Les meilleurs films originaux Netflix selon QuentinBombarde

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En faisant revivre le Mexique de son enfance, Cuaron, au travers de tableaux magistraux, aborde le déchirement d'un pays au sein d'une maison, vu par le prisme d'une domestique tentant de sortir de sa condition.

Techniquement époustouflant, Cuaron signe un éblouissement. Comme si chaque plan était un tableau et son cinéma respirait la vie, la lumière est vive autant que la noirceur de sa conclusion. Une merveille et à coup sûr un tour de force qui marquera et assied la place du metteur en scène comme l'une des plus importantes de notre cinéma actuel.

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Noah Baumbach signe un portrait de couple bouleversant. Le metteur en scène embarque ses fabuleux acteurs dans un divorce tel une machine déchirante qui n'aura finalement pas raison de l'amour.

Une mise en scène élégante, laissant la part belle à des partitions d'acteurs réellement sublimes, et un récit intelligent qui regarde le bonheur s'effacer peu à peu dans un rouage qui n'aura finalement pas raison d'un amour inconditionnel. C'est beau, modeste et déchirant.

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Okja est une déclaration d'amour bouillonnante et généreuse à la cause animalière. Débordante quelque fois, cette fiction Netflix a le mérite de laisser Bong Joon-Ho maître de son vaisseau, bouleversant, généreux et haletant, qui charme autant qu'il émeut. Une véritable réussite portée par un casting prestigieux.

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Scorsese convoque toutes les figures de son cinéma de gangsters pour une conclusion funeste. Dénouée d'artifices, le metteur en scène relit sa filmographie en convoquant les figures vieillies, qui même rajeunies paraissent indéniablement creusées par le temps. Scorsese les orne ainsi de regrets, enterrant modestement ces êtres d'une autre époque dans un requiem apaisé, où la mort occupe un rôle central.

Film fleuve d'un temps et de figures révolues que personne ne reconnaît, Scorsese dirige son film vers une conclusion déchirante. Si ses trois grands autres faits d'armes dans le genre (Mean Streets, Les Affranchis et Casino) ornaient ce dernier d'une teinte paradisiaque finalement illusoire, ici le ton est sec, épousant à merveille ces figures devenues des noms de pierre tombale, dont les regrets et la fin proche demeurent désormais les seules associées de personnages à la gloire désormais lointaine et oubliée de tous.

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Annihilation est un projet où plane un certain mystère. Quelque part entre le survival et le trip SF philosophique, le film est un objet particulier à la beauté graphique indéniable. Porté par son ambiance et le talent de son metteur en scène, Annihilation laisse un goût étrange, comme inachevé de par sa réflexion. Si ses errances sont superbes, le final laisse pantois, comme s'il ne suggérait pas assez de mystère pour rester complètement en tête. Il n'en reste pas moins un projet d'une folle créativité.

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Netflix se paye un film français avec le trop rare Vincent Elbaz entouré d'un excellent casting. Pitch intéressant, actuel, la réalisatrice aborde avec beaucoup de talent ce sujet contemporain de l'égalité hommes/femmes. Peinte avec détail et finesse, son film emporte, tour à tour sombre et drôle. Une réussite.

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Inégal et parfois inabouti, ce western à sketchs des Frères Coen n'en demeure pas moins superbe techniquement et doté de leur irrésistible humour noir. Si quelques conclusions laissent un goût d'inachevé en bouche, la ballade est agréable, rythmée et emballée avec brio.

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Entouré par les superbes et arides paysages australiens, ce survival s'avère honnête, noble et touchant. Porté par un Martin Freeman cherchant un gardien à sa fille, le film, entre montées de tensions et ballades désolées, se révèle parfaitement réussi et essaye même d'apporter une touche d'originalité au genre.

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Velvet Buzzsaw s'avère bancal, perdu entre ses différentes tentations. Si sa critique du petit monde l'art contemporain sait parfois être juste, le film demeure plat dans la plupart de ses ambitions, la faute évidente à un manque de rythme et de démarche esthétique.

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David Ayer retrouve Will Smith dans un thriller SF qui s'avère quelque fois cool, sombrant trop dans le risible. Si l'univers s'avère cool, que le duo Smith/Edgerton fonctionne parfaitement, Noomi Rapace, ridicule en méchante, illustre parfaitement cette production Netflix oscillant entre le franchement divertissant et le ridicule vite fait torché. C'est pas un désastre, mais à ce prix on aurait pu s'attendre à mieux. Peut-être pour le deuxième volet?

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Malgré son casting intéressant et son précédent volet, le modeste mais tendu (et très réussi) "10 Cloverfield Lane", la franchise de JJ Abrams se prend violemment les pieds dans le tapis avec cet opus bancal et boursouflé, prétentieux et finalement pédant.

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Menée par le réalisateur de "Tucker & Dale fightent le mal", cette parodie sympathique et ultra-référencée se révèle être anodine et décevante, finissant par renier sa promesse de délire initial pour s'orienter vers une comédie classique fortement dosée en sucre. Reste ses acteurs, excellents et très drôles.

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6 Underground peut se targuer d'être une oeuvre 100 % Michael Bay. Une pure dose d'action de mauvais goût dénuée de plaisir tant derrière son dégoulinant second degré l'entreprise tend parfois à un certain sérieux dans son discours.

Des sponsors de partout, des répliques et des personnages ridicules, des scènes d'actions qui auraient pu être jouissives si le délire n'était pas aussi caricatural d'excès de mauvais goût tapageur et ennuyeux.