Les meilleurs films de Tim Burton selon Aegus

Annotation :

Plus qu'un grand film, une véritable fable sur la différence; je pense qu'on sera nombreux à s'identifier à Edward, qu'on ait un handicap, des soucis de sociabilité, qu'on soit un(e) ado sans repère, une personne dont le physique ou encore le style artistique ne cadre pas avec les normes imposées.

En dehors de toutes ces riches couches d'interprétation, le film offre aussi une critique de la société de consommation, et même de la société en général, qui acclame l'artiste et veut l'exploiter le plus possible, avant de l'exclure, pour sa différence et son incapacité à rentrer dans le rang, d'une part. D'autre part, en montrant que la conformité et l'individualisme ne peut que pervertir et détruire les personnes.

Ce qui est incroyable est que le récit s'ancre dans une Amérique reaganienne, qui promeut le culte de l'individu libre et épanoui... Pour en démontrer l'hypocrisie et la bassesse.

Enfin, Edward aux mains d'argent constitue une savante relecture de conte et de fantastique, mêlant aussi bien la Belle et la Bête que Cendrillon et Frankenstein.

Définitivement le film somme de la carrière de Burton, à la fois en tant qu'artiste et en tant qu'auteur!!

Annotation :

Plus qu'un bon batman, un des meilleurs films de superhéros. Avec ce film, Burton affirme son coté "underground" au sein des superproductions. Son Gotham est visuellement époustouflant, son pingouin aussi repoussant et immonde que touchant. Michael Keaton a gagné en charisme, en comparaison du volet précédent, dans lequel il était, il faut bien le dire, plutôt falot et relégué comme "gest star". Il n'en est rien pour celui-ci: l'acteur nous prouve un fois de plus toute sa palette de jeu, alliant un coté plutôt cartoon à des phases presque psychotiques. Pourtant, le personnage qui se taille la part du lion n'est autre que Catwoman, qui donnera à Michelle Pfeiffer une image lui collant à la peau.

Annotation :

Véritable ovni dans la carrière de Burton et dans l'industrie cinématographique en général. Dédier un biopic au réalisateur le plus incompétent mais aussi le plus original est un sujet en or pour un "freak" comme Tim. Si le film n'est pas exempt de défauts, il réchauffera le cœur de tout amateur de film de genre, de série B et Z, ou tout simplement de tout fan de cinéma et de tous les adorateurs de "beauté bizarre" telle que Poe l'avait définie en son temps.

Annotation :

Burton qui déconstruit Burton,... C'est un parti-pris clivant, pourtant ça fonctionne. L'idée de faire un récit autour d'un mythomane, qui a enjolivé sa vie à défaut d'assumer son rôle de père... Difficile de ne pas y voir des échos à la propre vie du cinéaste, de sa fuite en avant du réel, et de son rapport à la famille, lui qui a fui de chez ses parents pour habiter chez sa grand-mère. Difficile aussi de ne pas être ému par cette réconciliation rendue possible par la transmission du conte entre le père et le fils.

Annotation :

Quel touchant court-métrage, d'un fan de Vincent Prince. Une ambiance très "Edgar Poe" totalement maitrisée, avec une stop motion et un jeu d'ombres époustouflants.

Annotation :

Le Burton le plus violent et grinçant à l'égard de son pays! Le plus parodique et enfantin aussi!!

Annotation :

Probablement son long-métrage grand public le plus culte. Un film intelligent, à la narration fragmentée mais étrangement cohérente. Une ambiance très particulière, mêlant le paranormal, la farce glauque et morbide à une comédie déjanté et cartoonesque, avec des passages rappelant les grandes heures des Looney tunes et Tex Avery. Les acteurs sont hyper investi, chacun des (très) personnages ayant l'occasion de tirer la couverture à lui le temps d'une scène. L'univers est incroyable, l'alchimie entre Michael Keaton et Winona Ryder crève l'écran, de même que sa dualité avec sa belle-mère, incarnée par une Catherine O'hara désopilante en pimbêche excentrique. Toutefois, la plus grande qualité de Beetlejuice reste ses effets spéciaux, dont l'utilisation judicieuse donne au film sa singularité.

Annotation :

Mais faites le taire!

Annotation :

Beauf et caricatural.

Annotation :

Le problème de Charlie et la chocolaterie n'est pas tant à chercher du coté de Burton que de Roal Dahl lui-même, à savoir qu'on est face à une intrigue qui donne à voir ce qu'elle dénonce: on tape sur les pires travers de la société, sous forme de parabole où chacun reçoit sa punition pour ses péchés. Le problème est que celui qui punit les enfants est le premier responsable de leurs vices. C'est comme faire un film dans lequel Ronald McDonald punissait ses clients. On serait en droit de dire que c'est l'hôpital qui se moque de la charité. Après, le film de 1971 a montré qu'il y avait moyen de faire quelque chose de l'œuvre de Roal Dahl: en se concentrant davantage sur le parcours de son héros, qui allait mûrir au cours de son séjour, où chaque péripétie s'apparentait plutôt à une étape dans son voyage vers la maturité qu'à une "leçon de morale", même si ça énervait l'auteur qu'on change le sens de son texte. (Comme quoi, une bonne adaptation n'a pas à faire un copier-coller d'un livre). Le problème de cette nouvelle version est que Burton a tenté de concilier la noirceur du conte de base avec sa propre sensibilité. Résultat: chaque moment de cruauté est contrebalancé par un moment censé nous expliquer pourquoi Willie Wonka déteste tant la société. Le film ne s'assume pas, car Burton se rend compte qu'il punit des sales gosses... en en étant un lui-même, et ne peut donc pas laisser les spectateurs s'attacher à un monstre tel que Willie Wonka sans lui donner un arc de rédemption.