Les meilleurs films de Paul Thomas Anderson selon Frakkazak

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Le film choral par excellence, sous la houlette magistrale de PTA et la musique mélancolique de Aimee Mann. Magnolia tisse les connexions trois heures durant entre des êtres, aimables ou détestables, mais tous meurtris par la vie, en quête d'un lien social rédempteur ou salvateur. Tout monte crescendo jusqu'à un final grandiose en forme de tempête. Et si PTA marche sur la frontière délicate du pathos dégoulinant, il reste toujours du bon côté de la ligne. Chef d'oeuvre qui ne perd rien de sa puissance au revisionnage.

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Cf Critique

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Fier comme un cock

Sur un schéma classique de rise and fall, PTA livre une fresque sur l'évolution du monde du porno au tournant des années 80s. On nous livre une galerie de personnages idiots et insouciants, mais toujours traités avec bienveillance, dont le parcours de vie les a poussé vers cette industrie jugée sordide par la bienpensance hypocrite américaine, mais jamais jugée négativement par la caméra. Les velléités artistiques du réalisateur Jack Horner, contrecarrées par l'émergence du support vidéo, les ambitions de star de Dirk Digler, l'envie de se ranger de Don Cheadle, de retrouver son enfant de Julianne Moore... tant de personnages blessés, mais qui trouve un semblant d'amour dans cette famille incestueuse. C'est à la fois drôle et touchant, c'est porté par un casting hallucinant, et ça envoie une BO phénoménale. Le pendant léger de The Deuce. Ça boogie carrément!

Annotation :

Un nouveau PTA est toujours un évènement, tant sa filmographie est impeccable et permet de varier les plaisirs, des très austères mais splendides There Will Be Blood ou Phantom Thread, au pathétique de Magnolia, en passant par le comique et romantique de Boogie Nights et Punch-Drunk Love. Licorice Pizza se rangera confortablement dans cette troisième catégorie, en nous faisant suivre la romance contrariée d'Alana, jeune adulte de 25 ans, et de Gary, ado charismatique de quinze ans, dans une Californie des 70s, terre d'opportunité en perpétuel changement. Gary a les dents longues et la fougue de la jeunesse, tandis qu'Alana cherche à se sortir de sa non-condition, voyant dans la fougue de Gary une chance inespérée, bien que teintée de l'immaturité due à son âge. PTA dresse une époque et un lieu avec brio, et l'emploi de comédiens inconnus permet une immersion totale, que viendront gâcher les surprenantes apparitions de Sean Penn et Bradley Cooper. Par ailleurs, on aurait aisément pu amputer une vingtaine de minutes du films tant certaines situations commencent à être redondantes. Mais c'est du pinaillage, Licorice Pizza est avant tout savoureux et sémillant.

Annotation :

A la maestria formelle de PTA vient s'ajouter le jeu toujours changeant mais toujours performant de Day-Lewis pour un film névrosé, qui s'il complaît dans sa langueur sait nous tenir en haleine pour une histoire prenante et pour le moins singulière. Un sans-faute, comme d'habitude.