Les meilleurs films de Michael Bay selon FlibustierGrivois

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Un métrage d’une insolente qualité qui fait réellement figure d’exception dans sa filmographie et laisse à penser qu’un Bay avec des moyens financiers raisonnables est capable de faire des miracles, de se poser les bonnes questions. S’emparant d’un fait divers voyant trois débiles bodybuildés se lancer dans une opération d’extorsion trop grosse pour eux et rater complètement leur coup, Bay s’éclate et propose un film moins long qu’habituellement (un peu plus de 2h), bien rythmé (on s’ennuie peu), bourré d’humour (ils sont vraiment idiots et ratent tout ce qu’ils entreprennent) et avec un recul suffisant pour s’amuser de ses personnages. M. Wahlberg, A. Mackie et D. Johnson sont excellents et incarnent parfaitement ces ahuris qui se sont vus plus intelligents qu’ils ne l’étaient. Le film souffre tout au plus d’un petit quart d’heure de trop, d’un peu trop de culs filmés avec insistance en gros plan et le personnage incarné par Ed Harris aurait pu mériter un meilleur développement. Mais c’est une jolie réussite, le genre de film que je ne m’attendais pas à trouver dans la filmographie de ce réalisateur.

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Seule œuvre à porter un message dans la filmographie de son réalisateur, Rock constitue à la fois un spectacle efficace et représentatif de son époque. Tout le monde cabotine et Nicolas Cage démontre une nouvelle fois à quel point il est mauvais acteur, mais ça reste tout à fait regardable. Certaines séquences font leur petit effet (fusillade verticale terroristes / groupe d’intervention, rébellion au sein des terros…). Dommage que le film se perde parfois (course poursuite en plein San Francisco complètement hors sujet..) et cède trop souvent aux réactions incohérentes et élans patriotiques fatigants.

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Le film vieillit très mal, notamment à travers certaines thématiques (humour qui fait de l’homosexualité une insulte, humour tout court en fait…), séquences incohérentes (la course poursuite finale où il suffit de mettre un coup de frein pour ne pas finir dans un mur...) ou répliques WTF (Lawrence qui prétend que Karyo ne mérite pas de se faire abattre… Qui le mériterait dans ce cas ?). Mais pour le reste, le duo Smith/Lawrence fonctionne à merveille, avec pas mal de quiproquos inspirés. Et c’est avec un plaisir non dissimulé que l’on retrouve un Tchéky Karyo dans un rôle de salopard qui lui va comme un gant. Téa Leoni fait des merveilles, malgré un rôle sous exploité. Petit crush pour elle à l’époque.

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Un début prometteur sur le thème de la prise de conscience, puis rapidement une bascule vers un déluge d’action peu inspirée et loin d’être satisfaisante. Du lens flare de partout, de la shaky cam infernale, des couleurs qui agressent, des plans dépassant à peine la seconde, des personnages peu convaincants… En somme, une petite opération de sabordage alors que le début du métrage se tenait bien. C’est bien dommage, d’autant que le scénario essayait de raconter quelque chose d’intéressant, que Scarlett Johansson était vraiment jolie à l’époque et qu’on retrouvait avec plaisir un Sean "Boromir" Bean malheureusement unidimensionnel. Un film sympathique sous certains aspects mais qui déçoit dans son développement.

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Étrange sentiment au sortir du visionnage du quatrième Transformers qui m’a en réalité plutôt plu. Il faut dire qu’avec une caméra moins virevoltante et des plans qui excèdent la demi-seconde, tout de suite, l’action paraît un peu plus lisible. Par ailleurs, j’ai beaucoup aimé le délire final avec les robots dinos. Le changement d’acteur principal (adios Shia) fait beaucoup de bien à la licence, quand bien même il s’agit de Mark Wahlberg. Alors ce n’est pas bien intelligent, ça n’a pas grand intérêt, mais ç’a le mérite d’être distrayant sans être trop mal branlé. Contrairement aux autres épisodes, j’ai réussi à prendre un peu de plaisir, régressif certes, mais quand même.

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Après deux épisodes mal torchés, le troisième opus de la saga rassure sur l’état mental de Bay. À l’évidence, il a ralenti sur la conso de coke et a réussi à rendre un travail formel à peu près propre, ce qui sauve le film. Sa production a gagné en lisibilité, mais reste polluée par un scénario naze et une direction d’acteurs au ras des pâquerettes. Shia Leboeuf a autant de charisme qu’un veau mort et, si Rosie Huntington-Whiteley n’est pas désagréable à l’œil, elle joue malheureusement comme tanche qui agonise au bord de la rivière. Frances McDormand et John Malkovitch sont complètement en roue libre et semblent se demander comment ils ont atterri dans une galère pareille.

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Impressionnant à sa sortie, Transformers a pris un sacré coup de vieux. Et malheureusement, comme pour tous ces films qui misent tout sur leur plastique, les affres du temps peuvent être particulièrement terribles. Reste que Transformers, en bon premier film de la licence, conserve ce petit grain de fraîcheur dont ne bénéficient pas les suites. Si Michael Bay semble toucher le fond en matière de technique cinématographique, son œuvre survit à un visionnage grâce à la découverte des robots et de leur background qui attise un peu la curiosité, mais également et surtout (c’est moche de le reconnaître) grâce à une Megan Fox qui ne convainc jamais mais donne un bon coup de chaud.

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Bay revient à un cinéma plus simple, même si l’objectif reste de faire exploser la moitié d’une ville. A travers un braquage et une course poursuite continue dans les rues de Los Angeles, le réalisateur s’en donne à cœur joie et s’offre de nombreuses occasions de flinguer des véhicules. Premier constat : n’est pas Michael Mann qui veut… Si le braquage et la visite de LA rappellent respectivement Heat et Collateral, force est de constater que l’élève n’atteint pas la cheville du maître. Parce que Bay est un enfant dopé aux sucreries qui veut juste s’amuser et ne comprend pas ce qu’est une grammaire cinématographique. Il a découvert les drones et en fait n’importe quoi. Aucun plan proposé n’a le moindre sens, Ambulance est un véritable déni du questionnement quant au cadrage et le montage épileptique finit de foutre la gerbe à un spectateur qui ne peut qu’en ressortir usé. Si l’on y ajoute des dialogues abscons, des incohérences et facilités scénaristiques en pagaille, il y a de quoi se questionner sur l’intérêt de continuer de financer des bousins pareils. Il sera toutefois possible de relever une légère amélioration quant à la manière de filmer les femmes, Eiza Gonzalez n’étant que peu sexualisée, ce qui constitue un pas de géant pour le réalisateur. A se demander tout de même ce qu’est allé faire Jake Gyllenhaal dans ce projet merdique de bout en bout. A chier !

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Le film que l’on n’avait pas envie de voir avec des personnages qui sont devenus des caricatures d’eux-mêmes. Le spectateur n’attend qu’une chose : la fin du massacre. Le grand méchant fait pâle figure à côté de T. Karyo, l’histoire est cousue de fils blancs ; tout est fade, sans saveurs. Reste une excellente scène de fusillade, avec un plan circulaire qui avait bien impressionné à sa sortie. Rien de très original de nos jours, toutefois. Sinon, l’humour est gras, Lawrence fait pitié plus qu’autre chose, et Smith est devenu le mégalo que l’on connaît et qui a vu sa cote de popularité s’effondrer en quelques années. Ah oui, et le final symptomatique d’une Amérique trop autocentrée et suffisante voit une petite équipe de policiers débarquer à Cuba et foutre une raclée dantesque aux cubains… Oui, c’est ce genre de film… Un navet beaucoup trop long et inutile !

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Alors là, on rentre dans le dur ! Quand Bay s’essaye à porter un regard sur une intervention américaine en Libye, le spectateur se prend le pire des relents de patriotisme et d’autocentrisme dont est capable le cinéma états-unien. Des soldats américains cools, glorieux et courageux face à des saloperies d’arabes malveillants et forcément terroristes ! Aucun recul, aucune réflexion, même pas un début de tentative de regard bienveillant, neutre ou subtil sur l’Autre. Un film d’américain pour les américains. Ça lorgne du côté de Black Hawk Down, sans jamais en approcher la qualité. Si vous êtes adeptes de bannière étoilée, de musique tire-larmes et de clichés, ce film pourrait vous plaire.

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Vu au cinéma à sa sortie, avec mes yeux d’ado. 22 ans plus tard, je me demande comment j’ai pu ne serait-ce qu’apprécier un tant soit peu ce film. Tout ce que je déteste y est : musique tantôt épique tantôt tire-larmes (parce que le héros va forcément se sacrifier), l’Amérique qui sauve le monde (pendant que le reste de la planète se branle la nouille), des personnages censément badass (mais le plus souvent ridicules), un humour décérébré (parce qu’il faut être cool face à un météore !), des scènes d’action abracadabrantesques (mais qui rendront les personnages encore plus cools, c’est important), Ben Affleck (que j’apprécie par ailleurs en tant que réalisateur)… Les effets spéciaux ont un peu vieilli, mais quelques scènes restent impressionnantes. Ce film ne mérite pas votre temps.

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Un film qui réussit à faire passer la débâcle américaine de Pearl Harbor pour une victoire, il fallait oser ! Mais Michael Bay ne recule devant aucun défi. Au-delà de l’attaque japonaise qui comprend quelques très jolis plans, le reste est d’un ennui mortel. Bay ajoute du drame au drame, avec un triangle amoureux aussi pathétique que détestable. C’est mauvais, presque gerbant, et terriblement long. Et il y a Ben Affleck…

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Netflix a décidé de donner des moyens considérables (150 millions de $) à Bay pour qu’il accepte de livrer ce qu’il fait de mieux : un film d’action décérébré, sans le moindre début de crédibilité, un montage épileptique, des ralentis partout, surtout pour rien et des acteurs paumés. Tout tourne au ridicule, on n’y croit jamais. Pire, on n’a même pas envie de comprendre tellement ça fout la gerbe et sent le moisi. On a quasiment atteint le meilleur du pire.

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Pour sa suite des robots géants qui ont choisi la Terre pour régler leurs comptes, Bay reprend les mêmes (Leboeuf, Fox, Duhamel et Turturro) et cède au bigger faster. Ce qui n’avait pas convaincu dans Bad Boys II ne convainc pas plus avec Transformers. La réussite d’un métrage dépendra toujours de l’équilibre, du sens de la nuance, de l’intention… Or, c’est précisément ce qui fait défaut à cette suite qui se prélasse dans l’humour bas du front, l’action illisible et la seule volonté de faire plus, toujours plus. Bay aura rarement atteint un tel degré de nullité à travers sa mise en scène et son montage. Plus rien n’a de sens, rien ne fonctionne. Mais purée, j’ai honte de le dire, je mets un point en plus pour le cul de Megan parce que, quoi qu’on en dise, ça suffit à faire de ce film un meilleur que le dernier de la liste.

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On y est : le fond de l’océan de merde que Bay a creusé et alimenté. À ce stade, plus rien n’a de sens. Bay s’était pourtant vraiment amélioré pour les épisodes 3 et 4. Mais là, il pète véritablement un câble (je le soupçonne d’être passé au crack) et élève la licence à un degré de débilité absolue en s’offrant le luxe de retomber dans ses travers et tics de réalisation. Plus rien ne fonctionne, chaque acteur donne l’impression d’un lapin tétanisé par les pleins phares d’une bagnole. Le final est un bordel de CGI imbuvables. Bay n’essaye même plus. "C’est pas lisible ? Deal with it !". Le scénario prend toutes les libertés du monde et raconte n’importe quoi, en ajoutant l’intervention de robots à chaque étape cruciale de l’humanité. Certes, la licence s’était déjà essayée à cette pirouette, mais ça fonctionnait (et encore) sur un cas isolé. Comment peut-on encore croire à ce qui nous était raconté dans les premiers films quand on intègre un tel élément qui fout en l’air toute la diégèse et la cohérence de l’univers ? Comment peut-il lui-même cracher sur son propre travail ? Et c’est sans compter sur des faux raccords de partout, des dialogues d’une platitude effarante, des images exécrables, un Anthony Hopkins probablement fauché qui a décidé de cabotiner comme jamais, Optimus qui ne peut pas s’empêcher de dire plusieurs fois dans le film "Je suis Optimus Prime" (comme si on ne le connaissait pas déjà !!), les autres robots qui sont tellement mal présentés qu’on ne les connaît pas et qu’on ne sait même plus qui est gentil ou méchant, c’est le bordel, c’est juste honteux et indécent de proposer un étron pareil. Ce mec devrait être privé de financement pendant une décennie pour avoir osé "offrir" au monde une telle horreur.