Les 13 s'amourellent

Flowers of War est un film de cinéma et il ne s'en cache jamais, ce qui est peut être un peu son gros problème.

On est en effet souvent à deux doigts du ridicule, faute à un esthétisme outrancier (mais en fait pas désagréable, Michael Bay filmait bien des bombes sexy dans Pearl Harbour, alors pourquoi pas des explosions multicolores ici) et la mièvrerie abusive de certaines scènes.

Certains choix sont même vraiment difficiles à comprendre : la scène de guerre interminable du début, la scène du piano, les symboliques religieuses (lumière divine) malgré l’absence de message religieux, la scène d'amour qui n'a rien à foutre là...

Cependant, l'intrigue est construite d'une telle manière qu'on ne peut que se passionner par le destin de ces filles et tant le suspense construit en vu du catharsis final est efficace.

De plus, la réalisation sans faille et le jeu des acteurs constituent un rempart efficace pour ne pas sombrer dans le grotesque.

On aura aussi enfin l'occasion de voir les Japonais sous un jour moins flatteur que dans les catastrophiques Flag of our Fathers et Letters of Iwo Jima de papy Eastwood. Quand on sait les horreurs qu'ils ont commises en Chine pendant cette période, et bien sûr à Nanjing en 1937 où prend place le film, le coup de projecteur international donné par cette grosse production grâce à la présence d'un gros acteur occidental en tête d'affiche est plus que bienvenu, même si le film est un peu trop manichéen. Mais bon, comme je l'ai dit c'est un film de cinéma avant tout.

Un film avec pas mal de défauts mais qui procure un plaisir de visionnage indéniable, donc.

Même Chrisitan Bale et son absence de lèvre supérieure ne suffiront pas à vous faire bouder votre plaisir !