse dans du brassage de vent, pas grand monde n'a l'air de comprendre.
C'est en tout cas un peu sec sans désir de grandiloquence et d'intensité comme chez Herzog (j'ai lu la comparaison ici et là, effectivement y'a une part de mystique mais pas le même romanesque)

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Je ne sais pas trop quoi en penser. C'est volontairement lent et minimaliste, avec un rythme se concentrant plus sur les caractères de chacun qu'à faire avancer l'enquête du titre qui importe peu et reste assez obscure pour nous mettre dans le doute sur la source et sur le travail du journaliste pourtant sincère. Du psychologisant réussi mais du psychologisant (ça m'emmerde un peu ces trucs).

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Ça faisait quelques années que j'avais pas vu un Marvel ; alors que c'est gratuit et sur mon temps de travail mais même dans ces conditions j'ai pas le courage de m'ennuyer 2h30. Déjà je trouve ça moche, les effets spéciaux sont flous ce qui m'étonne un peu mais j'imagine que vu que tout est par ordi le budget est vite englouti (+le rythme de sortie des films qui demande une certaine rapidité). Mais ça me semble plus vivant que ceux rigides que j'ai vu vers 2015. Il y a du vent de la poussière et d'autres effets qui donnent un peu de vie à ce cinéma synthétique.
Ces mineures considérations techniques de non-initié à part, ben c'est encore une fois con comme tout. Cucumberbatch n'en a rien à battre. J'adore Elizabeth Olsen très bonne avec le peu de marge qu'on lui donne. Pas de doute qu'elle aurait pu émouvoir si sa folie et le "deuil de ses rêves" avait été mieux écrits, là le personnage ne repose que sur son talent d'actrice. Il n'y a jamais de trouble ni d'évolution. Pour bien mâcher le travail ses yeux deviennent rouges quand la gentille devient possédée, histoire d'éviter tout doute et sortie de confort, alors qu'il aurait suffit de nous perdre quelques secondes dans le regard nu d'Olsen.

Le reste est sans intérêt, aux rebondissements faciles clichés et sans désir de neuf (faut voir la gueule des univers parallèles). On voit un peu Sam Raimi, y'a des plans de civils qui courent et crient, quelques morts rigolotes et des scènes plus sombres, mais trop propres. Les cadavres incinérés, zombies, doubles maléfiques et j'en passe font plastique. Et les scènes d'action n'innovent pas (une minuscule tentative sur un combat de notes de musique qui restent des kaméhaméha déguisés).

La lourdeur du prénom de la fillette : "Relèves-toi et mets leur une branlée America !!!" ouaiiiiis...

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Une narration volontairement alambiquée, juste pour complexifier artificiellement l'histoire. Bon pourquoi pas ça maintient une forme de suspens et admettons ça se justifie (un tout petit peu) pour le thème du voyage dans le temps. Le début est pénible entre la première baston super naze, l'humour encore pire avec un robot-mannequin de l'espace qui se chamaille avec sa voiture, puis tout ce qui concerne une enfant. Mais finalement une fois cela dépassé ça se suit, y'a des morts comme on n'en voit plus dans les blockbusters US parce que oui il y a une population dans les immenses villes, mais c'est surtout la trame dans le passé qui est agréable.
On est malheureusement pas sorti de l'influence Détective Dee mais le mix entre duo comique de magiciens, épées, flingue et monstres raisonnables (des humains avec quelques tentacules, on part pas dans le nawak avec un énorme machin qui sera détruit par un kaméhaméha) fonctionne avec suffisamment d'action, de mystères, de drame et de rebondissement.

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C'est bourré de blagues. Ce qui me va car elles tombent un peu moins à plat que celles des autres films et on évite les discussions sérieuses et ronflantes de bureaux sur la nouvelle menace menaçante ou l'éthique des héros qui nous endormaient dans les précédents. Ok mais les blagues sont jamais drôles juste passables en plus d'être filmées en champ contre-champ minables avec bonus mouvements de caméras piffés parfois. Dans la médiocrité ambiante où on retrouve des plans "iconiques" (des fonds d'écrans) d'autres films répétés à la nausée, un méchant méchant par Bale qui en fait des caisses, il y a une légère volonté de se différencier : en faisant du noir et blanc, de la nudité et en laissant mourir les gens (pour nous les montrer au paradis après, faut pas déconner) mais aussi en montrant directement des enfants puissants dans une volonté de "faire plaisir à leur public" j'imagine. Pourquoi pas, c'est mieux que "faire plaisir à leur public" de vieux geeks attardés.

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Son point de départ pseudo-fantastique, un père de famille disparaît sous la baguette d'un prestidigitateur, n'est qu'illusion qui après quelques tentatives d'exorcismes et une visite surréaliste d'un cirque laisse place à un film social et misérabiliste classique. La mère trime dans de longs plans fixes, esclave de malfrats d'une grande bourgeoise ou d'une entreprise noyée sous la bureaucratie. Boucherie d'abats, lessive, cuisine etc. Le truc qui scotch un peu c'est la terrible description de son pays, une zone désolée et délabrée comme on en voit rarement, même dans des pays en guerre. On peut aussi lui reconnaître de ne pas chercher la facilité avec une femme d'âge moyen, sèche et pas très belle, là ou d'autres auraient utilisé une jolie fille aux grands yeux tristes en innocente en lutte dans un monde masculin.
Mais ça prend son temps aride avant de recoller vaguement à son point de départ fantastique et une émancipation féminine par... la pizza et les émissions de danse en paillette, souvenirs lointains d'un pays désormais asséché que seule la vieille TV capte encore. Je ne sais pas si la nostalgie est sincère ou ironique, c'est une drôle de façon naïve de conclure un film sur l'enfer.

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Les Pixar ont toujours été très référentiels mais là c'est pire car rien de plus ne s'y ajoute et dans le genre décadent le studio auto-cite son Là-haut. Sinon rien n'est très profond dans cette histoire, de la haine des pénibles assistants vocaux (qui ne sert qu'à 2 gags puis sont acceptés à la fin) au double désastreux et sans émotion.

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Grosse déception alors que j'y allais confiant après le Shin Godzilla. Higuchi reprend le style du précédent film (réunions de crise, petits jeunes qui ont les dents plus longues que les monstres et angles de caméra grotesques), mais là où les réunions de costards-cravates de Godzilla étaient intenses, focalisées sur une menace extrême, celles d'Ultraman tournent à vide et sont péniblement humoristiques.
Déjà S. Godzilla c'était l'humanité face au désastre, c'est qui marche le mieux en film de monstre je trouve. Quand ce sont deux gros trucs qui se tapent dessus ça tourne vite au ridicule et les dialogues d'Hommes impuissants sont inutiles et chiant (à quelques exceptions près quand ça tabasse fort genre les Gamera 90's). Ce qui est le cas ici, la charge anti-administration ne passe que par des bons mots et se fait très répétitive. Un format hommage au sériel enchaîne les monstres, dont deux fois les mêmes négociations autour d'un traité inégal entre aliens et le pouvoir japonais façon US-Japon. De toute façon quoi qu'il se passe Ultraman va régler tout ça en 2 coups de lasers (les combats sont pas fou). Sauf à la fin où on rajoute artificiellement la recherche scientifique humaine. J'en comprend pas l'intérêt, à part pour l'habituel message de développement personnel de Hideaki Anno qui paraît bien pauvre et niais ici. De toute façon c'est Ultraman qui fait le boulot (m'enfin en guise de combat il glisse dans une autre dimension, 2-3 effets psychédéliques rétro et hop c'est plié).

Y'a quelques réussites comme le monstre fesses et foreuses phalliques. L'humaine géante est sous-exploitée dans une scène très bizarre qui fait pauvre en effet visuels et sonores (j'sais pas si c'est voulu). Elle casse trois fenêtres et s'endort, encore une scène inutile : Pas de panique, circulez y'a rien à voir.

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L'occasion de voir les films Dragon Ball sur mon temps de travail m'arrange bien pour une replongée en enfance sans trop d'investissement. Parce que le plaisir n'est pas vraiment au RDV passé les 3 minutes à revoir des compagnons du passé, puis faut reconnaître que les combats font de bonnes scènes d'action, surtout qu'ici, contrairement au film précédent qui se résout par une transformation à la con qui règle tout, y'a un peu plus d'originalité dans le combat de kaiju (avec un pompage de Shin Godzilla). Il y a tout de même une nouvelle transformation inutile. J'imagine qu'il faut vendre des jouets ou des cartes à jouer.

En dehors de la bonne bagarre beaucoup plus martiale que les jets de boules de feu chiants d'une période du dessin animé, c'est affreux. Tout est expliqué recontextualisé pour ceux (nombreux j'imagine) qui ne connaisse pas l'histoire des débuts, mais même sans ça les plans sont bavards et répétés à n'en plus finir. + un humour lourdingue et beauf.

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On dirait un court-métrage amateur : deux acteurs, un drone, la forêt du coin et c'est parti avec une "jolie" photo qu'on dirait sorti un gros jeu vidéo aux ton sombres et des petits effets de lumières. C'est d'une pauvreté dans le découpage telle qu'aucun moment de suspens ne fonctionne, que les scènes d'action sont bof (mais pourraient être pire soyons honnête) et que l'on s'emmerde ferme quand ça ne fait que se balader dans les bois en alternance de plans moyens et plans de drone fixe. Les CGi sont nazes, que les animaux soient moches bon je m'en fout mais que ça servent à créer des décors tout vide (dignes des zones de fin de films de super-héros) comme la forêt carbonisée ça me va moins.

Le scénario est débile : la princesse Disney rebelle (avec méchants caricaturaux) qui va prouver sa valeur et son chien qu'elle sauvera au mépris de toute logique, une scène nulle de sables mouvants à lancer en boucle un grappin (arrivera-t-elle à s'en sortir ? Mystère, surtout à 40min de film m'enfin j'avais regardé l'heure avant sinon j'aurais pu croire qu'on était juste avant le générique) et le plan pour tuer la grosse bête repose une probabilité qui doit approcher les 0,0001%.

Si ce truc a pu sortir avec de la promotion j'imagine pas la gueule de Batgirl.

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Aucun intérêt, le genre de truc que je ne regarde pas jusqu'au bout en temps normal mais j'étais trop fatigué pour bosser ce jour-là. Ce n'est qu'un show de Javier Bardem en paternaliste assuré et déplaisant mais de façon toujours très policée, ça dérape sagement et de façon attendue sans trop regarder autre chose que Bardem.
Je me méfiais dès la bande-annonce où ça baise en caleçon-nuisette et effectivement le film est à l'image des scènes de lit.

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Pas vu entier (1h) plus par manque de temps que réelle volonté.
Je m'attendais avec un titre pareil de "sainte araignée" à une proposition forte sur la ville/le tueur. Malheureusement on est plus dans les passages obligés de ce genre de film d'une femme très grossièrement confrontée au machisme, pleine de rage et filmée par une caméra collée à elle. Vraiment un truc vu 1000x qui tient plus du "film nécessaire" comme dirait Télérama que d'un vue originale et forte. En parallèle un autre bloc de frustration d'un homme simple qui aspire à une certaine grandeur dont les sorties nocturnes ne m'ont pas vraiment emballé manquant de force dans cette "banalité du mal" elle aussi filmée au plus près (bcp d'appréciations négatives parlent de complaisance, pas le genre de truc qui me dérange, la banalité triviale manque peut-être même d'une force du désir plus folle chez cet homme).
Je sais pas si les deux frustrations H/F, chacune avec une réalisation très subjective, se confrontent dans la deuxième partie, c'est p-e intéressant.